► DAMPIERRE Auguste Picot de (1756 – 9 mai 1793)
Pyramide Dampierre à Valenciennes (Nord)
© Philippe Landru
Descente vers la crypte
Vestibule de la crypte
 
Cœur de Léon Gambetta (escalier d’accès)
 
► ROUSSEAU Jean-Jacques
 
► SOUFFLOT Jacques-Germain
 
► VOLTAIRE
RETOUR LIEUX  DE SÉPULTURES
Maréchal de camp de Louis XVI en 1788, lieutenant général en 1791, il fut un moment emprisonné en 1793. Rallié à l'Empire, il devint chambellan de Madame-Mère, mère de Napoléon Ier. L'Empereur le nomma le 19 août 1807, membre du Sénat conservateur, où il siègea assez obscurément jusqu'à sa mort. Fut créé comte d'Empire en 1808.
© MCP
Après avoir appuyé les Insurgents d’Amérique, il fut nommé vice-amiral lorsque la Révolution dut remédier à la défection de la quasi-totalité des officiers de la marine royale. Compromis dans les mutineries de Quiberon, il fut destitué par mesure de sûreté générale. Emprisonné comme suspect, il fut libéré à la chute de Robespierre. Réintégré dans son grade, il prit le commandement de l’armée navale en 1795. Malgré ses piètres états de service post américains, l’amiral fut nommé sénateur en 1799, élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’Honneur et créé comte d’empire en 1808. Il mourut à Guéret et, CONTRAIREMENT A CE QUI EST INDIQUÉ PARTOUT, SEUL SON COEUR, comme le précise aussi les ouvrages du Panthéon,  REPOSE AU PANTHÉON. Il fut inhumé à Guéret avec tous les honneurs dus à son rang. Le conseil municipal vota l'érection d'un monument sur son tombeau (cf : Journal de Paris du 1er août 1809). En revanche, sa sépulture ne fut pas transférée dans le cimetière actuel.
Ministre de la Guerre et de la Marine de l’éphémère royaume de Naples,   il remplaça Jourdan au commandement de l’armée de ce petit royaume. Comte d’Empire (1811), il participa à la campagne d’Espagne où il remporta la victoire de Sabugal.
Commandant le corps des Saxons pendant la campagne de 1813, ceux-ci changèrent de camp et l’abandonnèrent à Leipzig aux mains de l’ennemi. Revenu en France grâce à un échange de prisonniers, il mourut à Paris peu après.   Le 10 mars 1814, il fut inhumé directement au Panthéon. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
 
► WALTHER Frederik Henry, comte (1761 – 24 novembre 1813)
La IIIe République
Enfin, en 1885, la République prenait sa revanche. Le gouvernement de la IIIe République, qui faisait le grand écart entre une droite et une extrême gauche menaçantes, avait jusqu’alors éludé la question de la destination du Panthéon.
La réponse s’imposa avec la mort de Victor Hugo intervenue le 22 mai 1885. Il fallait honorer autant l’homme politique que l’écrivain. Alors, prenant prétexte qu' à sa mort le tribun avait refusé « l’oraison de toutes les églises » , le Panthéon fut rendu à la laïcité au grand dam d’une partie des catholiques. Le 1er juin « le corbillard des pauvres » livra la dépouille du grand Victor.
Depuis, l’inscription « Aux grands hommes… » est toujours à sa place comme la croix qui avait été réinstallée sur le dôme en 1873.
 

LA "PANTHÉONISATION "
Le fait de reposer au Panthéon ne signifie pas obligatoirement avoir été « panthéonisé ». En effet, pour être reconnu comme tel, il faut un décret de « panthéonisation ».
 
Pendant la Révolution, le choix appartenait à l’Assemblée constituante. La Convention décida du transfert des restes de Rousseau et de l’éviction de Mirabeau et Marat.
Sous l’Empire le choix appartenait à Napoléon Ier
Sous la IIIe République les députés proposaient et décidaient.
De nos jours, le choix appartient au président de la République
 
Le centenaire, puis le bicentenaire de la Révolution furent l’occasion de l'inhumation et/ou de la panthéonisation,
-en 1889 de :
► BAUDIN Alphonse
► CARNOT Lazare
► LA TOUR D'AUVERGNE Théophile Malo Corret de
► Une partie des cendres de Marceau
 
-en 1989 de :
► DELESTRAINT Charles (Panthéonisation)
► CONDORCET Nicolas Caritat de
► GRÉGOIRE Abbé
MONGE Gaspard
 
ILS SONT "PANTHÉONISÉS" MAIS LEURS CENDRES NE REPOSENT PAS OU PLUS* AU PANTHÉON
De nos jours, certains noms de cette liste ne feraient sans doute pas l’objet d’une adhésion nationale ; mais ils ont bien été en leur temps sujet à décret de « panthéonisation ».
 
► BARA Joseph
 
► BEAUREPAIRE Nicolas*
LE PANTHÉON (Paris)
© MCP
Monument incontournable lorsque son sujet concerne les lieux d’inhumations de personnalités, je dois avouer ne pas raffoler de l’endroit qui, à mon avis, à exhiber la gloire et la reconnaissance dues aux grands hommes qui y reposent, en a oublié leur âme.
Le Panthéon, figé dans sa solennité, manque de réelle grandeur. On aimerait y trouver un peu de cette intimité qui règne dans les cimetières ou les édifices religieux propice à la réflexion. Mais, à de rares exceptions, de ces tombeaux identiques et impersonnels, bien répartis « au carré » dans des caveaux tout aussi chaleureux, se dégage une froideur qui vous laisserait presque indifférent à cet hommage marqué voulu par la République.
On défile devant les caveaux sans que l’envie de vous attarder vous prenne vraiment. La pompe républicaine a vidé le caractère propre de chacun de ses « enfants » qu’elle honore. Dommage.
 
On peut aussi s'interroger sur la présence de certains résidents dont le maigre prestige ne justifiait en rien l'hommage qui leur fut rendu, particulièrement sous le Premier Empire, mais qu'on ne peut déloger.
 

UNE HISTOIRE POUR LE MOINS AGITÉE
 
Le Panthéon a une place bien à part dans l’histoire des grands édifices parisiens, car nul autre que lui ne connut une telle volonté de se l’approprier par les partis au pouvoir au gré des déchirements et des évènements politiques du pays.
Durant le siècle qui suivit la Révolution, le Panthéon en sera leur symbole quasi obsessionnel le transformant en nécropole républicaine ou en lui rendant sa fonction d’église.
Sur un plan architectural, les nombreuses transformations liées aux bouleversements de notre Histoire, depuis sa finition jusqu’en 1885, font que le Panthéon d’aujourd’hui est bien différent de l’édifice d’origine.
 
L'église Sainte-Geneviève ►Abbaye Sainte-Geneviève
Tout commença en 1744 lorsque Louis XV, gravement malade à Metz, fit le vœu, s’il survivait, de substituer à l’église à l’abbaye Sainte-Geneviève, alors fort délabrée, une somptueuse église plus adaptée au goût du moment. Louis XV guérit et fit appel à l’architecte Soufflot que protégeait François Poisson, marquis de Marigny surintendant des bâtiments du roi et frère de Madame de Pompadour.
 
Le terrain fut pris sur une partie des jardins de l’abbaye Sainte-Geneviève, point culminant de la rive gauche.
Les travaux commencèrent en 1755 mais furent ralentis par la découverte de centaines de puits creusés par les potiers gallo-romains, seize siècles auparavant, obligeant à une consolidation des fondations insoupçonnée. Le 6 septembre 1764 Louis XV vint poser la première pierre sous quelques maigres applaudissements. S’en était déjà bien fini du roi « Bien Aimé » !
Maquette du Panthéon © MCP
Soufflot avait prévu quatre groupes de trois colonnes pour soutenir les trois coupoles constituant le dôme. Loué par les uns, vilipendé par les autres qui hurlaient au manque de solidité de l’ouvrage, Soufflot connut de tels déboires et fut l’objet de telles polémiques qu’il finit par en mourir de découragement en 1780 avant d’avoir pu terminer son œuvre.
Toutefois, il avait eu le temps de finir le projet de la percée de la rue qui porte son nom et qui mène du boulevard Saint-Michel au Panthéon.
Les architectes Brébion et Rondelet continuèrent les travaux en modifiant le projet des fameuses colonnes. L’église ne fut achevée qu’au début de la Révolution. Au regard des circonstances, elle ne fut pas consacrée.
Eglise Ste Geneviève ci-devant Panthéon français par Victor Jean Nicolle (1754–1826)
Le mausolée républicain
Le 2 avril 1791, Mirabeau mourait. Le 4, sur la proposition d’un ci-devant marquis, l’Assemblée nationale constituante décida de transformer la nouvelle église et de consacrer ses cryptes, qui étaient destinées aux sépultures des génovéfains (abbaye Sainte-Geneviève), aux Français illustres par leurs talents, leurs vertus et leurs services à la patrie.
L’abbaye Saint-Denis avait été le Panthéon des rois, les grands serviteurs de la Nation, reconnus comme tels par le peuple souverain, auraient dorénavant le leur !
 
