Auteur d'une œuvre romanesque abondante quelque peu oubliée de nos jours, dès ses dix-huit ans, il fondait la Revue méditerranéenne.
Malgré la qualité de sa littérature, il fut surtout connu pour son activité de critique littéraire. Travaillant avec le Gaulois, La Revue hebdomadaire, et Candide, de 1924 à 1940, il collabora régulièrement aux Nouvelles littéraires.
Critique de formation libre, il procédait par intuition bien plus que par méthode et se montrait toujours ouvert à la nouveauté. On doit à ce fin critique d’avoir su attirer l’attention de son temps sur les littératures étrangères modernes et contemporaines, grâce à ses articles, réunis plus tard en recueils : L’Esprit des livres, De Pascal à Barrès, d’Eschyle à Giraudoux, grâce encore à ses essais : Figures étrangères, Rainer Maria Rilke, Perspective et personnages, Vie de Goethe.
On lui doit également une Introduction à l’Histoire de la littérature française dont deux volumes furent publiés en Suisse.
Elu à l’Académie française en 1936, il y fut reçu l’année suivante. Il fut aussi le fondateur, en 1945, de la Société de poésie.
Chargé de mission littéraire en Suisse par le gouvernement français, il devait y demeurer une grande partie de sa vie avant d’y décéder.
Edmond Jaloux fut inhumé au cimetière du Bois-de-Vaux de Lausanne où sa tombe reste à l'écart des visiteurs venus saluer d'autres disparus à la célébrité plus évidente.