Il est l’un des premiers trappeurs qui rentra dans la légende.
Troquant son marteau de forgeron contre l’équipement de base de l’homme des montagnes, il parcourut ces dernières dès 1822. En 1830, Il fut l’un des premiers blancs à voir les geysers de Yellowstone. Il avait déjà une trentaine d’années d’expérience quand il devint le premier guide de l’armée vers 1855. Sa connaissance de la géographie de l’Ouest et des routes naturelles pour le transport furent d'un grand secours. Il avait développé une relation intime avec les occupants Indiens dont il épousa par trois fois une femme de tribus différentes.
Il fut l’un des grands « ouvreurs » de la piste de l’Oregon qui permit aux émigrants d’arriver dans l’Ouest du pays en trouvant des passages au travers de contrées récemment découvertes. il fut un trappeur exemplaire, un montagnard, un guide, un commerçant, un interprète Indien et officier de l'armée.
Les émigrants dans leur grande aventure vers l'Ouest
Pour ne pas déroger à la tradition, la réalité et la fiction font d’autant plus facilement bon ménage dans son cas que, ne sachant pas écrire, il se transforma en un merveilleux conteur d’histoires dans lesquelles il apporta un soin tout particulier à son héros préféré : lui-même.
On le crédite, entre autres, de la découverte du Grand Lac Salé, qu’il confondit avec l’océan Pacifique, qu’il aurait trouvé alors qu’il descendait en canoë la dangereuse Bear River.
Après le déclin du commerce de la fourrure, on le retrouva éclaireur dans l’armée, guide dans les expéditions contre les Indiens, balisant la fameuse piste Bozeman*, conseiller du colonel Carrington lors de sa traque des Sioux en général et de Nuage Rouge en particulier.
*La piste Bozeman, qui courait du Nebraska au Montana et était empruntée par les chercheurs d’or, traversait le territoire Sioux. Sur toute sa longueur des forts avaient été bâtis pour la protection des mineurs, mais pas des bisons.
Enfin, sa vue déclinant, il se retira des grandes aventures et s’installa dans sa ferme de Wesport près de Kansas City où il mourut laissant derrière lui son carnet d’histoires bien rempli.
Il fut inhumé dans le cimetière Stubbins Watts de Kansas City. Mais en 1904, pour le 100ème anniversaire de sa naissance, le général Granville Dodge, avec qui il était parti en expédition, fit transférer ses restes à Independence. Il lui fit ériger un monument sur lequel on peut lire la liste de ses principaux succès.
BRIDGER James ou Jim (1804 - 17 juillet 1881)
Cimetière Mount Washington à Independence, Missouri (USA)
https://www.youtube.com/watch?v=SnYt_uEqQW8
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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