Antoine Quatremère de Quincy fut chargé de transformer l’église en mausolée républicain: les tours-clochers disparurent, les baies et les portails latéraux murés. Après bien d’autres modifications, on plaça sur le fronton la fameuse inscription : « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante ».
Solennel, pompeux et froid, le Panthéon attendait ses premiers martyrs de la Révolution élus de la reconnaissance patriotique.
Mirabeau fut le premier à y entrer suivit de Voltaire, Le Pelletier de Saint-Fargeau, Marat et Rousseau. Mirabeau et Marat en furent ressortis minablement.
 
Sous le Premier Empire
Le 20 février 1806, Napoléon Ier, soucieux de rompre tout lien avec la Révolution, rendit l’édifice au culte, sous la double invocation de sainte Geneviève et de saint Napoléon ! Il conserva les caveaux qu’il destinait aux dépouilles des grands serviteurs et dignitaires de l’Empire. En cela, il fut le seul à maintenir ensemble la vocation religieuse et la fonction de nécropole nationale de l’édifice. En 1811, un décret ouvrit  la crypte aux dignitaires religieux de l’Empire: les cardinaux Erskine de Kellie et Mareri.
 
Sous la Restauration
Sous la Restauration, par une ordonnance de 1821, Louis XVIII ordonna de faire disparaître tous les emblèmes de l’Empire. « Aux grands hommes… » disparut du fronton pour être remplacé par : « D.O.M.sub invocat. S Genovefae. Lud. XV dicavit Lud. XVIII restituit ». Toutefois, les anciens grands dignitaires de l’Empire qui venaient à décéder continuèrent à y trouver leur place.
Le 21 janvier 1822, l’église qui n’avait jamais été consacrée l’était enfin officiellement par Mgr de Quélen, archevêque de Paris.
Le 29 décembre précédent, pour éviter que les restes de Voltaire et Rousseau soient englobés dans le périmètre de la bénédiction, on les avait secrètement relégués dans une petite crypte cachée sous le portique.
Vers 1860
Le Panthéon en « église Sainte-Geneviève » (1860)
De nos jours © MCP
1870 - 1871
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, lors du siège de Paris, les Prussiens, persuadés que le Panthéon recelait un arsenal et une poudrière, ne cessèrent de le bombarder alors que les sans-abris du quartier se réfugiaient dans sa crypte. Le 31 mars 1871, la Commune plantait le drapeau rouge au sommet du fronton. Le 24 mai il était repris.D’importantes réparations, dont la toiture, eurent lieu par la suite.
Exécution du député communard J-B Millière le 6 mai 1871 sur les marches du Panthéon (musée Carnavalet)
Monarchie de Juillet
Huit ans plus tard, le 26 août 1830, soit pratiquement un mois après la révolution de Juillet, Louis-Philippe décida que « le Panthéon serait rendu à sa destination primitive et légale » et fit agrandir la capacité d’accueil de la crypte.
La valse des meubles recommença, Voltaire et Rousseau retrouvèrent leurs places et les « Aux grands hommes… » se réafficha au fronton.
 
Sous le Second Empire
Le 6 décembre 1851, quatre jours après le coup d’Etat du 2 décembre, Louis-Napoléon retransforma le Panthéon en église Sainte-Geneviève qui passa du statut de simple église paroissiale à celui de basilique nationale.
Une fois de plus, « Aux grands hommes… » fut mis au placard et l’église fut de nouveau bénie en janvier 1852.
► CHALIER Marie Joseph (1747 – 16 juillet 1793)
► VIALA Joseph Agricol
 
ILS SONT INHUMÉS AU PANTHÉON SANS DÉCRET DE PANTHÉONISATION
 
► BERTHELOT Sophie
 
► SCHOELCHER Marc
 
► SOUFFLOT Germain
La guillotine qui n’avait pas encore servi fut dressée pour la circonstance. Le bourreau, novice en la matière, dut s’y reprendre à trois fois avant d’achever sa besogne au couteau… L’exécution de Chalier provoqua la rupture entre Lyon et la Convention qui décréta le siège de la ville et sa répression et éleva Chalier au statut de martyr de la République en le « panthéonisant ». Seule sa tête parvint à Paris mais pas au Panthéon. Après avoir été l’objet de plusieurs commémorations civiques, son crâne fut déposé dans un reliquaire à Notre-Dame de Paris lorsqu’elle fut transformée en temple de la Raison.
 
► CONDORCET, Nicolas de Caritat, marquis de
Officier des armées royales retiré mais adepte des idées de la Révolution, il reprit sa carrière et rejoignit l’armée du Nord. Colonel de dragons, il participa activement à la bataille de Valmy (20 sept. 1792) puis décida de la victoire de Jemmapes qui le rendit célèbre : marchant à la tête du seul régiment de Flandre et du 1er bataillon des volontaires de Paris, il attaqua les six bataillons étrangers qui débordaient le corps du général Beurnonville. Dampierre parvint à les renverser et à enlever les deux redoutes qu’ils gardaient, puis tourna les canons contre les Autrichiens et rendit ainsi à Beurnonville assez de liberté pour pouvoir passer à l’offensive.
Général de division, il remplaça Dumouriez, passé à l’ennemi, à la tête de l’armée de Belgique. Malgré sa victoire à Saint-Amand-les-Eaux, il connut la défaite à la bataille de valencienne contre les autrichiens où il trouva la mort la cuisse arrachée par un boulet de canon. Le 9 mai il fut inhumé dans la grande redoute du Mont Jouy au camp de Famars de Valenciennes la tête encore ceinte de la couronne de lauriers offerte par ses hommes. Son cœur fut déposé en l’église de Dampierre (Aube).
En 1836, son corps fut transféré à Valenciennes sous une colonne, appelée « pyramide Dampierre », laquelle fut déplacée en 1955 pour des questions de voirie. Replacé en 2000 ou 2001 sous l’édifice au centre de la place qui porte son nom, le cercueil en plomb fut alors déposé dans un nouveau cercueil en chêne et il est procédé à la fixation du crucifix d’origine.
Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
http://hanwide.unblog.fr/2013/07/14/the-battle-of-famars/
► MALIGNON Vincent (1736 – 21 avril 1794)
Corps jamais retrouvé
D’origine ardéchoise, agent national de la République et procureur-syndic de sa commune natale (Piechegrud), il fut missionné en Ardèche où des rumeurs faisaient état d’un complot royaliste.
Arrivé devant la mairie de Saint-André-de-Cruzières, il fut froidement assassiné par  un groupe de royalistes. Précipité dans la baume de Tégoul, sur la route de Beaulieu, son corps ne fut jamais retrouvé.
« Le 24 juin 1794, décret portant que le nom de Vincent Malignon, mort martyr de la liberté, sera inscrit sur la colonne du Panthéon, et que les auteurs ou complices  de son assassinat seront traduits sur le champ au Tribunal révolutionnaire ». Les coupables n’ayant pu être identifiés, quatre-vingt habitant furent emprisonnés, jugés et condamnés à la guillotine dont ils furent sauvés grâce à la chute de Robespierre.
 

► MARAT Jean-Paul *
 
► MIRABEAU Honoré Gabriel Riqueti de *
 
► SIMONNEAU Jacques Guillaume (1740 – 3 mars 1792)
Cimetière d’Etampes (Essonne)
Dès le début de la Révolution, la cherté des vivres entraîna des désordres sur les marchandises dans la région parisienne. Le 3 mars 1792, une bande d’émeutiers affamés, venue des environs de Montlhéry et La Ferté-Allais, pénétrèrent dans Etampes et gagnèrent le marché Saint-Gilles où elle imposa une taxation sur les grains. Cette mesure était en contradiction avec la liberté économique proclamée par l’Assemblée  législative. Simonneau, maire d’Etampes, présent sur les lieux avec le conseil municipal, refusa énergiquement de cautionner les contestataires. Malmené par la foule, il fut abattu d’un coup de fusil. Amplifié par Barère qui voyait en la victime en martyr de la liberté et de la fidélité à la loi, ce crime eut une répercussion sur toute la France.
Le 3 juin 1792, votée par l’Assemblée, l’exposition de l’écharpe du maire eut lieu dans la nef du Panthéon au cours d’une commémoration funèbre. La fête terminée, on oublia la dépouille de Simonneau qui resta à Etampes. Quant à l’écharpe, elle disparut dans la tourmente des massacres de Septembre.
 
