RETOUR  SECONDE GUERRE MONDIALE
LES MORTS DANS LE CAMP DE DRANCY (Seine-Saint-Denis) (août 1941- août 1944)
► Les suicides :
12 sont officiellement identifiés comme tels, auxquels je rajouterai peut-être un 13ème, qualifié « inconnue » pour la raison du décès dans les registres de l’IML. Il s’agit de Jankel Cukiermann, dont le fils, Bernard, âgé de 3 ou 4 ans décéda le 31 août 1942. Jankel mourut le lendemain 1er septembre.   Père et fils furent inhumés le même jour.
-9 ou 10 (si l’on comptabilise Jankel Cukiermann ou pas)  furent inhumés au cimetière parisien de Thiais parmi lesquels d'après les recherches de Johanna Lehr :
.Abraham Khovers : fabricant de meubles, après avoir été libéré du camp de Compiègne en mars 1942, il refusa de travailler pour les Allemands. Arrêté par la Gestapo dès le lendemain,  entré à Drancy fin septembre 1942, il se jeta d’une fenêtre quelques jours après son arrivée.
 
-1 au cimetière parisien de Bagneux : Hetzel Golchinder (caveau de famille)
-1 au cimetière parisien d’Ivry : Naphtalie Kleinberg
-1 au cimetière du Montparnasse : Gaston Metzger,  juif alsacien arrêté à La Baule et entré au camp le 27 juillet 1942 avec sa femme et sa fille dont il fut séparé et qui furent déportées sans retour. Désespéré, il se suicida en se tranchant la carotide avec un rasoir. Sa sœur, Rosalie, vint reconnaitre le corps (caveau de famille)
Maquette : Mémorial de la shoah de Drancy /© MCP
A : entrée du camp
B : toilettes des femmes
C : toilettes des hommes
D : escalier de départ vers la déportation
E : lavoirs
F : bureau des effectifs
G : la cour
H : baraque de fouille
I : prison
J : infirmerie
K : cuisine
Le camp était entouré de barbelés avec des miradors à ses quatre coins.
L’entrée du camp
Bundesarchiv, image 183-B10919
Coll. Serge Klarsfeld © D.R
Une cuisine
© ICRC
Distribution de soupe (décembre 1942)
Baraque de fouille
Chambrée de femmes
© Mémorial de la Shoah/Coll. BNF
Chambrée d’hommes
© Mémorial de la Shoah/Coll. BNF.
Vue générale de la cité en 1939
© Fonds M. Lods Centre d’archives d’architecture du XXe siècle/Cité de l’architecture et du patrimoine
L’action de la Croix-Rouge
 
Dès octobre 1941, la Croix-Rouge française obtint l’accès au camp. Annette Monod, assistante sociale, dont l’œuvre est rappelée dans le film La Rafle de Roselyne Bosch (2010), y organisa un service social, une bibliothèque, une salle de jeux et un lieu de culte israélite. Elle rendait visite aux familles des internés, faisait passer du linge, des colis et des nouvelles. Les autorités allemandes, n’appréciant pas son zèle, fermèrent l’antenne de la Croix-Rouge le 16 février 1942. Seule l’Union Générale des Israélites de France (UGIF) put alors apporter des secours dans le camp.
 
Différentes périodes orchestrèrent la vie du camp en fonction de la finalité.  
 
►Le 27 mars 1942, marqua le départ du premier convoi de déportation de France (convoi n°1) qui quitta Drancy avec 1112 internés de 1941. Première halte à Compiègne, puis direction Auschwitz. Cela ne si signifia pas que les internés ne firent que passer : certains y vécurent jusqu’à vingt mois avant leur déportation. Certains, même,  ne le quittèrent jamais.  
 
