Mobilisé en 1914, blessé, il fut rendu à la vie civile en 1917. Alors que depuis des années il vivait une étroite collaboration avec Picasso, il prit ses distances pour se rapprocher d’Henri Laurens et de Juan Gris. Dans les années suivantes, la couleur, bien qu’assourdie, revint au premier plan de ses toiles.
Il poursuivit son œuvre dans la même perspective du cubisme, en la faisant évoluer vers des formes moins anguleuses et des tons plus colorées, un peu plus proches de la réalité. Suivant cette nouvelle manière plus traditionnelle, dès 1918, il peignit des séries de guéridons, et de cheminées de 1922 à 1927.
La série des Canéphores inaugura sa période classique en évoquant les porteuses d'offrandes de l'Antiquité grecque. Sa peinture connut alors un grand succès. Nus, paysages et des natures mortes (1938) qui annonçaient sa série des Ateliers qu’il acheva après la guerre en 1948.