► SOLDAT INCONNU
 
VENGEUR DU PEUPLE (sept cent vingt-trois officiers et marins du)
Maréchal de camp des dragons, député de la noblesse aux états généraux de 1789, il était favorable à une aux réformes et à une monarchie constitutionnelle, il se rallia au tiers état.
A la suite d’une dénonciation à la Convention qui l’accusait de « détenir des biens confisqués au maréchal d’Ancre et à Eleonora Galigaï, bien offerts par Louis XIII au connétable de Luynes, le plus indigne favori de nos anciens tyrans », il refusa l’émigration et se retira, en 1792, au château de Dampierre où il vécut presque tranquillement jusqu’à son arrestation en 1794 avec sa fille et sa femme, dame du palais de Marie-Antoinette. La chute de Robespierre sauva la famille de la guillotine.
Conseiller général de la Seine, maire du 9e arrondissement de Paris, rallié au coup d’Etat du 18-Brumaire, décoré de la Légion d’honneur, nommé sénateur, malgré la suppression des appellations nobiliaires, il conserva l’ensemble de ses titres. Il fut inhumé au Panthéon.
En 1862, M. le duc de Luynes (1802-1867) fit construire par MM. Debacq et Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, une chapelle funéraire dans l’église Saint-Pierre de Dampierre (Yvelines), destinée à recevoir la sépulture des Luynes. Le 19 avril, la famille réclamait le corps du comte d’Albert qui lui fut rendu le 28 août pour être inhumé dans le caveau parmi les siens.
© Henry Salomé
Gravure de P. Ozanne (1737-1813)
Au printemps 1794, la famine sévissait dans les campagnes. Venant d’Amérique, un gigantesque convoi de soixante-dix vaisseaux chargés de blé. Protégé par les vingt-six navires –dont huit frégates- de l’escadre de l’amiral Villaret de Joyeuse, l’un des rares officiers compétents resté au service de la République, le convoi devait forcer le blocus anglais en affrontant les trente-trois bâtiments de l’amiral anglais lord Howe, aux équipages expérimentés et disciplinés qui se ruèrent sur les défenseurs. La lutte inégale dura cinq jours, du 28 mai au 1er juin.
Cinq mille hommes furent tués ou blessés, quatre mille autres furent faits prisonniers, soit plus de la moitié de l’escadre de l’amiral français. Néanmoins, le blé était arrivé à Brest.
Le 1er juin, à 400 miles de Brest, le Vengeur du peuple, voiles déchirées, mâts arrachés exception faite de l’artimon, succomba avec honneur et fierté après une défense héroïque. La légende fit la part belle aux marins et aux officiers qui plutôt que de se rendre s’enfoncèrent dans les eaux en criant « Vive la République ! Vivent la liberté et la France ! ».
La vérité historique était moins héroïque. Opposé à deux navires anglais, les canonniers du Vengeur se trompèrent de cible et tirèrent sur le vaisseau amiral français ! Démâté, voiles affalées, envahi par les eaux et balloté, le Vengeur amena son pavillon et hissa l’Union Jack à sa corne pour demander aide et assistance à ses adversaires, exemple suivi par une grande partie de l’escadre française.
Malgré ses voies d’eau, le Vengeur flotta encore suffisamment longtemps pout permettre aux Anglais de sauver trois cent soixante-sept marins et sept officiers sur sept cent vingt-trois. Mais, grâce au discours galvanisant de Barère à l’Assemblée, la propagande républicaine sut transformer cette défaite militaire en victoire morale et civique en créant de toutes pièces la légende et en obtenant le décret d’application de la panthéonisation, le 9 juillet 1794, des marins du Vengeur du peuple honorés dans un groupe sculpté le représentant avec leurs officiers, œuvre d’Ernest Dubois.
© Piero d'Houin
Après avoir évacué le fort Saint-Charles, il se retrancha avec trois cents hommes dans son quartier général d’Anglemont au Matouba. Le 28 mai, entraînant dans leur sacrifice une partie de l’avant-garde de Richepanse, il s’immola avec ses hommes sur l’autel de la patrie en se faisant sauter dans une gigantesque explosion. Cet acte héroïque et désespéré illustrait pleinement la devise révolutionnaire gravée sur le monument de la Convention au Panthéon : « Vivre libre ou mourir ! » En 1998, à l’entrée du caveau XXVI, une plaque fut dévoilée avec cette inscription :
Fils d’un créole administrateur de Tobago, après avoir servi dans les troupes de Rochambeau, il débarqua à la Guadeloupe comme lieutenant volontaire au régiment des Antilles de Brest.
Officier, il se méfiait des incidences de la politique de Bonaparte qui s’appuyait sur les propriétaires blancs favorables au rétablissement de l’esclavage aboli par la Convention (4 fév. 1794).
Il avait raison. En mai 1802, Bonaparte envoya le général Richepanse pour restaurer l’autorité de la métropole et rétablir l’esclavage. Le 10 mai, Delgrès lança à l’univers tout entier le dernier cri de l’innocence et du désespoir dans une proclamation restée la mémoire de chaque habitant de la Guadeloupe.
Les portes fermant les caveaux sont toutes identiques. © MCP
Mémorial dédié à Louis Delgrès inauguré en 2002 au Matouba ©http://harry.mongongnon.pagesperso-orange.fr/delgres15.html
L’Illustration du 19 avril 1919
Les plaques gravées de leurs noms furent inaugurées le 15 octobre 1927 et les hommages rendus scellés dans le sol.
© MCP
► ECRIVAINS COMBATTANTS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Le 2 juillet 1949, le président Vincent Auriol dévoila les 197 noms gravés sur les piliers sud de la chapelle du chœur et scella la plaque au sol abritant le rouleau d’étain contenant les oraisons funèbres qui consacraient la mémoire des écrivains combattants hommes et femmes, militaires et civils, soldats et résistants, parmi lesquels Paul Nizan, Berthie Albrecht, Robert Desnos, Max Jacob, etc.
 
ICI SONT ENFERMÉS
LES HOMMAGES RENDUS
LE 2 JUILLET 1949
AUX ÉCRIVAINS
MORTS POUR LA FRANCE
PENDANT LA GUERRE 1939-1945
 

► FAIDHERBE Louis
 
► GAULLE-ANTHONIOZ  Geneviève de
 
► GUYNEMER Georges
► SAINT-EXUPÉRY Antoine de
Militaire de carrière, il servit en Algérie de 1841 à 1848, participa aux campagnes d’Italie de 1848 et 1849, puis se distingua en Crimée lors de la bataille de l’Alma (1854). A la retraite en 1870, en septembre il fut rappelé par Gambetta qui lui confia le commandement de la 1re armée de la Loire.
Il battit les Allemands à Coulmiers  le 9 novembre les obligeant  à évacuer Orléans sans pour autant changer l’issue la guerre car,  peu après, face à de nouvelles troupes ennemies, il était défait à Beaune-la-Rolande et perdait Orléans. Destitué il fut remplacé par Chanzy.
Nommé commandant en chef de la Garde nationale de Paris le 6 mars 1871, la Commune éclatant quelques jours plus tard, il se réfugia à Versailles. Elu député de l’Allier de 1871 à 1876, nommé sénateur à vie en 1875 il soutint la majorité royaliste.
Son nom est inscrit sur la plaque rendant hommage aux artisans de la défense nationale de 1870-1871 contre l’envahisseur
© Philippe Landru
► TEYSSIER Louis Casimir (1821 – 1er novembre 1916)
Cimetière des Planques d'Albi (Tarn)
Simple soldat en 1842, lieutenant puis capitaine lors de la guerre de Crimée, officier d’état-major de places fortifiées en 1867, il était lieutenant-colonel au moment de la déclaration de guerre franco-prussienne de 1870 où il glana son plus important titre de gloire comme résistant et défenseur de la place de Bitche assiégée et sur laquelle s’abattait une pluie d’obus. Le 2 août, il refusa de se rendre. Le 2 septembre, après le départ d’un convoi de femmes, d’enfants et de blessés, les combats reprirent malgré une épidémie de variole. Même l’armistice signé, il refusa de déposer les armes.  
Mais, pour éviter une hécatombe, en attendant le retour d’un émissaire qu’il avait envoyé à Bordeaux auprès du gouvernement provisoire, le 26 mars, il signa une convention qui suspendit les combats. Finalement, enseignes déployées, il quitta la place après sept mois de siège.
Alors qu’il espérait terminer sa carrière à Marseille comme commandant de la place, il fut nommé commandant de 1re classe au fort de Vincennes. Fatigué par un service très chargé et aspirant au repos, il demanda et obtint et obtient en 1880 sa mise à la retraite pour ancienneté de service.
Il finit ses jours à Albi, sa ville natale. Félibre et ami de Frédéric Mistral, il participa à la rédaction de son grand dictionnaire de la langue d’oc, « lou trésor dou félibrige ». Président de la Société des Arts et Belles-Lettres du Tarn, il publia (1913) un recueil de Contes en langue albigeoise.
Son nom est inscrit sur la plaque rendant hommage aux artisans de la défense nationale de 1870-1871 contre l’envahisseur.
Plan de la crypte
Un couloir dessert une série de caveaux © MCP
Inhumés par ordre alphabétique
 