►Le 22 juillet 1942 correspond à la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet qui vit l’entrée de femmes et d’enfants. Leur arrivée eut un impact important sur le moral des internés : la conscience d’un danger mena à davantage d’effroi,  au désespoir et à des suicides. Le comble de la détresse fut atteint à partir du 15 août avec l’arrivée, dans un état sanitaire effroyable, des 3000 enfants de deux à douze ans en provenance des camps de Beaune-la-Rolande ou Pithiviers. Hébétés,  dociles, pitoyables, négligés, sales, vêtus de vêtements déchirés, de haillons, ils avaient été séparés de leurs parents le mois précédent. Tous furent déportés, fissurant ainsi l’idée d’un camp de travail en Allemagne.
Les débuts du camp furent les plus difficiles. Couchés sur des planches ou à même le ciment, sans paillasse ni couverture, les internés étaient parqués à 50 ou 60 par chambrée. En guise d’alimentation, ils recevaient chaque jour 250 grammes de pain et trois soupes sans légumes, bues dans des récipients de fortune qu’ils partageaient à plusieurs. Les sorties de la chambrée étaient réduites à une heure par jour, escalier par escalier. Les plus faibles ne sortaient que pour l’appel qui rythmait la journée. Les conditions sanitaires étaient rudimentaires. La dysenterie rôdait. Pour se laver, les 5 000 détenus, internés de 1941-1942, n’avaient que vingt robinets à leur disposition. Les poux et les punaises dévoraient les chairs. Le vent s’engouffrait dans les chambrées. Durant les périodes les plus intenses de déportation, notamment dans la deuxième moitié de l’année 1942, deux, voire trois, convois par semaine étaient formés. Les installations étaient insuffisantes pour supporter cette surpopulation. Les nouveaux arrivants manquaient de tout.
 
Suite à un nombre conséquent de décès entre octobre et novembre 1941, environ 750 internés, parmi les plus jeunes et les plus faibles, furent libérés sous le contrôle d’une commission de médecins de la Préfecture et de militaires allemands.
 
En décembre 1941, on transporta des grands malades à l’hôpital Tenon, puis à l’hôpital Rothschild. Mais, le 3 juillet 1942 la police française rapatria tous les malades à Drancy. Les colis alimentaires, autorisés depuis le 1er novembre 1941, étaient éventrés pour s’assurer qu’ils ne contiennent rien de suspect. Les gendarmes chargés de la fouille en profitaient souvent pour confisquer tout ce qu’ils pouvaient pour leur propre compte ou pour alimenter le marché noir. Les visites étant interdites, certaines familles tentent d’apercevoir un des leurs en s’approchant du camp.
L’arrivée des premiers internés dans le camp de Drancy le 20 août 1941
© Mémorial de la Shoah/coll. Bundesarchiv
A une poignée de kilomètres de Paris, une histoire encore trop méconnue.
D’abord camp de transit pour des prisonniers de guerre, le camp de Drancy  fut vidé pour devenir  les portes de l’enfer, la plus importane plaque tournante de France de la déportation des Juifs de France.
 
Occultée par la grande rafle du Vel ’d’Hiv, celle du 20 au 24 août 1941 à Paris, durant laquelle furent arrêtés 4232 hommes juifs français et étrangers de 18 à 50 ans, marqua l’ouverture dans l’histoire du camp d’internement de Drancy, véritable réservoir d’otages à fusiller dès que jugé nécessaire par l'autorité allemande. Le 12 décembre 1941,  cinquante d'entre eux furent fusillés avec d’autres otages non-juifs.
Bien que « sous l'autorité directe des Allemands qui prononcent les internements et les libérations, et règlent par des instructions précises son régime intérieur », jusqu'en juillet 1943 le camp fut placé sous la responsabilité du préfet de police qui avait sous ses ordres la gendarmerie et les services du ravitaillement de la préfecture de la Seine. Le chef de camp était un commissaire de police.
Pendant ses trois années d'existence, le camp de Drancy fut sous les directions successives des SS : Theodor Dannecker (jusqu'en juillet 1942), Heinz Röthke (jusqu'en juin 1943) et Alois Brunner à partir de juillet 1943.
 
En 1942, le camp se transforma en un centre de déportation vers les camps de concentration et d’extermination majoritairement d’Auschwitz-Birkenau, mais aussi Majdanek, Sobibor, et ceux moins connus de Kaunas et Tallinn.
Monstrueuse antichambre de la mort,  sur environ 75 000 déportés pour des raisons raciales*, auxquels il convient d’ajouter 4 000 victimes mortes ou exécutées pendant leur internement en France, en 58 convois, environ 63 000 déportés partirent de Drancy entre le 27 mars 1942 et le 17 août 1944,  soit la veille de sa libération, le 18 août.
*66 000 environ pour des raisons diverses dont 42 000 pour faits de résistance
 
