19 janvier 2012
Une destinée exceptionnelle…qu'il sut gérer.
 
D’origine bourgeoise, Rubens reçut sa formation de plusieurs maîtres mais ce fut probablement du dernier, Otto van Veen, peintre de l’art roman néerlandais, dont il conserva le plus de réminiscences dans ses premières œuvres.
 
Maître indépendant en 1598, deux ans plus tard, il partit pour un voyage d’études en Italie. Installé à Mantoue, il y resta comme peintre de cour du duc Vicenzo Ier de Gonzague qui l’envoya, entre autres, à la cour du roi d’Espagne.
RUBENS Pierre Paul (1577- 30 mai 1640)
Eglise Saint Jacques (Sint Jacobskerk) d’Anvers (Belgique)
► Peintre flamand
Autoportrait
A côté des artistes vénitiens, les artistes romains eurent une grande influence sur son œuvre.
Rentré à Anvers en 1608, il y devint peintre à la cour des archiducs Albert et Isabelle, gouverneurs des Pays-Bas, dont il réalisa les portraits.
L'infante Isabelle (1609)
Les nombreuses commandes qu’il reçut de la Cour, de l’Eglise, des Ordres et de la noblesse lui valurent bientôt une grande renommée.
A la base des commandes religieuses, il y avait les relations privilégiées qu’il entretenait avec les jésuites qui faisaient alors autorité dans l’Eglise comme dans les milieux politiques.
Prisé des Grands pour l'érudition et le charme de sa conversation, le prince de Galles, le roi de France, les Wittelsbach, des banquiers gênois et des nobles espagnols comptaient parmi ses principaux commanditaires et se bousculaient  pour un tableau du maître.
Pour faire face à ses commandes considérables, autant de « petites curiosités » que  de réalisations plus grandioses, Rubens avait un atelier très organisé. Mobilisant des talents confirmés ou en devenir, ses élèves reproduisaient à sa demande ses croquis et exécutaient ses eaux-fortes sur lesquels il touchait des droits d’auteur. Et Rubens savait gérer.
 
Si à son immense talent d’artiste,  à ses qualités de diplomate on rajoute son habileté comme négociant très réputé, Rubens put jouir d'une position sociale sans égale chez les artistes de son temps et d’une belle fortune.
Au fur et à mesure des années, sa thématique se diversifia : portraits, scènes de chasse, œuvres mythologiques, historiques, etc.
L’Annonciation. Peint vers 1610  terminé vers 1627-1628.
Decius Mus (1617)
Son art atteignit sa maturité en 1622. Il recommença à effectuer de longs voyages, désormais en tant que diplomate et peintre le plus célèbre de son époque. Il se rendit à plusieurs reprises à Paris. Pour la décoration du palais du Luxembourg, il composa un cycle de plus de vingt tableaux de grands formats représentant des scènes de la vie d’Henri IV et de Marie de Médicis qui était son amie. Quand celle-ci connut son ultime exil, c'est Rubens qui la recueillit et la protégea jusqu'à sa mort.
Fait chevalier par le roi d’Angleterre pour le récompenser de ses efforts diplomatiques à faire aboutir un traité de paix entre son pays et l'Espagne, anobli par le roi d’Espagne, se rendant en Hollande, Rubens était partout car partout demandé.
 
A partir de 1630, il élargit encore ses thèmes avec plus de paysages. Cette année là fut aussi le point de départ des commandes importantes de la décennie : décoration des cérémonies pour l’intronisation de l’infant d’Espagne en Flandres (1634), des cycles de tableaux, etc.
Chasse à l'hippopotame et au crocodile (1617/1618)
Marie de Médicis (1622)
Hélène Fourment et ses deux enfants (1636/1640)
Retour des paysans du champ
Il est toujours considéré comme le maître le plus important d’une nouvelle scholastique et d’une contre-réforme en peinture en même temps que l’un des principaux protagonistes du baroque européen.
 
Il tomba malade, son état s’aggrava et il mourut. Les cours de Madrid et de Bruxelles furent affligées de son trépas.
Rubens fut inhumé dans l’église Saint-Jacques, sa paroisse, où il s’était marié et près de laquelle il habitait dans ce quartier qui respirait la grandeur des bourgeois aisés.
Mais une telle gloire ne pouvait s’éteindre et rejoindre sa tombe de manière confidentielle.
 
Pour illustrer tous les caractères  dont son époux avait été honoré, sa femme le fit ensevelir avec autant de faste et de solennité qu’un chevalier de la Cour.
Son cercueil fut précédé du clergé, du chapitre de la cathédrale et de la collégiale Saint-Jacques, de tous les Ordres mendiants ; à côté du cercueil marchaient soixante garçons de la fondation des Orphelins un flambeau allumé à la main.  La famille fermait la marche, suivie du Magistrat de corps, de l’Académie des peintres, de la noblesse, des commerçants et de la bourgeoisie.
Le grand chœur et son autel étaient tendus d’un bout à l’autre de velours noir des plus onéreux. Bref, la somptuosité des funérailles était à la hauteur de sa gloire.
Sa dépouille fut déposée derrière le grand chœur où sa femme  fit construire une chapelle pour servir de mausolée et de mémoire à son époux et à toute sa famille. Elle fit dresser un autel décoré d’un tableau peint par le défunt  et destiné, de son vivant, à sa chapelle funéraire : Notre-Dame entourée des saints (1634). Elle fit poser sur l’entablement une statue de marbre blanc représentant la Vierge des Sept douleurs. Pas moins de 860 messes honorèrent la mémoire du "Homère" de la peinture.
L’inscription sur le monument funéraire, bien que composée et rendue dès 1640, ne fut apposée qu’en 1755.
Eglise Saint-Jacques. http://www.mkaweb.be
Chapelle funéraire de Rubens. http://parisbutteauxcailles.over-blog.com
Pierre tombale de Rubens. Photo Eddy VDB (flickriver.com)
Photo : Zeldenrust (Flickr)
Photo : Zeldenrust (Flickr)
Photo : Zeldenrust (Flickr)
Source sépulture : Histoire de la vie de P.P . Rubens, chevalier et seigneur de Steen, par J.F.M. Michel (1771)
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par Marie-Christine Pénin
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