►Baker (Joséphine) (présence symbolique)
► Baudin (Jean-Baptiste Alphonse Victor)
Béguinot (François Barthélemy, comte)
► Berthelot (Pierre Eugène Marcelin)
Bevière (Jean-Baptiste Pierre)
Bougainville (Louis Antoine, comte de)
► Braille (Louis Simon)
► Brossolette (Pierre)
Cabanis (Pierre Jean Georges, comte)
► Caprara (Giovanni Battista, cardinal)
► Carnot (Lazare Nicolas Marguerite, comte)
► Carnot (Marie François Sadi)
► Cassin (René)
► Caulaincourt (Gabriel Louis, marquis de)
Choiseul-Praslin  (Antoine César de)
► Condorcet (Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat de)
Cossé-Brissac (Hyacinthe Hugues Timoléon de)
► Crétet (Emmanuel, comte de Champmol)
► Curie ( Pierre et Marie)
► De Gaulle-Anthonioz (Geneviève) (présence symbolique
► Démeunier (Jean Nicolas, comte)
► Dorsenne (Jean Marie Pierre François, comte Le Paige, dit)
► Dumas père (Alexandre Davy de La Pailleterie, dit)
Durazzo (Girolamo Francesco Maria, comte) : urne du cœur  
► Eboué (Félix Adolphe Sylvestre)
Erskine de Kellie (cardinal Charles)
► Fleurieu (Charles Pierre Claret de)
► Gambetta (Léon Michel) : urne du cœur
► Garnier (Pierre, comte de La Boissière)
► Genevoix (Maurice)
Grégoire (Baptiste Henri, dit l’abbé)
► Hugo (Victor Marie, vicomte)
► Jacqueminot (Jean Jacques Ignace, comte de Ham)
► Jaurès (Jean)
► La Tour d’Auvergne (Théophile Malo Corret  de)
► Lagrange (Joseph Louis, comte)
► Langevin (Paul)
► Lannes Jean , duc de Montebello et prince de Siévers
Le Blond (Louis Vincent Joseph, comte de Saint-Hilaire)
► Legrand (Claude Just Alexandre, comte)
► Malher (Jean-Pierre Firmin, comte) : urne du cœur
► Malraux (Georges André)
► Marceau (François Séverin Marceau-Desgraviers, dit)
► Mareri (cardinal Ippolito Antonio Vicenti)
► Monge (Gaspard, comte de Péluse)
► Monnet (Jean)
► Morard (Justin Bonaventure, comte de Galles)
► Moulin (Jean)
► Ordener (Michel Ortner, comte, dit)
Painlevé  (Paul)
Papin (Jean-Baptiste, comte de Saint-Christau)
► Perrégaux (Jean Frédéric)
► Perrin (Jean Baptiste)
► Petiet (Claude Louis)
► Portalis (Jean Etienne Marie)
► Régnier (Claude Ambroise, duc de Massa et Carrara)
Resnier (Louis Pierre Pantaléon)
► Reynier (Jean Louis Ebénézer, comte)
Rousseau (Jean, comte)
► Rousseau (Jean-Jacques)
► Schœlcher (Victor)
► Sénarmont (Alexandre Antoine, Hureau de
► Sers (Hyacinthe Jean-Pierre, comte) : urne du coeur
► Songis des Corbons (Nicolas Marie, comte)
► Soufflot Jacques-Germain
► Thévenard (Antoine Jean Marie, comte)
► Tillion (Germaine) (présence symbolique)
► Treilhard (Jean-Baptiste, comte)
► Tronchet (François Denis)
► Veil Simone et Antoine
► Vien (Joseph Marie, comte)
Viry (François Marie Joseph Justin comte de)
► Voltaire (François Marie Arouet, dit)
► Walther (Frederik Henry, comte)
Winter (Jean Guillaume de)
► Zay (Jean)
► Zola (Emile Edouard Charles Antoine)
Caveau II
► DORSENNE, Jean-Marie-Pierre Le Paige, comte Le Paige, dit (1776 – 24 juillet 1812)
► JACQUEMINOT Jean Jacques Ignace, comte de Ham (1754 – 13 juin 1813)
Avocat nancéen au parlement de Lorraine, favorable aux idées de la Révolution, bien que prétendant à la sagesse et à la modération, il soutint la répression militaire contre les royalistes de Nancy où il sauva la vie du général Malseigne. Suspect sous la Terreur, arrêté par deux fois, il s’enfuit pour se réfugier au sein de sa famille dans la Meuse. Elu député de la Meurthe au Conseil des Cinq-Cents (1797), puis sénateur du Nord (1799), s’étant rallié au coup d’Etat du 18-Brumaire, il fut nommé président de la commission des vingt-cinq membres désignée par Lucien Bonaparte pour la substituer au Conseil des Cinq-cents expulsé de la salle d’assemblée à Saint-Cloud. Associé à la rédaction du Code civil, il défendit la législation du divorce. Il fut fait commandeur de la Légion d’honneur et créé comte d’Empire (1808).
Rendant la presse responsable d’incitation au meurtre pendant les excès de la Terreur, il appuya avec énergie la censure des journaux et vota tous les textes législatifs réduisant la liberté de la presse. Contre tous les usages nobiliaires, il reçut le majorat de Ham-les-Moines trois mois avant sa mort. Inhumé directement au Panthéon le 16 juin 1813.
► LEGRAND Claude-Juste-Alexandre, comte (1762 – 9 janvier 1815)
Volontaire en 1791, il se distingua par sa fougue à l’armée du Nord, y devint capitaine avant d’aller sur le Rhin puis en Italie. Son courage ayant fait merveille lors du passage du Tagliamento (1797), Bonaparte le fit chef de bataillon et l’emmena avec lui en Egypte où il fut plusieurs fois blessé. Entré dans la garde (1805), s’étant encore distingué à Austerlitz, il fut promu général de brigade. Véritable dandy militaire, le soin jaloux qu’il apportait à son apparence le fit surnommer
« le Beau Dorsenne ». Mais le coquet continuait à faire preuve aussi de distinction sur les champs de batailles, notamment à Eylau.
► RÉGNIER Claude Ambroise, duc de Massa di Carrara (1746 – 24 ou 25 juin 1814)
Simple soldat dans le régiment Dauphin-Infanterie (1777), son talent et son courage lui valurent de gravir rapidement les échelons. On ne compte plus les champs de batailles où il fut présent et où il se distingua : Fleurus, Düsseldorf qu’il prit, Neuwied, etc. En 1800, il arrêta les Autrichiens à Erbach et à Hohenlinden. En 1805, à Austerlitz, il tint tête à l’aile gauche russe. On le voit aussi à Iéna, à la prise de Lübeck, à Eylau et Heilsberg. Créé comte d’Empire en 1808, continuant à combattre avec distinction dans les campagnes napoléoniennes, il se couvrit de gloire en forçant le passage de la Bérézina (1812) où il fut grièvement blessé. Nommé sénateur (1813), chargé de la défense de Châlons-sur-Saône (1814) où il repoussa l’ennemi, après avoir prêté serment à Louis XVIII, ce dernier le fit Pair de France, le promut lieutenant général des armées du roi et le nomma chevalier de l’ordre de Saint-Louis. Il mourut peu après de ses vieilles blessures reçues à la Bérézina et fut inhumé directement au Panthéon. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
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Rapporteur de la loi d’amnistie sur les émigrés, il fut nommé Grand Juge (ministre de la Justice) et travailla en relation étroite avec Joseph Fouché, ministre de la Police, ministère de la Police rétabli devant l’incapacité de Régnier à faire face au cumul de ses charges. Commissaire pour la rédaction du Code civil avec Portalis, Treilhard et Tronchet, fait comte d’Empire puis duc de Massa en 1809, en 1814, alors président du corps législatif, au grand mécontentement des députés, il approuva la déchéance de l’Empereur. Il mourut peu après et fut inhumé directement au Panthéon.
Son fils, Nicolas Régnier duc de Massa et de Carrara (1783-1851), Pair de France, et plusieurs membres de la famille reposent dans une chapelle familiale dans la 31ème division du cimetière du Père-Lachaise.
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► ROUSSAU Jean, comte (1738 - 7 novembre 1813)
► SÉNARMONT Alexandre Antoine Hureau de (1769 – 26 octobre 1810) (Carditaphe)
Avocat nancéen, élu député, comme Jacqueminot il approuva les répressions royalistes de Nancy.
Dans le débat sur la peine de mort, il en réclama le maintien pour les falsificateurs d’assignats. Accusé de fédéralisme et d’aristocratie, il fut emprisonné et libéré à la chute de Robespierre. Commissaire aux armées des Vosges et du Rhin, élu député de la Meurthe au Conseil des anciens sous le Directoire, en 1799, il participa à la préparation du coup d’Etat du 18-Brumaire. Pour faciliter l’action de Murat, c’est lui qui proposa le déplacement des Chambres de Paris au château de Saint-Cloud. En récompense, Bonaparte le nomma au Conseil d’Etat où il fut chargé de l’administration des domaines nationaux.
Militaire de carrière, après avoir servi la Révolution comme lieutenant au 4e régiment d’artillerie de Grenoble, il rejoignit l’armée d’Italie. Chef d’état-major de l’artillerie de l’armée d’Angleterre à Douai (1798), général de brigade à la suite de la prise de Jaffa et du siège de Saint-Jean-d’Acre (1799) puis général de division (1800), il prit le commandement de la garde consulaire à son retour en France.
Commandant de l’artillerie de la Grande Armée dont il fut le premier inspecteur général (1805), décoré du grand aigle de la Légion d’honneur, il dirigea l’artillerie de l’armée d’Allemagne (1809) jusqu’à son remplacement, pour raison de santé, par Lariboisière. Créé comte d’Empire, son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile. Il fut directement inhumé au Panthéon
► THÉVENARD Antoine-Jean-Marie (1733 – 9 février 1815)
► SONGIS DES COURBONS Nicolas-Marie, comte (1761 – 27 décembre 1810)
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COSSÉ-BRISSAC Hyacinthe-Hughes Timoléon de (1746 – 1813)
Capitaine en 1792, nommé de chef de bataillon par le Comité de salut public (1794) pour sa bravoure, ingénieux, il se distingua à la campagne d’Italie pendant le difficile passage des pièces de campagne au col du Grand-Saint-Bernard (1800). Remarqué par Bonaparte par son action à Marengo, ce dernier lui confia le commandement de la VIe légion d’artillerie. Présent à Austerlitz, Iéna, Eylau, il décida, grâce à sa célérité, de la victoire de Friedland en écrasant l’ennemi sous un feu violent et parfaitement dirigé. Nommé directeur de l’artillerie à Douai mais aussi homme de l’art, il fut un conseiller avisé pour tout ce qui concernait les canons et leur utilisation. Mettant encore ses talents au service de la difficile campagne d’Espagne, il fut promu général de division avant de mourir frappé par un boulet espagnol au siège de Cadix. Inhumé dans l’église Santa Ana de Chiclana (Cadix), lors de l’expédition en Espagne de 1823, les Français constatèrent que sa tombe avait été profanée et ses cendres dispersées.
Seul son cœur, embaumé et placé dans une urne au Panthéon le 5 juin 1811, existe encore.
Caveau III
Fils d’un capitaine de la Compagnie des Indes, très jeune, en 1746, il suivit les traces paternelles en intégrant la Marine. En 1754, il dirigea une expédition chargée de protéger les morutiers français à Terre-neuve contre les attaques des Inuits.
Surveillant et architecte naval, il construisit les deux premières canonnières françaises. Chef d’escadre (1784), nommé ministre de la Marine par Louis XVI en mai 1791, face au piteux état de la marine, -défection des officiers émigrés, séditions des équipages, agitation des ouvriers dans les arsenaux, stratégies obsolètes, etc.- il démissionna en septembre après avoir tenté combler le vide des postes.
Ce recrutement d’officiers du commerce, de pilotes, de simples matelots ou d’officiers retraités ouvrit la porte à des carrières fulgurantes tant les besoins étaient pressants.
► BOUGAINVILLE Louis-Antoine de
 