La cité de la Muette ou camp de Drancy
 
Vaste ensemble, situé dans la ville de Drancy encore peu urbanisée, la cité de la Muette à Drancy fut construite à partir de 1932 à la demande d’Henri Sellier (1883-1943), administrateur de l’office HBM (habitations à loyer modéré) de la Seine. Elle était le premier exemple d’immeuble d’habitation collective à loyer modéré en Île-de-France. Conçue par les architectes Eugène Beaudouin (1898-1983) et Marcel Lods (1891-1978),  elle reste un très bon exemple de l’architecture rationnelle des années 1930. Le projet de la cité se composait de cinq tours de quinze étages, les premiers gratte-ciels de la Région Parisienne, avec chacune deux longs immeubles bas à ses pieds, surnommés « le peigne », d’un long bâtiment bas en redents au nord et d’un bâtiment en forme de « U » à l’ouest.
Le « U » ou « fer à cheval , où étaient enfermés les déportés, comportait un portique qui courait court tout le long du rez-de-chaussée.  Une cour large devait servir d'aire de jeux pour les enfants. En 1941, les travaux n’étaient pas terminés.  Dans les appartements du « U » aucune cloison n’était encore posée, le sol n'était pas toujours bétonné, il n'y avait ni eau, ni électricité.
Le lavoir : vaisselle et lessive dans des installations rudimentaires
© 10/05/1944/ CICR
Abords du camp : à gauche, un hôtel-restaurant d’où les familles tentaient d’apercevoir leurs proches © Mémorial de la Shoah/coll. Strasser
►Le juillet 1943 correspond à la reprise en main de la gestion intérieure du camp par les Allemands. On sait que des gendarmes et policiers français, tel le capitaine Marcellin Vieux, et une quinzaine d’autres gendarmes, s’adonnèrent à des brimades et des violences. Mais avec l’arrivée d’Aloïs Brunner, dit le « bourreau de Drancy », nommé pour relancer la solution finale, et des SS, celles-ci redoublèrent tout en procédant à des aménagements matériels.
Un exemple parmi d’autres : Samuel Strauss, juif alsacien qui habitait Vienne (France), 58 ans, entré au camp le 22 juin 1943 avec sa femme Irma, fut massacré sous les coups cinq jours plus tard. Transporté à l’hôpital Sainte-Anne, il y mourut le 1er septembre et fut inhumé au cimetière du Montparnasse le 5 dans un caveau familial. Irma fut libérée en août 1944.
Arrivée des enfants à Drancy.
Dessin de Georges Horan-Koiransky (1894-1986)
Parmi les 300 gendarmes et policiers qui gardèrent le camp, un seul héros discret osa désobéir, Camille Mathieu (1915-2017), qui reçut la médaille des Justes parmi les Nations pour avoir passé du courrier, de la nourriture et aidé huit internés à s’échapper. Pour ces actes, il avait été radié de la gendarmerie en 1943 à la suite d’une dénonciation. Ce renvoi le poussa à rejoindre la résistance et à continuer de s’occuper de ces familles juives sauvées.
L’évasion : la preuve de résistance
 
