EDELMANN Jean-Frédéric (1749 - 17 juillet 1794)
Cimetière de Picpus (Paris)
9 mai 2012
MCP
Sources principales : Extraits de la conférence de Monique Pécot du 1er août 2006, inspirée du  livre de Sylvie Pécot-Douatte*: A la recherche d'Edelmann, le musicien guillotiné -Ed. L'Harmattan, collection Univers musical, 2003- trouvés dans le site http://www.les-petites-dalles.org/Conf_Edelmann.html.
 
*Sylvie Pécot-Douatte, licenciée en musicologie de la Sorbonne, prix de clavecin du Conservatoire National Supérieur de Paris, a participé à la création de plusieurs ensembles orchestraux. Elle était professeur de clavecin au Conservatoire de Compiègne. Elle est décédée en janvier 2004.
(*) commentaire(s)
Edelmann et Dietrich partageaient deux passions, la musique et les idées de progrès de « l'Europe des Lumières ».
 
Comme la plupart des compositeurs de la fin du 18ème siècle, il composa tout d'abord pour le clavecin. A l'âge de 25 ans, déjà célèbre, il s'installa à Paris où il fut très recherché dans les familles aristocratiques pour l'enseignement du clavecin. Ses compositions plaisaient et sa célébrité dépassa les frontières. Ainsi, en 1777, Mozart écrivait-il  : « J'ai joué des fantaisies et de jolies pièces
d'un certain Edelmann ».
 
Vers 1778, sa vie musicale connut un tournant. Très admiratif de Gluck que Marie-Antoinette avait fait venir à Paris, il transcrit pour le pianoforte de nombreuses œuvres de ce compositeur et, lorsque celui-ci rejoignit Vienne, il confia à Edelmann son élève, Etienne-Nicolas Méhul.  
 
Outre seize opus de sonates pour clavier, il composa quatre opéras, dont Arianne dans l'Isle de Naxos  qui eut beaucoup de succès de son vivant et sera encore joué après sa mort jusqu'en 1830.  On lui doit aussi des sinfonias et des concertos pour cordes et pianoforte, nouvel instrument adapté à l'époque de transition que fut la fin du 18ème siècle, entre Lumières et Romantisme, et dont Edelmann fut un des principaux propagateurs en France.Son amélioration ultérieure par Erard en 1822 donna naissance au piano moderne.
 
Ses compositions présentèrent très vite des audaces harmoniques aux accents beethoveniens.
La plupart de ses sonates furent dédiées à ses élèves de la noblesse mais aussi à des amis, tels Monsieur de Rayneval, l'intendant pour la musique de Louis XVI à Versailles, où il avait présenté ses œuvres, ou le baron et la baronne Frédéric de Dietrich.
 
A la Révolution, Edelmann adhéra sans réserve aux idées nouvelles de liberté et d'égalité. Il retourna à Strasbourg où il retrouva son ami Dietrich, élu maire de la nouvelle municipalité. Tous deux, ainsi que son frère Louis, devinrent membres de la Société des Amis de la Constitution.
En 1790, à la demande du maire, il composa un hymne pour la Fête de la Fédération qui fut à Strasbourg, comme presque partout en France, un succès populaire.
 
Edelmann auteur de la musique de La Marseillaise ?
Je ne saurai rentrer dans les détails techniques des spécialistes musicaux ni dans leurs polémiques.
 
Ce fut chez son grand ami Dietrich que vit le jour Le Chant de guerre pour l'Armée du Rhin, dédié au maréchal de Luckner, qui deviendra La Marseillaise.
 
Si les paroles de Rouget de Lisle trouvèrent sûrement différentes sources, quid de la composition ?
Sur la partition originale éditée par la Municipalité de Strasbourg fin avril 1792, aucun nom d'auteur n'est indiqué ! Quelques noms de candidats possibles furent avancés parmi lesquels Edelmann qui remporte de très nombreux suffrages.
Dans une lettre adressée à Rouget de Lisle, le compositeur Grétry lui écrivait : « Votre hymne est chanté dans tous les spectacles, mais, à propos, vous ne m'avez pas dit le nom du musicien. Est-ce
Edelmann ? ». Il n’obtint pas de réponse.  
En 1782, Edelmann avait composé son oratorio Esther composé en 1782, chanté cette année-là et dont la mélodie était, selon des spectateurs témoins, très proche de celle de La Marseillaise. Curieusement, l'oratorio Esther est la seule œuvre d'Edelmann dont on ne retrouve pas le manuscrit.
 
