S’il fit appel à des assemblées parlementaires plus fréquentes et plus représentatives, sa guerre contre Philippe IV le Bel et le matage d’insurrections coûta cher au royaume.
Avantagé par une grande stature, qui lui valut le surnom de « longues jambes », il en imposait. Tenant du léopard, puissant et imprévisible, Edouard est regardé comme un grand roi, voire « idéal ». Peu aimé de ses sujets, ces derniers le craignaient et le respectaient.
D’ailleurs la perception populaire du personnage se ressent particulièrement dans le film Braveheart où il apparait comme un tyran au cœur de pierre.
Sa répression des soulèvements gallois qui dura des années ne se fit pas dans la tendresse, pas plus que le joug de l’Angleterre mis sur l’Ecosse qui démarra avec la crise de succession du pays et qui se termina par le triomphe d’Edouard sur John Balliol. Les faits mériteraient d’être un peu édulcorés, mais face au légendaire William Wallace (Braveheart) supplicié, le roi devint Edouard « le marteau de l’Ecosse » inscrit sur sa tombe.
Quant aux Gallois, ils eurent non seulement le plaisir de voir se dresser tout un cordon de forteresses chez eux mais aussi, en 1301, le futur Edouard II être le premier Prince de Galles de l’histoire, titre que conserve toujours l’héritier du trône d’Angleterre.
Roi audacieux mais aussi brutal, à la fin de son règne, il s’était forgé une réputation de guerrier redoutable et l’âge n’avait pas adouci la férocité avec laquelle il avait imposé son autorité.
Alors qu’il surveillait les préparatifs de sa prochaine campagne contre les Ecossais près de la frontière, il mourut victime de la dysenterie.
Le temps de ramener sa dépouille et des cérémonies, Edouard Ier fut inhumé en l’abbaye de Westminster le 27 octobre dans la chapelle d’Edouard le Confesseur où reposait sa première épouse, Eléonore de Castille. On ne se bouscula guère pour le pleurer.
Selon la tradition, il aurait demandé à son fils que ses os soient bouillis et brandis sous le nez des Ecossais lors de la prochaine bataille ce qui aurait assuré la victoire anglaise. Edouard II n’ayant pas respecté le vœu de son père fut…écrasé !
Sur sa tombe on peut lire : "Edwardus Primus Scottorum Malleus hic est, 1308. Pactum Serva" (ici est Edouard Ier, Marteau des Ecossais, 1308, observez ce pacte), inscription datant probablement du 16ème siècle.
Sa sépulture fut ouverte en 1774, laissant apparaître le souverain dans un bon état de conservation. Je n'ai pas trouvé d'illustration de sa tombe.