La hantise des évasions avait poussé les Allemands à limiter, de façon drastique, toutes les opportunités de fuite. Si un interné manquait l’appel pour évasion, s’en suivaient des représailles. Cette terreur planant sur la tête de tous, comment auraient-ils pu imaginer que, malgré cela, l’idée d’un grand projet d’évasion mûrissait au sein des chefs de service, chefs de bloc, chefs d’escalier et membres du service d’ordre juif ? Il est difficile de savoir avec certitude qui en eut l’initiative : l’avocat André Ullmo (1914-2008), secrétaire de Robert Blum*, qui fut membre du réseau de résistance « Franc-Tireur », en revendiqua la paternité.
A la mi-septembre 1943, à partir d’une cave, malgré l’utopie du projet, de 40 à 70 détenus, pour la plupart membres de réseaux de résistance, répartis en trois équipes et protégés par des guetteurs, commencèrent à creuser un tunnel en utilisant du matériel servant à la rénovation du camp. Parmi eux, figurait l’acteur Robert Manuel.
Les sous-sols étaient en principe interdits aux détenus : quiconque y était trouvé était assimilé à une tentative d’évasion, punie de trente jours de prison. Mais conscients qu’ils risquaient bien davantage que la prison, profitant d’une absence d’Aloïs Brunner et de son commando pour une durée indéterminée, le moment avait semblé opportun. Le but était de dépasser les barbelés de la tranchée défensive qui bordait l'avenue Jean-Jaurès de Drancy.
Véritable travail de forçat, ils creusèrent un tunnel de 1, 30 m. de haut et 60 cm de large. Pour permettre à un maximum de prisonniers de sortir, la date prévue de l'évasion était le 11 novembre 1943, car jour férié, les nazis faisant l’appel des détenus une heure plus tard.
Mais, le 9, dans la poche d’un pantalon, les Allemands trouvèrent du papier d’emballage avec le nom d’un détenu. D’abord se taisant, celui-ci parla quand les Allemands menacèrent de punir beaucoup d’innocents pour la faute d’un seul. Prenant soin de ne livrer que des hommes qui n’avaient pas de famille dans le camp, il donna treize de ses camarades. Rassemblés dans une cave, torturés, contraints à reboucher le tunnel, ils furent quatorze à être déportés. Regroupés dans un même wagon, sur le chemin qui les menait à Auschwitz, grâce à l’un d’entre eux, ils savaient que le train ralentissait dans la côte de Lérouville, près de Bar-le-Duc. Douze d’entre eux réussirent à sauter.
* Colonel Robert BLUM, mourut en déportation. Commandant du camp de Drancy et commandant de la résistance.
© Fonds M. Lods/MCP
1980 : découverte des vestiges de plus de 35 mètres du tunnel.  
© Mémorial de la Shoah
Pitchipoï
 
Au regard des terribles souffrances subies dans le camp, beaucoup d’internés ne pouvaient imaginer qu’il existait pire, bien pire ailleurs. Des survivants racontèrent qu’ils ressentirent presqu’un soulagement en partant pour Pitchipoï, ce nom yiddish qui désignait ce lieu imaginaire, cette destination inconnue et mystérieuse des convois de déportés vers l’est.
Dès son arrivée, Aloïs Brunner modifia le « rituel » du départ pour faire croire à un transfert « normal » pour l'est. Il supprima les fouilles, autorisa les bagages, etc. Au lieu de la gare du Bourget-Drancy, utilisée jusque-là, il choisit celle de Bobigny pour y former dorénavant les convois de la « solution finale ». Pas plus éloignée de la cité de la Muette, elle avait aussi l'avantage de ne pas modifier le trajet des convois.
http://garedeportation.bobigny.fr/103/les-departs-de-bobigny-1943-1944.htm
Reconstitution du site tel qu’il était en 1943
© Etienne Martin, LM Communiquer, 2012
Le point de départ des convois
https://www.lepoint.fr/
Le vaste espace, lui apparut peut-être plus fonctionnel. Outre une gare de voyageurs, il comprenait une gare de marchandises avec une longue voie de garage auprès de laquelle les bus pouvaient accéder directement. Les déportés se dirigeaient alors vers le train formé devant cette halle de marchandises, et s'arrêtaient devant les wagons. Avant le départ de Drancy, ou sur le quai de la gare, les SS annonçaient aux déportés qu'ils prenaient la direction d'un camp de travail à l'est et les menaçaient de représailles en cas d'évasion.
L'escorte allemande procédait à l'embarquement. La plupart du temps, la cinquantaine de personnes amenées par un autobus montait dans le même wagon.
Au bout du voyage, après plus de 50 heures dans l’enfer des wagons, Pitchipoï.
Le 17 août 1944, en pleine débandade de l’armée allemande, Brunner organisa le départ du dernier convoi (n°51) dont 39 personnes réussirent à s’échapper avant l’entrée en Allemagne.
Le 18 août 1944, 1 467 prisonniers étaient libérés du camp de Drancy après l'arrivée du représentant diplomatique suédois et de membres de la Croix rouge.
 
Les graffitis
 
En face de la cité de la Muette, le Mémorial de la Shoah de Drancy conserve une collection de graffitis provenant du camp où des internés gravèrent leur passage.
Les barbelés à dépasser
Georges Horan-Koiransky
© MCP
Martin Spindel (1930 - ?) , natif de Vienne (Isère), caché par un rabbin à Voiron, le jeune garçon fut arrêté lors de la rafle de la Martellière fin mars 1944. Interné à Drancy le 27 mars, il fut déporté le 13 avril à Auschwitz avec d’autres enfants raflés en même temps que lui,  et trente-quatre de ceux d’Izieu. Dans ce même convoi n°71, se trouvaient aussi Simone Veil et sa famille, le grand-rabbin Paul Haguenauer (1871-16 avril 1944), etc.
© MCP
Fernand Bloch. Arrêté le 18 juillet 1944 à son domicile Lyonnais, transféré à Drancy le 22 juillet, il fut déporté à Auschwitz le 31 avec Max Levy et Eliane Haas dont on voit aussi les noms. Comme il l’avait écrit, il revint le 19 mai 1945. Eliane était morte, et l’on ignore le sort de Max.
 