► CAPRARA Giovanni Baptista (1733 - 21 juillet 1810)
Cardinal mit au service des congrégations romaines pour les questions de droit canonique, il se vit conférer la charge de camerlingue du Sacré-Collège. Habile négociateur, avec Portalis, il devint l’artisan du Concordat. Malgré sa santé précaire, il fut envoyé à Paris comme légat a latere, avec pouvoirs spéciaux, afin de pouvoir rétablir solennellement le culte catholique comme religion d’Etat en France. A ce titre, il présida la cérémonie organisée à cet effet à Notre-Dame, le 18 avril 1802. Sur le tableau du Sacre de David, bien qu’absent, il apparait concélébrant le sacre de Napoléon Ier avec le pape. Chargé de recevoir les demandes de sécularisation des prêtres et religieux mariés sous la Révolution, il instruisit également les procès nécessaires à l’investiture canonique des évêques nommés par l’Empereur.
Fait archevêque de Milan, il sacra Napoléon roi d’Italie le 26 mai 1805 et ferma les yeux sur le divorce et le second mariage de ce dernier. Rappelé à Rome, il fit le choix de rester à Paris où il fut nommé au Sénat.
► VIRY Joseph Marie François Justin de (1736 – 23 octobre 1813)
Issu d’une famille de Savoie, gentilhomme de la chambre du roi de Sardaigne, ses qualités diplomatiques incontestables  lui valurent d’être ambassadeur du Piémont à La Haye, Londres et Madrid. En 1769, il négocia avec succès le mariage du comte de Provence (futur Louis XVIII) avec Marie-Joséphine de Savoie et celui du comte d’Artois (futur Charles X) avec Marie-Thérèse de Savoie.
Après le coup d’Etat du 18-Brumaire, il se mit au service de Bonaparte. Préfet de l’éphémère département de la Lys -créé par les avances des armées républicaines en terre batave dans le but de donner à la France des frontières naturelles au Nord-, chambellan de l’Empereur, il fut nommé sénateur (1804) et créé comte d’Empire. Inhumé directement au Panthéon.
► CLARET DE FLEURIEU Charles-Pierre (1738 – 18 août 1810)
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► LE BLOND,  Louis Charles Vincent, comte de Saint-Hilaire (1766 – 5 juin 1809)
Membre de l’Institut et du Conseil des Anciens (1797), sénateur (1805), conseiller d’Etat à vie et comte d’Empire en 1808, il fut nommé gouverneur des palais des Tuileries et du Louvre. A sa mort, il laissait inachevée son Histoire générale de la navigation de tous les peuples.
En récompense de ses services, Napoléon Ier l'honora de funérailles nationales et voulut qu'il soit inhumé directement au Panthéon.
Mais grièvement blessé à la bataille d’Essling par l’artillerie ennemie qui lui emporta une jambe, il mourut une quinzaine de jours plus tard. Après ses obsèques en l’église Sainte-Geneviève -conjointement à celles du maréchal Lannes, son camarade de combat, blessé en même temps que lui et de la même manière-, il fut inhumé directement au Panthéon.
 
► MARERI Cardinal Ippolito Antonio Vincenti (cénotaphe) (1738 – 22 mars 1811)
Evêque de Sabina nommé cardinal et chargé de l’économie au collège du Vatican, archevêque de Corinthe, il fut également nonce apostolique en Espagne. Légat du pape à Bologne, en 1796, lors de l’invasion des troupes françaises, il fut incarcéré durant la Républicaine romaine avant d’être libéré moyennant le paiement d’une somme importante. Il participa à l’élection du pape Pie VII  et fut l’artisan du mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise en fermant les yeux sur le divorce de l’Empereur et en bénissant sa nouvelle union. A sa mort, après un service funèbre en l’église Saint-Thomas-d’Aquin, célébré en même temps que celui du cardinal Erskine de Kellie, il fut inhumé au Panthéon tout juste ouvert par décret aux dignitaires religieux de l’Empire.  
En 1861, réclamé par sa famille, le corps du cardinal quitta Paris le 22 août pour être inhumé près de son frère dans le caveau familal de l’église Santa Catarina de Rome.
► CRÉTET Emmanuel, comte de Champmol
 
► ERSKINE DE KELLIE,  Cardinal Charles (1739 - 20 mars 1811)
Avocat, Kellie fut remarqué par Pie VI qui envoya ce latiniste et philosophe distingué en mission à Londres pour promouvoir la foi catholique. Bien qu’il n’ait jamais été ordonné prêtre, Pie VII le nomma cardinal (mais laïc) et protecteur de l’Ecosse. En 1808, lors de le l’occupation du Vatican par les troupes françaises, il partagea la cellule de Pie VII au Quirinal. Libéré, et alors que Pie VII était enfermé à Fontainebleau, Napoléon Ier le chargea des relations avec les protestants. Il mourut le jour de la naissance du roi de Rome, fils de l’Empereur. Son service funèbre eut lieu en l’église St-Thomas-d’Aquin en même temps que celui du cardinal Mareri, inhumé lui aussi au Panthéon avant de regagner Rome.
 
