Sans rentrer dans des détails complexes, il est à noter que, d’une façon générale et plus particulièrement à certains endroits, le sol de Paris ressemble à un gigantesque mille-feuilles !
Il comporte une couche de craie d’environ 400 mètres d’épaisseur, au-dessus de laquelle se trouve un grand banc d’argile plastique, lui-même recouvert d’une masse de calcaire grossier (vulgairement appelé : pierre à bâtir) elle-même recouverte de quelques bancs de marne blanche, puis de sable de Beauchamp, de travertin, de marne de gypse ou plâtre, de glaise verte, de meulière et enfin, de sable dit de Fontainebleau.
L’existence de toutes ces couches n’existent qu’à Montmartre et à Belleville.
A d’autres endroits, les gisements de matériaux de constructions (argile, pierre à bâtir, et plâtre) se trouvant à fleur de terre, ils furent exploités pour l’édification, par exemple, des Thermes, des églises Saint-Germain-des-Prés, Notre-Dame, St-Julien-le-Pauvre, St-Séverin, du prieuré de St-Martin-des-Champs, de la route de St-Denis, etc. Ces carrières, d’abord à ciel ouvert puis souterraines, furent longtemps exploitées d’une manière anarchique et sans précaution ni surveillance malgré les règlements édictés par François Miron, prévôt des marchands sous Henri IV.
Le résultat fut que le sous-sol de Paris se transforma en véritable gruyère alors qu’à la surface des quartiers entiers se développaient au-dessus des trous créant non seulement un danger réel, mais aussi des investissements colossaux pour consolider les fondations, par exemple, du Val-de-Grâce, du Panthéon, de l’Observatoire, de l’église St-Sulpice et plus tard du Sacré-Cœur, etc.