La cité de la Muette de nos jours
 
Cité sociale qui se délabre, ce camp de l’angoisse qui appartient à la mémoire de tous, laisse bien indifférents les occupants d’aujourd’hui au point qu’ils en ignorent souvent l’histoire.
Otton Lonkers (1903- mars 1943), tanneur d’origine ukrainienne, il habitait Graulhet (Tarn), il fut arrêté avec sa femme Mindel alors qu’ils tentaient de franchir la frontière espagnole le 20 janvier 1943. Internés à la citadelle de Perpignan puis à Drancy le 3 février, ils furent déportés le 11 à Auschwitz où ils moururent. Cachés, leurs trois enfants survécurent.
© MCP
© MCP
© MCP
© MCP
Le camp d'internement à son ouverture
Un palier © MCP
Hall d’entrée identique à tous les bâtiments © MCP
Sur un mur extérieur, trois plaques commémoratives, fort discrètes, s’alignent les unes sous les autres.
© MCP
© MCP
© MCP
En 1976, une statue monumentale, réalisée par Shelomo Selinger, fut érigée en 1976 à l'entrée de l'ancien camp.
© MCP
En 1980, derrière le monument, toujours dans une logique mémorielle, pour montrer que la majorité des personnes internées furent déportées, un wagon de déportation fut installé.
© MCP
Charles Gabbey (1896-1941) qui, libéré le 4 novembre, mourut chez lui le 11 et fut inhumé au cimetière parisien de Bagneux dans une sépulture collective.
Merci à JP Ariey-Gouglard pour cette photo
© Johana Lehr
Après constatation du décès par un médecin de la ville de Drancy, la déclaration de décès était faite à l’état-civil de Drancy qui, hélas, enregistra des morts en camp d’extermination comme morts à Drancy ! Jusqu’en 1986, ces déportés étaient supposés être morts à Drancy, leur dernier domicile connu par l’administration française. Malgré les rectificatifs apportés par le Journal Officiel, les registres de l’état-civil conservèrent les mentions erronées.
Et alors que les juifs étaient arrêtés, que ceux qui avaient échappé aux rafles étaient pour beaucoup inscrits sur des listes, demande était faite à des proches de venir reconnaitre le corps dans le respect de la procédure …
On s’en doute, pour diverses raisons, la plupart du temps personne ne vint :
-Aucune famille n’était connue
-La famille pouvait aussi être internée à Drancy comme la petite Yvette Menassé, morte d’asthme dont la mère, ne pouvant sortir du camp, ne put aller la reconnaître.
-La famille était partie pour une destination inconnue. Ainsi le corps d’Hersh Nowodivorski, tailleur de 44 ans, mort de congestion cérébrale le 4 novembre 1942 dans le wagon de déportation à la gare du Bourget-Drancy, ne put être identifié par sa femme qui se trouvait dans le même convoi…
-Enfin, même avisée, la peur garrotait le déplacement.
 
Les corps étaient ensuite transférés à l’Institut médico-légal dans le 12e arrondissement de Paris (IML). Si pour des raisons judiciaires, des autopsies furent pratiquées, l’établissement servit principalement de simple dépôt en attendant l’inhumation.
Les registres de l’IML indiquent si le corps fut « réclamé » ou « abandonné » ,  comme celui de :
-Reina Groen, 81 ans, native d’Amsterdam,  dont la dépouille fut prise en charge par l’IML et inhumée au cimetière parisien de Thiais.
© MCP
© MCP
Bien qu’après février 1943 plus aucune famille ne se présentât, on constate que les dépouilles furent malgré tout « réclamées ». Par qui et comment ?
En 1854, l’association Terre promise avait été créée pour assurer une tombe perpétuelle à ses cotisants. Dissoute, cette association devint la branche « inhumation » ou service « 50 » de l’UGIF (Union Générale des Israelites de France) association obligatoire créée en 1941 par Vichy à la demande des Allemands, et qui remplaçait toutes les organisations juives dissoutes.
Dès l’automne 1942, les Allemands chargèrent officiellement l’UGIF des inhumations des juifs indigents et internés, mais la branche
« inhumation » fut surtout opérante à partir de janvier 1943. Le service « 50 » s’appuya, entre autres, sur des sociétés de Pompes funèbres israélites. Pour la plupart, les internés défunts bénéficièrent alors d’un service religieux consistorial payé par l’UGIF.
 