Devenu président du club des Jacobins de Strasbourg, Edelmann fut bientôt débordé et mis en accusation par les éléments jacobins extrémistes de Strasbourg et de Paris. Considéré comme suspect, il fut arrêté avec son frère comme espion, relâché pendant quelques jours, puis envoyé à la Conciergerie à Paris.
Après un procès sommaire signé Fouquier-Tinville, ils tous deux furent condamnés à mort : « Pour avoir soutenu les partisans de Dietrich; pour s'être élevés contre la suspension arbitraire de la municipalité de Strasbourg...; pour avoir souffert les réclamations contre les représentants en mission de Paris... ».
 
Huit jours avant la chute de Robespierre et sept mois après leur ami Dietrich, Edelmann et son frère furent guillotinés. Dans le même convoi se trouvaient les seize carmélites de Compiègne.
 
Jean-Frédéric Edelmann, fut inhumé dans une tombe commune au cimetière de Picpus.
 
Il eut un fils posthume, prénommé aussi Jean-Frédéric. Après l'obtention de son prix du Conservatoire de Paris, il s'expatria à Cuba où il fut un pianiste réputé. Il y créa une maison d'édition de musique.
Compositeur français
 
A écouter : Sonate Op.7 No.1 en mi bémol : Menuet 1 & 2
RETOUR MUSIQUE
Célèbre compositeur du 18ème siècle, Edelmann mériterait d’être exhumé de l’oubli pour au moins une bonne raison : outre son œuvre digne d’intérêt, est-il l’auteur de la musique de La Marseillaise ?
 
Né à Strasbourg en 1749 dans une famille protestante de facteurs d'orgues et de clavecins, il fut avec son ami Frédéric de Dietrich, qu’on retrouvera par la suite, élève du gymnase protestant de la ville puis étudiant à l'Université Protestante où il obtint son diplôme de droit.  
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
ACCUEIL
THEMES 
DE A à Z 
CONTACT
FACEBOOK
Chercher
NOUVEAUX ARTICLES
 

Pour s'abonner à la Newsletter : CLIQUER  sur "Contact" en précisant bien le sujet et votre adresse E.mail.
LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
 
-Abbaye de Chelles (77)
-Abbaye de Cîteaux (21)
-Abbaye de Fontevraud (49)
-Abbaye de Longchamp (75) (disparue)
-Abbaye de Maubuisson (95)
-Abbaye de Montmartre (75)
-Abbaye de Port-Royal (75)
-Abbaye de Port-Royal-des-Champs (78)
-Abbaye St-Antoine-des-Champs (75) (disparue)
-Abbaye et église St-Germain-des-Prés (75)
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
-Abbaye St-Victor (75) (disparue)
-Abbaye St-Yved de Braine (02)
-Abbaye Ste-Geneviève (75)
-Abbaye du Val-de-Grâce (75)
 
-Basilique St-Denis (93)
-Basilique St-Pierre de Rome
-Basilique St-Remi de Reims (51)
-Basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem (Israël)
 
-Catacombes de Paris
-Catacombes de Rome
 
-Cathédrale Notre-Dame (75)
 
-Chapelle Royale de Dreux (28)
-Chapelle de la Sorbonne (75)
-Chapelle des Incurables (75)
-Chapelle St-Aignan (75)
-Chapelle St Peter-ad-Vincula, (Tour de Londres)
 
-Chartreuse de Gaillon-lez-Bourbon (27) (disparue)
 
-Cimetière de Bonsecours (76)
-Cimetière du Calvaire (75)
-Cimetière de Clamart (75)
(disparu)
-Cimetière des chiens d'Asnières (92)
-Cimetière des enfants de Pen-Bron (44)
-Cimetière des Errancis (75)
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière "des fous" d'Evreux (27)
-Cimetière des Innocents (75) (disparu)
-Cimetière des Invalides (Invalidenfriedhof) Berlin
-Cimetière de la Madeleine
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière du Mont Herzl à Jérusalem (Israël)
-Cimetières parisiens (subtilités)
-Cimetière parisien d'Ivry (94)
-Cimetière parisien de Vaugirard (disparu)
-Cimetière de Picpus (75)
-Cimetières protestants
-Cimetière St-André-des-Arts (75) (disparu)
-Cimetières St-Benoît (75) (disparus)
-Cimetière St-Denis-du-Pas (75) (disparu)
-Cimetière St-Etienne-du-Mont (75) (disparu)
-Cimetières de St-Eustache (75) (disparus)
-Cimetière St-Germain-l'Auxerrois (75) (disparu)
-Cimetière St-Gervais (75)
(disparu)
- Cimetière St-Jacques-du-Pas (75) (disparu)
-Cimetière St-Jean-en-Grève (75) (disparu)
-Cimetière St-Landry (75) (disparu)
-Cimetière St-Laurent (75) (disparu)
-Cimetière St-Marcel (75)
(disparu)
-Cimetière St-Médard (75)
(disparu)
-Cimetière St-Nicolas-des-Champs (75) (disparu)
-Cimetière St-Nicolas-du-Chardonnet (75) (disparu)
-Cimetière St-Paul-des-Champs (75) (disparu)
-Cimetières St-Roch (75) (disparus)
-Cimetière St-Sulpice (75)
(disparu)
-Cimetière de la Salpêtrière (75) (disparu)
-Cimetière de Sapanta (Roumanie)
-Cimetière St-Sauveur (75) (disparu)
Cimetière et charniers St-Séverin (75)
Cimetière Ste-Catherine (75)
(disparu)
-Cimetière Ste-Marguerite (75)
 