► LA BOISSIÈRE Pierre Garnier, comte de (1755 – 14 avril 1809)
Militaire de carrière, il se mit au service de la Révolution. Général de brigade, le 13 juillet 1794, son cheval tué sous lui le laissa aux mains des Prussiens qui le libérèrent en avril 1795 à l’occasion d’un échange de prisonniers.  Il participa à toutes les campagnes de Gouvion-Saint-Cyr et de Masséna. Commandant de la cavalerie de l’armée des Grisons (nov. 1800), il réussit à franchir le col de Splügen malgré la neige et les avalanches. Nommé inspecteur général de l’infanterie (1801) et de la cavalerie (1802), il devint chambellan de l’Empereur en 1805. Sénateur, grand officier de la Légion d’honneur et créé comte d’Empire, il abandonna alors son nom de Garnier. Alors qu’il était désigné commandant de la cavalerie du corps de Masséna, il ne put prendre son poste pour raison de santé et mourut peu après cette nomination. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile. Il fut inhumé directement au Panthéon.
Enfant adoptif du régiment de Conti-Cavalerie commandé par son père, il fut incorporé comme cadet à l’âge de onze ans. Passé des années plus tard au service de la République comme officier des troupes royales, le conseil exécutoire provisoire lui témoigna, sous la signature de Roland : « une entière confiance dans la valeur, la bonne conduite, le zèle de fidélité à la patrie dont il a donné les preuves dans toutes les occasions. » Capitaine dans l’armée des Alpes et au siège de Toulon où il rencontra Bonaparte, il servit à l’armée d’Italie sous les ordres de Masséna. Général en 1795, il contribua à la victoire d’Austerlitz par la prise du plateau de Pratzen où il fut une nouvelle fois blessé en donnant l’assaut décisif. Vainqueur à Iéna, Eylau et Eckmühl, il se vit conférer le grade de grand aigle de la légion d’honneur et créé comte d’Empire. Surnommé le "chevalier sans peur et sans reproche", l’Empereur le félicita en lui disant : « Allons ! Tu as gagné ton bâton de maréchal. »
► MORARD DE GALLES Justin Bonaventure (1741 - 23 juillet 1809) (carditaphe)
Cimetière de Guéret (Creuse)
     
Caveau IV
► REYNIER Jean-Louis-Ebenezer, comte (1771 – 27 février 1814)
► SERS Jean-Pierre Hyacinthe, comte (1746 – 16 septembre 1809)
Cimetière de Montredon-Labessonnié (Tarn)
Négociant et armateur à Bordeaux, officier municipal élu député de la Gironde en 1791 à l’Assemblée législative, partisan des réformes avec modération et tolérance, il réprouvait les discours qui entraînait le foule à des excès et des exactions populaires. En plus du souci de sécurité, il était animé par l’exigence  de la conservation du patrimoine estimable qu’il voyait disparaître. Ami de Vergniaud et de Gensonné, il fréquentait le salon de Mme Roland qui le jugeait « trop honnête ». Dès le remplacement de l’Assemblée législative par la Convention, il rentra à Bordeaux dont il devint la maire, jugeant le port d’Aquitaine plus sûr que celui de Paris. Plusieurs fois accusé de spéculations sur les grains, il participa à l’arrestation des Girondins, échappant ainsi aux suspicions des Montagnards.  Par respect de l’ordre, il approuva le coup d’Etat du 18-Brumaire et devint sénateur en 1799. Promu commandeur de la Légion d’honneur, créé comte d’Empire, protestant, il fut aussi membre du consistoire de l’Eglise réformée. Seul son cœur repose au Panthéon.
Fils de pasteur luthérien, il s’engagea dans les hussards du maréchal de France Bercheny et devint officier grâce à la Révolution. Son ascension fut fulgurante : capitaine à Neerwinden (1793), général de l’armée des Alpes la même année, puis commandant de la cavalerie sous les ordres d’Augereau. Pour l’armée d’Italie, il approvisionna la cavalerie en chevaux, et l’artillerie en mulets. Blessé à Hohenlinden (déc. 1800), il échappa à la désastreuse expédition de Saint-Domingue qui débuta un an plus tard. De nouveau blessé à Austerlitz, il participa aux combats de Wagram où il commandait la cavalerie de la Garde. Ses nombreuses blessures qui lui tailladaient le visage lui valurent d’être surnommé « le Balafré ».
Suisse et élève aspirant de l’Ecole des ponts et chaussées, engagé volontaire comme canonnier au bataillon parisien du Théâtre-Français (1792), il suivit Dumouriez à Jemmapes puis, sous les ordres de Pichegru, il se distingua à Menin et à Courtrai avant d’être rappelé, comme ingénieur des fortifications, pour consolider les défenses de la Plaine-Saint-Denis.
Général de division qu’il accepta après la conquête de la Hollande, il participa à l’expédition en Egypte, contribua à la prise de Malte, et, avec Desaix, soutint l’assaut des mameluks à la bataille des Pyramides (juil. 1798) qu’il écrasa à Salahieh et dispersa dans le désert.
En Syrie, il défit vingt mille Turcs en leur subtilisant la totalité de leurs vivres sauvant ainsi de la famine le corps expéditionnaire français. En 1800, grâce à son action redoutable, il détermina la victoire de Kléber à Héliopolis. Mais, tenu pour responsable de la défaite d’Alexandrie (1801), il fut rappelé en France.
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Carditaphe de Walther au Père-Lachaise © MCP
► WINTER Jean-Guillaume de, comte de Huessen (1761 - 2 juin 1812)
Officier batave opposé à la politique du roi Guillaume V d’Orange-Nassau, il participa au mouvement révolutionnaire qui chercha à renverser le gouvernement du stathouder. L'échec de cette révolution entraîna l'exode de nombreux patriotes dont Winter qui se réfugia en France où il prit du service dans l'armée de terre.
Devenu général sous la Révolution, il rentra dans son pays en 1795 avec l'armée de Pichegru. Le 21 janvier, il commanda le détachement de la cavalerie française qui s'empara de la flotte hollandaise du Helder paralysée par les glaces.
Nommé vice-amiral et commandant de la flotte hollandaise du Texel par ses compatriotes, il livra bataille contre les Anglais qui le défirent le 11 octobre 1797 à Camperdown. Prisonnier, libéré, il fut nommé ministre plénipotentiaire de la république Batave auprès du gouvernement français de 1798 à 1802. En 1809, Louis Bonaparte, devenu roi de Hollande, le fit maréchal, commandant en chef de ses troupes de terre et de mer. Et le créa comte de Huessen.
Après l'annexion du royaume par l'Empire en 1810, Napoléon Ier lui conserva sa confiance et le nomma Grand-officier de la légion d'honneur, vice-amiral, inspecteur général des côtes de la mer du Nord, comte d'Empire et enfin, commandant en chef des forces navales concentrées au Texel. En 1812, Winter, malade, transmit son commandement à son compatriote, l'amiral Charles-Henri Verhuell. Il mourut peu de temps après à Paris.
Winter étant était sans fortune, l'Empereur ordonna que l'État prît à sa charge les dépenses de ses funérailles solennelles Napoléon Ier et lui accorda les honneurs du Panthéon. Bien qu'il y fût honoré, son attitude lui a valu d'être considéré comme un traître aux Pays-Bas. Néanmoins, son cœur repose dans l’église de Boven à Kampen, sa ville natale.
Caveau V
► BÉGUINOT François Barthélemy, comte  (1747 - 26 septembre 1808)
Entré dans l'armée comme simple soldat au début de la Révolution il conquit un à un tous ses grades. En 1798, il commandait la 24e division militaire en Belgique, lorsqu’ il réprima les révoltes de vingt mille patriotes flamands et brabançons en passant quatre mille d’entre eux au fil de l’épée, ce qui lui fut reproché.
Bonaparte, qui « l’estimait mais ne l’aimait pas à cause de ses opinions républicaines », le nomma député des Ardennes au Corps législatif en 1809. Nommé sénateur en 1807, chevalier de la Légion d'honneur puis commandeur du même ordre, il se montra tout dévoué à la personne et aux actes de Napoléon Ier, qui le créa comte d’Empire en mai 1808 peu de mois avant sa mort. Inhumé directement au Panthéon.
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► BÉVIÈRE Jean-Baptiste (1723 – 11 mars 1807)
Conseiller du roi, il acquit une charge de notaire au Châtelet de Paris (1757). Président de la Compagnie des notaires, élu député du Tiers aux états généraux. Député à la Constituante, siégeant avec les modérés, il est célèbre pour avoir rédigé le serment du Jeu de paume. Il vota en faveur de l’émission des assignats et pour le rattachement d’Avignon et du comtat Venaissin au territoire français. Doyen des édiles parisiens, il fut maire du IVe arrondissement de Paris (ancien). Egalement doyen de la Compagnie des notaires de Paris (1803), à l’occasion d’un différend il prit la défense de la corporation et gagna le procès. Pour avoir accueilli favorablement le coup d’Etat du 18-Brumaire, il fut récompensé par la légion d’honneur et un poste de sénateur. Inhumé directement au Panthéon.
Colonel au régiment de la reine et élu député de la noblesse à la Révolution, il fut arrêté sous la Terreur puis libéré à la chute de Robespierre. La tradition orale voudrait qu’il ait été le promoteur de l’insertion de la couleur blanche des Bourbons dans le drapeau français. Partisan de l’ordre, Choiseul approuva le coup d’Etat du 18-brumaire an VIII. Il fut nommé sénateur cette même année (1799). Inhumé directement au Panthéon.
► DURAZZO Girolamo Luigi francesco Maria, comte (1739 – 21 janvier 1809)
Député et magistrat génois, délégué extraordinaire à la cour d’Autriche, élu sénateur à son retour à Gênes, il fut le dernier doge de la république maritime de la ville, fonction qu’il exerça de 1802 à 1805. Sur le modèle français, il rédigea la Constitution de l’éphémère république ligure (1797-1814) annexée à l’Empire par Bonaparte. Il devint Administrateur et Préfet Provisoire du Département de Gênes. Sénateur (1805), l’Empereur le fit comte dans la grande vague des nominations de 1808. Bien que mort et inhumé à Gênes, peut-être pour le remercier de son zèle, Napoléon décida du dépôt de son cœur au Panthéon. C’était peut-être aussi un moyen d’honorer sa famille dont l’un des membres, le doge Marcelino Durazzo, céda la Corse à la France contre une substantielle rétribution faisant de napoléon Bonaparte un sujet français.
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► MALHER Jean-Pierre Firmin, comte (1761 – 13 mars 1808)
Militaire de carrière, soldat au régiment de Neustrie (1777), il servit dans les troupes embarquées sur le vaisseau la Couronne qui, en 1779, combattit contre les Anglais en Manche dans le cadre de la guerre d'indépendance américaine. Mis en congé en 1780, il s’engagea comme caporal dans la garde nationale de Paris. Officier dans l’armée du Nord, il se battit en Hollande, puis pour le compte de la jeune République batave comme chef d’état-major du général Vandamme.
Général à son tour, blessé à Marengo, il promu officier de la légion d’honneur en reconnaissance de ses victoires durant la campagne d’Italie et participa à celle d’Espagne où il trouva la mort de façon accidentelle un mois après avoir fait comte d’Empire : un jeune conscrit avait une baguette de chargement à l’intérieur de son arme.Après l’exercice, au cours de l’inspection des armes, le coup partit et la baguette lui transperça le crâne. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
Seul son cœur repose dans une urne au Panthéon où il fut déposé le 8 avril 1808. Décédé à Valladolid, il y fut inhumé solennellement dans l’église de Saint-Pierre où sa tombe existe toujours.
Tombe de Mahler à Valladolid
http://vallisoletvm.blogspot.fr/2012/08/
Carditaphe au Panthéon © MCP
► PAPIN Jean-Christophe, comte de Saint-Christau (1756 – 3 février 1809)
Avocat à l’Aire-sur-l’Adour (Landes), receveur de la ferme générale, resté dans l’ombre, il se rallia à Bonaparte après le coup d’Etat du 18-Brumaire. Elu député des Landes au Conseil des Anciens, élément docile du Corps législatif où il vota régulièrement avec la majorité conservatrice, il fut nommé sénateur (1805). Il fut créé comte de Saint-Christau (1808) du nom d’un hameau près de Mont-de-Marsan. Inhumé directement au Panthéon.
► PETIET Claude (1749 – 26 mai 1806)
Subdélégué général de l’intendance il se distingua pour avoir réussi à éviter les émeutes lors des famines qui sévissaient en Bretagne en 1774. Procureur général syndic d’Ille-et-Vilaine (1790), il contribua à la défense de Nantes contre l’armée catholique et royale. Fait prisonnier par les Vendéens, il suscita l’admiration de ses ennemis au point qu’ils le libérèrent. Député de l’Ille-et-Vilaine au Conseil des anciens (1795), il fut nommé, le 18 février 1796, ministre de la Guerre, fonction qu’il occupa jusqu’à sa révocation par le triumvirat, le 14 juillet 1797. Entre temps, il s’ingénia à améliorer l’approvisionnement des substances militaires en supprimant le gaspillage, la concussion, la corruption des fourriers, la prévarication des fonctionnaires et en luttant contre les séditions et les nombreuses désertions.
► DESCARTES René
 