A l’exception d’une inhumation au cimetière nouveau de Vincennes (texte intégral extrait des recherches de Johanna Lehr)  : Ricardo Benhamias, juif italien de 49 ans qui, extrait de la prison du Cherche Midi, arriva à Drancy le 27 août 1942 où il mourut d’une hémorragie cérébrale, et dont les obsèques,  le 10 septembre,  réunirent beaucoup de monde, toutes eurent lieu dans les cimetières parisiens.
 
En fonction des époques et des cas de figure :
Les corps « abandonnés » correspondent à des inhumations gratuites en fosse commune (terrain commun) gérées par la Ville de Paris, notamment à l’automne 1941. Ces concessions gratuites, ou achetées par l’UGIF pour cinq ans, se situaient dans les cimetières parisiens de Thiais, Ivry et de Pantin, destination récurrente des défunts inconnus, indigents, etc. Une soixantaine de ces concessions, n’ayant pas été renouvelée, a disparu, ne laissant aucune chance à d’éventuels survivants de retrouver les leurs. Quand, il y eut un, voire deux, renouvellement, celui-ci ne fut pas pérennisé par la suite, limitant la mémoire à des dossiers administratifs.
 
Les corps « réclamés » trouvèrent place soit :
-dans des caveaux de famille préexistants ce qui implique que l’UGIF fut un contact avec un membre de la famille.
 
. André Jacques Bodenheimer, parisien de 40 ans, inhumé au cimetière du Montparnasse dans un caveau familial de 1909.
Merci à JP Ariey-Jouglard pour cette photo
.Hugo Mosseri, 65 ans, inhumé au cimetière du Montparnasse dans un caveau familial de 1928
Merci à JP Ariey-Jouglard pour cette photo
.Daniel Halphen, 61 ans inhumé au cimetière du Montparnasse dans un caveau familial de 1900
Merci à JP Ariey-Jouglard pour cette photo
-dans des caveaux de sociétés qui rassemblent plusieurs défunts dans une concession perpétuelle selon le même principe que la Terre promise.
.Chaym Wajnzyb, juif polonais. Inhumé à Ivry avant son transfert en 1950 à Bagneux dans le caveau de société Praga.
Merci à JP Ariey-Jouglard pour cette photo
.Abraham Parmast, Letton, 53 ans. Inhumé dans un premier caveau à Bagneux puis dans un nouveau, dans le même cimetière, un mois plus tard, le 5 novembre en 1941
Merci à JP Ariey-Jouglard pour cette photo
.Cécile Kubel (d'après les recherches de Johanna Lehr) : native de Paris, 4 ans. Prise avec sa mère dans la rafle du Vel d’Hiv, elle fut déportée à Beaune que son père venait de quitter pour Auschwitz. Sa mère suivit le même chemin. Arrivée seule à Drancy et prévue pour un convoi, victime d’une pneumonie, la fillette mourut à l’hôpital Trousseau, le 5 septembre, L'entreprise funéraire Snerff prit son corps en charge.
Inhumée au cimetière parisien de Thiais par les soins de l’UGIF en présence du grand rabbin de Paris.  Rentré de déportation, le père apprit par sa sœur, qui avait autorisé l’inhumation, le lieu d’inhumation de Cécile. En 1952, partant s’installer aux Etats-Unis, il fit placer sa fille dans un caveau collectif au cimetière parisien de Bagneux. Dans l'ignorance de sa véritable date de décès, on indiqua celle de la rafle
© Johanna Lehr
.Chana Wajnberg (épouse) (1920-1943) (d'après les recherches de Johanna Lehr) : Juive polonaise de 22 ans, d’abord inhumée à Thiais, le 8 juin 1945 elle rejoignit le nouveau caveau familial à Bagneux où l’attendait, Léon Wajnberg (beau-frère ? Cousin ?), 29 ans, fusillé comme otage au Mont-Valérien le 21 février 1942 avec treize autres personnes. Enterré au cimetière parisien d’Ivry, sa dépouille fut amenée à Bagneux le 30 mai 1945. »
Merci à JP Ariey-Jouglard pour cette photo
-Cimetière du Père-Lachaise
-Cimetière du Montparnasse qui accueille majoritairement des sépultures familiales
Les tableaux ci-après indiquent la répartition nominative dans les différents cimetières des 132 hommes, femmes et enfants morts dans le camp . Les dates de décès et d'inhumation indiquent le délai plus ou moins long entre les deux dû à la procédure.  
L'orthographe correcte des patronymes et des prénoms peut être erronée.
 
