C'est dans ce contexte qu’apparut William Wallace. Mis hors la loi pour avoir assassiné un Anglais responsable de la mort de son père en 1291, il se réfugia dans les bois où il fut rejoint par des partisans avec lesquels il massacra la garnison anglaise de Lanark (mai 1297). Ce fut le signal de la rébellion suivie par quelques grands seigneurs, dont Robert Bruce le Jeune prétendant à la couronne.
Entre 1297 et 1305, Braveheart réussit à rallier les Ecossais contre la domination anglaise maintenue par la main de fer d'Edouard Ier. Vainqueur contre toute attente des troupes anglaises, sa plus grande victoire se déroula à Stirling le 10 septembre 1297. Il reçut le titre de Gardien de l’Ecosse avant d’instaurer un système de gouvernement collectif.
Paysans et chevaliers, plutôt que la noblesse écossaise, étaient désormais réunifiés dans une lutte féroce pour l’indépendance de l’Écosse.
Face au danger réel, Edouard Ier, intervint en personne pour reprendre le contrôle… et il le reprit le 22 juillet 1298 à Falkirk.
Wallace, abandonna son titre de gardien du royaume, passa quelque temps en France et réapparut en Écosse aux alentours de 1303-1304 où il reprit sa vie de hors-la-loi.
Entre temps, une majorité des nobles écossais avaient juré allégeance à l’Angleterre. Le refus d’Edouard Ier de reconnaître Wallace comme un ennemi d'un pays indépendant de l'Angleterre impliquait que les Anglais pouvaient le considérer officiellement comme un traître.
Trahi, Wallace fut capturé près de Glasgow le 5 août 1305. Amené à Londres, il subit son procès pour traîtrise envers le roi d’Angleterre. A cette accusation, il répondit qu’il était un Écossais, né en Écosse, et qu’il n’avait jamais juré allégeance au roi d’Angleterre et qu’il ne reconnaissait pas la souveraineté d'Edward sur son propre pays.
Le 23 août, il fut mené à son supplice. Traîné, par des chevaux, sur une distance de 6 miles dans les rues de Londres jusqu’à Smithfield Elms, l’endroit de son exécution, il fut pendu et éventré -ses entrailles brûlées devant ses yeux- avant de mourir. On le décapita. Quant au reste de sa dépouille, ses membres furent expédiés aux quatre coins du pays pour que cet exemple refroidisse les ardeurs de tout opposant.
Mais cela n’eut pas du tout l'effet escompté, bien au contraire. Edouard II, rejeton d’Edouard Ier, se fit écraser en 1314 par le vent de liberté qu’avait insufflé le légendaire Wallace. Par cette victoire décisive, Robert Bruce Ier, ramena l’indépendance (1320 et 1328) se faisant aussi confirmer sur le trône d’Ecosse qu’il occupait par ailleurs depuis 1306 et qu’il ne quitta qu’à sa mort.
La seule sépulture connue du héros fut accordée à la partie gauche de son tronc inhumée dans un mur de la cathédrale St Machars d’Aberdeen où furent ensevelis plusieurs évêques de la ville.
En guise de tombeau, Wallace, bien des siècles plus tard, eut un grand nombre de monuments et statues dressés en sa mémoire.
Une plaque située tout près de son lieu d’exécution à Smithfield , sur le mur de l’hôpital St. Bartholomew, rappelle entre autres, que « son exemple héroïque et sa dévotion inspirèrent ceux qui vinrent après lui pour que de la défaite naisse la victoire et sa mémoire reste pour tous les temps une source de fierté, d’honneur et d’inspiration pour ses compatriotes ».