► DELESTRAINT Charles
 
► DIDEROT Denis
 
► FABRE DE L’HÉRAULT, Denis Fabre, dit (1762 – 20 décembre 1793)
Avocat, conseiller à la cour des comptes, des aides et  des finances de Montpellier, il assura la présidence de l’administration du district de la  ville. Elu à la Convention en 1792, il siégea avec les Montagnards et vota la mort de Louis XVI. Commissaire aux approvisionnements lors de son séjour à Paris, il partit comme commissaire civil de l’armée des Pyrénées-Orientales. Il imposa ses vues stratégiques qui menèrent, malgré des coups d’éclats et des actes de bravoure,  au désastre les troupes chargées de la conquête de la Cerdagne. Il paya de sa vie son inconséquence en trouvant la mort sur le champ de bataille, près de Port-Vendres.
Le 12 janvier 1794, l’honneur de la translation de sa dépouille au Panthéon, qui ne fut pas suivi d’effet,   lui fut surtout rendu comme premier représentant civil tué par l’ennemi.
 
► LE PELETIER DE SAINT-FARGEAU Louis-Michel *
► DENFERT-ROCHEREAU Philippe
 
► ECRIVAINS COMBATTANTS DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Liste de 560 écrivains morts sur les champs de bataille, dans les hôpitaux ou camps de prisonniers de la Grande Guerre issus de toutes les professions et de toutes les classes sociales. Parmi eux, Guillaume Apollinaire, Alain-Fournier, Charles Péguy, Louis Pergaud, etc.
En avril 1919, de nombreuses commémorations eurent lieu à Paris (Sorbonne, Notre-Dame, etc.) pour célébrer leur mémoire, notamment au Panthéon où un cénotaphe leur fut érigé autour duquel se réunirent plusieurs personnalités.
Ancien ecclésiastique italien reconverti dans le commerce des soieries, il fut élu juge et officier municipal de Lyon en 1791. Président du tribunal de commerce de cette ville, Acquis à l’extrémisme jacobin, orateur violent, il était soutenu par les ouvriers en soierie, dont devint le porte-parole de contre la mairie girondine. Président du district de Lyon, il s’opposa à la conception fédéraliste de la République que manifestaient les élites lyonnaises qui le honnissaient.
Après avoir chassé les Girondins de la mairie, il accentua la pression fiscale contre la bourgeoisie marchande et dressa la liste de proscriptions. En mai 1793, voulant marquer leur hostilité envers les directives venues de Paris et la création de l’impôt sur les riches, les Lyonnais se soulevèrent. Pour défendre leurs intérêts communs, royalistes et bourgeois s’unirent contre les partisans de Chalier pour chasser les Montagnards, arrêtèrent Chalier et l’envoyèrent devant un tribunal acquis à leur cause.
► CABANIS Georges
 
► CAULAINCOURT Gabriel Louis
 
► CHOISEUL-PRASLIN Antoine César de (1756 - 28 janvier 1808)
Sources principales :
- Dictionnaire des rues de Paris de J. Hillairet
- Petit dictionnaire des Grands hommes du Panthéon par J-F Decraene (Editions du Patrimoine)
(*) commentaire(s)
Jean Rapp le désigna comme membre laïc au consistoire de l’Eglise luthérienne de Paris. Il conduisit les détachements de la garde impériale pendant la campagne d’Espagne et ramena vivants la plupart de ses grenadiers de la meurtrière retraite de Russie. Mort à Kussel (Allemagne), alors qu’il se rendait à Metz, sa dépouille fut transportée jusque la cathédrale de Metz avant d’être escortée par les Grenadiers-à-cheval jusqu’au Panthéon où il fut inhumé le 13 juillet 1814.
Son cœur rejoignit la sépulture familiale du Père-Lachaise (8ème division) où reposent sa mère, née Elisabeth Chatel (1738-1810) ; son fils Napoléon Frédéric Walther mort en 1810 âgé de six mois ; et son épouse, la comtesse Salomé Louise, née Coulmann (1783-1822).
Par sa gestion rigoureuse et par l’amélioration du rendement des réquisitions, il rétablit l’équilibre permettant aux offensives de reprendre sur tous les fronts. Par la suite, le modèle d’administration qu’il instaura servira à ses successeurs. Après avoir administré, en 1802, la république transalpine, créée lors des campagnes en Lombardie, il suivit Napoléon à Austerlitz, lequel, en 1805, utilisa ses compétences et son intégrité en le nommant intendant général de la Grande Armée dans le projet d’invasion de l’Angleterre. Grand officier de la Légion d’honneur, il fut nommé sénateur une semaine avant sa mort.
Il fut inhumé directement au Panthéon le 27 mai.
 