-Cimetière parisien de Thiais : 43
-Cimetière parisien d’Ivry : 41
-Cimetière de parisien de Pantin : 16
-Cimetière parisien de Bagneux : 15
-Cimetière du Montparnasse : 11
-Cimetière du Père-Lachaise : 4 dont 1 crémation
-Cimetière de Belleville : 1
-Cimetière nouveau de Vincennes :1
Merci à JP Ariey-Jouglard pour cette photo
-Cimetière parisien d’Ivry
-Cimetière parisien de Thiais
© MCP
© MCP
-Cimetière de parisien de Pantin
© MCP
-Cimetière parisien de Bagneux
© MCP
Jacob Alglas (tombe collective)
Merci à JP Ariey-Jouglard
Simon Engelsberg (tombe collective)
Merci à JP Ariey-Jouglard
Adolf Sternberg (tombe collective)
Merci à JP Ariey-Jouglard
Bluma Kestenblum transférée d'Ivry (caveau familial)
Merci à JP Ariey-Jouglard
© MCP
Paul Weill (chapelle familiale) mort en 5703 du calendrier hébraïque
Merci à JP Ariey-Jouglard
Lucie Bauer (caveau familial)
Merci à JP Ariey-Jouglard
Maxime  Hirtz (caveau familial)
Merci à JP Ariey-Jouglard
Nathan Offenstadt (caveau familial)
Merci à JP Ariey-Jouglard
Henry Weille (caveau familial)
Merci à JP Ariey-Jouglard
© MCP
Salomon Athias © MCP
15 octobre 2022
Presque la totalité des morts dans l’enceinte du camp fut l’objet d’une enquête judiciaire approfondie transmise au parquet de Paris. D’autant plus approfondie lorsqu'il s'agissait de s’assurer qu’un enfant mort- né n’avait pas été victime d’un avortement interdit, ou que les suicides ne cachaient pas des crimes.
Une fois le rapport établi, il était transmis au procureur de la République qui apposait son visa pour l’inhumation.
Le permis d’inhumer était alors délivré par la mairie du dernier domicile de l’interné.
 
Les inhumations : la procédure était ensuite la suivante
Après transmission d’un constat médical au directeur du camp, celui-ci informait  le commissaire de police de Pantin qui avait une antenne à proximité et se chargeait de différentes formalités, y compris de prévenir les familles.
Le corps était porté dans un local du camp puis à l’antenne de police qui possédait une chambre froide.
Le commissaire de Pantin prévenait la préfecture de Police par télégramme. La mort naturelle cachait diverses causes de décès comme la cachexie avancée, amaigrissement extrême, tel ces deux hommes morts le même jour :
 
-Abraham Mirès , juif grec de 44 ans, marchand ambulant, arrivé en France en 1913, entré en bonne santé au camp à son ouverture en août 1941. Devenu squelettique, il mourut le 1er novembre suivant. Inhumé au cimetière parisien de Thiais.
-Mojszek Zeisel, juif polonais de 44 ans, manœuvre, mort le 1er novembre 1941. Inhumé au cimetière parisien de Bagneux.
-Cimetière de Belleville : Lucien Weil, 66 ans. Inhumé le 5 janvier 1943 (caveau familial)
 