► PORTALIS Jean Etienne Marie
 
► RESNIER Louis Pierre Pantaléon (1759 – 8 octobre 1807)
Homme de lettres, critique théâtral et littéraire au Moniteur, journal officiel de la République et de l’Empire, grâce à l’appui d’amis influents, il obtint une mission diplomatique à Genève dont il s’acquitta avec zèle. A son retour, il fut nommé directeur des archives du ministère des Relations extérieures (Affaires étrangères) où il mit en place un système de classement parfait. Nommé sénateur (1799), il fut promu commandant de l’ordre de la Légion d’honneur. Inhumé directement au Panthéon.
 
► TRONCHET François Denis
 

Caveau VI
 
► CASSIN René
 
► MALRAUX André
 
► MONNET Jean
 
► MOULIN Jean
 
► VEIL Simone et Antoine
 

Caveau VII
 
► CONDORCET Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat de
 
► GRÉGOIRE Baptiste Henri, dit l’abbé
 
► MONGE Gaspard
 

Caveau VIII
 
► CURIE Marie
 
► CURIE Pierre
 

Caveau IX
 
► BROSSOLETTE Pierre
 
► DE GAULLE-ANTHONIOZ Geneviève (présence symbolique)
 
► TILLION Germaine (présence symbolique)
 
► ZAY Jean
 
Caveau XIII
 
► BAKER Joséphine (présence symbolique pour partie)
 
► GENEVOIX Maurice
 
► MANOUCHIAN Missak et Mélinée
 
Caveau XXII
 
► LANNES Jean, duc de Montebello
 
► BAUDIN Alphonse Jean-Baptiste
 
► CARNOT Lazare Nicolas Marguerite
 
► CARNOT Sadi
 
Caveau XXIII
 
► LA TOUR D'AUVERGNE Théophile Malo Corret de
 
► MARCEAU François Séverin Marceau-Desgraviers, dit
 

Caveau XXIV
 
► DUMAS Alexandre père
 
► HUGO Victor
 
► ZOLA Emile
 

Caveau XXV
 
► BERTHELOT Marcellin et son épouse Sophie
 
► BRAILLE Louis
 
► LANGEVIN Paul
 
PAINLEVÉ  Paul
 
► PERRIN Jean
 

Caveau XXVI
 
► EBOUÉ Félix
 
► JAURÈS Jean
 
► SCHŒLCHER Victor
► LUYNES Louis Joseph, comte d’ Albert, duc de * (1748 – 20 mai 1807)
Eglise Saint-Pierre de Dampierre-en-Yvelines (Yvelines)
► PALADINES Louis Jean-Baptiste Aurelle de (1804 – 17 décembre 1877)
Cimetière de Saint-Loup (Allier)
► TILLON Germaine
 
► TOUSSAINT-LOUVERTURE, François Dominique Toussaint-Bréda, dit
 
Y sont inhumés...
 
Il est à noter que l'année 2015 doit accueillir les dépouilles mortelles de Jean Zay et de Pierre Brossolette et, symboliquement, celles de Geneviève de Gaulle-Anthonioz* et de Germaine Tillion*, toutes grandes figures de la Résistance  de la Seconde Guerre mondiale. Idem pour Joséphine Baker en 2021.
*Après des débats avec les familles, ces deux dernières ne seront finalement pas exhumées de leur cimetière respectif : deux cercueils  symboliseront  leur entrée au Panthéon.
 

Dans son dessin d’origine de la crypte, Soufflot avait prévu deux cent soixante dix-sept sépultures pour la communauté des génovefains. Constituée de quatre galeries, chacune sous un des bras de la nef, la crypte couvre toute la surface du monument.
En janvier 2005, on comptait soixante-dix places attribuées parmi lesquelles quarante-deux pour des dignitaires du Premier Empire.
Sauf quelques exceptions, les caveaux se présentent de la même façon.  © MCP
► DÉMEUNIER Jean Nicolas, comte (1751 – 7 février 1814)
Avocat favorable à une révolution réformatrice, il refusa les méthodes insurrectionnelles en agissant en homme de dialogue et de rapprochement et proposa que la Déclaration des droits de l’homme soit le préambule de la Constitution. Promoteur d’une justice équitable, il créa la Cour de cassation.
Député du Tiers aux Etats généraux, il signa le serment du Jeu de paume et devint président de l’Assemblée constituante. Administrateur de Paris, il s’entremit pour sauver la famille royale après son retour de Varennes. Mais tenant résolu d’une monarchie constitutionnelle devenue impossible, il quitta Paris quelques jours avant la proclamation de la République. Réfugié en Suisse puis aux Etats-Unis, il revint en France après le 9-Thermidor et s’enthousiasma pour le coup d’Etat du 18-Brumaire.
Bonaparte lui marqua sa reconnaissance en le faisant président du Tribunat, puis sénateur (1802), comte d’Empire (1808) et grand officier de la Légion d’honneur. Par deux de ses ouvrages, L’Esprit de l’usage et des coutumes des différents peuples ou observations des voyageurs ou des historiens (1776) et Economie politique et diplomatique (1784-1788), il apparaît comme le précurseur de l’anthropologie sociale en France. Inhumé directement au Panthéon.
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Acquis aux idées de la Révolution, Jean Rousseau rédigea le Discours préliminaire du résumé général du cahier de doléances des baillages. Membre de la Commune de Paris après le 10 août 1792, il fut arrêté pour s’être opposé à Robespierre, mais fut sauvé à sa chute. Il demanda sa réintégration comme député à la Convention. Pour se faire, il justifia son attitude comme membre de la Commune et son incarcération comme opposant à Hanriot.
Commissaire aux comptes au Conseil des Anciens, il vota contre les élections à Saint-Domingue. Il fut nommé sénateur en 1799 après avoir rejoint Bonaparte avec enthousiasme lors du 18-brumaire. Créé comte d’Empire en 1808 et promu commandeur de la Légion d’Honneur, son cœur est conservé dans sa famille à Witry-lès-Reims (Marne), sa ville natale.
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Victime des rivalités internes au corps maritime, il préféra reprendre un commandement portuaire à Toulon comme vice-amiral en 1792. Incarcéré comme suspect, libéré, devenu amiral, le Directoire le chargea de la restauration du port de Toulon. S’étant acquitté de cette mission avec succès, il fut nommé commandant du port de Rochefort. Rallié à l’Empire, élevé à la dignité de grand officier de la légion d’honneur, fait comte d’Empire (1810), il devint memebre du sénat la même année. Ayant approuvé la déchéance de Napoléon Ier, la Restauration lui ouvrit la Chambre des Pairs et le décora de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis peu avant les Cents-Jours et sa mort.Il fut inhumé directement au Panthéon.
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ILS SONT HONORÉS AU PANTHÉON MAIS LEURS CENDRES REPOSENT AILLEURS
 
► BASCH Victor
 
► BERGSON Henri
 
► CHANZY Alfred
 
► DELESTRAINT Charles
 

► DELGRÈS Louis (1776 – 28 mai 1802)
Le Matouba (Guadeloupe)
Marin de carrière, il se passionna pour les applications scientifiques aux constructions navales et pour le fonctionnement des horloges. Membre de l’Académie royale de Marine (1766), il acquit une renommée scientifique par l’invention d’une montre marine à secondes très fiable. Ainsi se trouvait résolu le problème des garde-temps pour le calcul des longitudes. Lieutenant de vaisseau, nommé inspecteur adjoint du Dépôt des cartes et plans (1775), directeur général des arsenaux (1776), il fut l’organisateur maritime des opérations de la flotte française qui assista les Insurgent de la guerre d’Indépendance américaine entre 1778 et 1783.
C’est lui qui dressa l’itinéraire de La Pérouse. Ministre de la Marine d’octobre 1790 à mai 1791, il démissionna de ses fonctions suite à l’insubordination des équipages. Arrêté en 1793, libéré après la chute de Robespierre, puis récompensé par un poste de conseiller d’Etat après le coup d’Etat du 18-Brumaire, il fut nommé ministre plénipotentiaire pour les préliminaires d’une négociation avec le président américain Jefferson menant au règlement de la présence française en Louisiane qui se conclut par la cession à un prix dérisoire de celle-ci le 30 avril 1803.
Fait comte Lepaige (1808), après un bref séjour en Espagne, il revint à la Grande Armée et fut gravement blessé à la tête alors qu’il couvrait la retraite à Essling. Promu général de division, il commandait la 26ème division à Wagram avant de partir avec elle en Espagne. Gouverneur de Burgos puis de la Vieille-Castille, il commanda l’armée du Nord de l’Espagne à la place de Bessières, mais ses blessures reçues à Essling l’obligèrent à rentrer en France au début de 1812. Il mourut des suites d’une trépanation et fut inhumé directement au Panthéon. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
© MCP
Dans la mesure du possible, les caveaux  sont organisés par affinité  thématique. Ainsi  Emile Zola, Alexandre Dumas père et Victor Hugo partagent-ils le même caveau ; les protestants Perrégaux, Reynier, Walther et Winter sont-ils regroupés, etc.
Actuellement, excepté le XIII, les caveaux de X à XXI sont inoccupés.
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par Marie-Christine Pénin
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