-Cimetière nouveau de Vincennes :  Ricardo Benhamias
 








Sources principales :
Une nouvelle fois, je souligne le remarquable travail de Johanna Lehr qui a été la base du mien, notamment pour la procédure d’inhumation et des exemples inhérents :
-https://www.facebook.com/watch/live/?ref=watch_permalink&v=377568707001049
-http://www.fondationshoah.org/sites/default/files/1%20-%20Recherche/textesBoursiers2020/Lehr.pdf
-Tous mes remerciements à Jean-Pierre Ariey-Jouglard, compagnon de route taphophile, qui, en urgence, a foncé photographier des sépultures pour illustrer le propos (cimetières  parisien de Bagneux et du Montparnasse)
-Registres de l’Institut médico-légal (1941-1944) conservés aux archives de la Préfecture de police (Pré-Saint-Gervais).
-Registres en ligne des inhumations dans les cimetières parisiens.
-Le site de Yad Vashem : https://yvng.yadvashem.org/index.html?language=fr
-https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/18-aout-1944-liberation-du-camp-de-drancy-l-antichambre-de-la-mort
-https://www.dailymotion.com/video/x83l8sb
-http://garedeportation.bobigny.fr/103/les-departs-de-bobigny-1943-1944.htm
-http://www.ajpn.org/internement-Camp-de-Drancy-67.html
-http://garedeportation.bobigny.fr/104/les-etapes-de-la-deportation.htm
-https://www.lesmortsdanslescamps.com/indexfr.html
-https://portrait-culture-justice.com/article-obeir-les-deshonneurs-du-capitaine-vieux-drancy-1941-1944-62674562.html
(*) commentaire(s)
Les inhumations
 
Comment retrouver le nombre et l’identité des morts dans le camp et leur lieu d’inhumation ?
Pour relever ce défi, le plus difficile depuis la création du site, il fallait trouver des sources fiables dont au moins une qui pourrait mener à des pistes sérieuses. Après des débuts de recherche laborieux, une publication de la docteure en science politique Johanna Lehr m’apporta des informations importantes, mais pas les noms jamais publiés.
Finalement, après un important travail de croisement de quatre sources : registres de l’IML (Institut médico-légal aux archives de la préfecture de police, les registres des cimetières parisiens en ligne et un site de Yad Vashem, le remarquable travail de Johanna Lehr, et malgré des envies récurrentes de jeter l’éponge, j’ai pu reconstituer cette liste et les lieux d’inhumation. Toutefois, je ne peux exclure d’éventuelles lacunes.
Il est aussi à noter que des internés moururent dans les hôpitaux Rothschild et Tenon des suites d’œdèmes dus à la faim, de la tuberculose, etc. Ne pouvant me rendre dans les archives compétentes,  je n’ai pu établir ce recensement.  
 
Après le croisement des quatre sources consultées,  je suis arrivée au même chiffre que Johanna Lehr, soit 132 personnes. D'après les calculs de cette dernière, si l’on comptabilise les décès dans les hôpitaux et ceux des personnes mortes à leur domicile peu après leur retour le chiffre s’élève à environ 260 personnes.
 
-La plus jeune des filles était une enfant mort-née
-La femme la plus âgée : Katarina Bruck-Ova, 91 ans. Inhumée à Thiais, sa tombe a disparu
-Le plus jeune des garçons :  Louis Rosenblum, 3 ans, enfant de la rafle du Vel d’Hiv qui arriva à Drancy en provenance de Beaune avec sa sœur avec laquelle il devait être déporté, mais il mourut d’une complication de la coqueluche. Inhumé à Thiais, sa tombe a disparu.
-Le plus âgé des hommes : Zelmann Lewenszpil, 85 ans, mort d’une péritonite. Inhumé à Thiais.
La moyenne d’âge des victimes était de 65 ans.
 
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les défunts ne furent pas inhumés à Drancy, ni dans le plus grand secret. Bien au contraire.  Malgré les différentes époques du camp, ils firent tous l’objet d’une prise en charge administrative, judiciaire et funéraire française systématique dont la normalité peut beaucoup surprendre en pleine persécution. Un paradoxe qui mérite un éclairage. Le remarquable travail de Johanna Lehr, notamment pour la procédure d’inhumation et des exemples inhérents, permet de comprendre aisément le processus. J’ai donc repris les textes suivants dans leur intégralité :
 
« Les très difficiles conditions de vie du camp eurent un impact évident sur la mortalité.
La faim fut un vecteur important des décès au point que, profitant de l’absence de Dannecker, le médecin auxiliaire de la préfecture de police ordonna une vague de libération stoppée en novembre 1941. Parmi les libérés certains moururent chez eux quelques jours plus tard. Ce fut, par exemple,  le cas de :
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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