-Collège de Beauvais ou de Dormans (75)
-Collège des Ecossais (75)
 
-Collégiale St-Georges de Vendôme (41) (disparue)
-Collégiale St-Honoré (Paris) (disparue)
-Collégiale St-Laurent de Joinville (52) (disparue)
-Collégiale St-Martin de Montmorency  (95)
-Colonne de Juillet (75)
-Commanderie  Saint-Jean-de-Latran (75) (disparue)
 
-Couvent de l'Ave Maria (75) (disparu)
-Couvent des Augustins-Déchaussés (75) (disparu)
-Couvent des Bénédictins anglais (75)
-Couvent des Blancs-Manteaux (75) (disparu)
-Couvent des Capucins de la rue St-Honoré (75) (disparu)
-Couvent des Capucines (75)
(disparu)
-Couvent des Carmélites de la rue St-Jacques (75) (disparu)
-Couvent des Carmes-Billettes (75)
-Couvent des Carmes-Déchaussés (75)
-Couvent des Célestins (75) (disparu)
-Couvent des Cordeliers de Nancy (54)
-Couvent des chanoinesses de Picpus (75)
-Couvent des Cordeliers (75)
(disparu)
-Couvent des Chartreux de Vauvert  (75) (disparu)
-Couvent des Feuillants du Fg St-Honoré (75) (disparu)
-Couvent des Grands-Augustins (75) (disparu)
-Couvent des Grands Carmes ou Carmes Barrés ou Carmes Maubert (75)  (disparu)
- Couvent des Jacobins réformés de la rue Saint-Honoré (75) (disparu)
-Couvent des  Jacobins de la rue Saint-Jacques (75) (disparu)
-Couvent des Minimes de Chaillot (75) (disparu)
-Couvent des Minimes de la place Royale (75) (disparu)
-Couvent des Pénitents du Tiers-Ordre de St-François ou Pénitents de Picpus (75)
(disparu)
-Couvent des Petits-Augustins (75)
-Couvent des Récollets (75)
-Couvent des Théatins (75) (disparu)
-Couvent de la Visitation Ste-Marie de Chaillot (75) (disparu)
-Couvent de la Visitation Ste-Marie, rue St-Antoine (75)
 
-Crypte impériale des Capucins de Vienne (Autriche)
 
-Eglise du Dôme des Invalides (75)
-Eglise du St-Sepulcre (75) (disparue)
-Eglise de La Madeleine (75)
-Eglise La Madeleine-de-la-Cité (75) (disparue)
-Eglise Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux (75)
-Eglise St-Barthélemy (75) (disparue)
-Eglise St-Benoît, la bien tournée (75) (disparue)
-Eglise St-Christophe (75) (disparue)
-Eglise et cimetière St-Côme-et-St-Damien (75) (disparus)
-Eglise St-Denis-de-la-Chartre (75) (disparue)
-Eglise St-Denis-du-Pas (75) (disparue)
-Eglise St-Eloi (75) (disparue)
-Eglise St-Etienne (75) (disparue)
-Eglise St-Etienne-du-Mont (75)
-Eglise St-Eustache (75)
-Eglise St-Germain-l'Auxerrois (75)
Eglise St-Germain de Charonne (75)
-Eglise St-Germain-le-Vieux (75) (disparue)
-Eglise St-Gervais-St-Protais (75)
-Eglise St-Hippolyte (75) (disparue)
-Eglise St-Jacques-de-la-Boucherie (75)
- Eglise St-Jacques-du-Haut-Pas (75)
-Eglise St-Jean-en-Grève (75)
(disparue)
-Eglise St-Jean-le-Rond (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-des-Ménétriers (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-le-Pauvre (75)
-Eglise St-Landry (75) (disparue)
-Eglise St-Laurent (75)
-Eglise St-Leu-St-Gilles (75)
-Eglise (cathédrale) St-Louis-des-Invalides (75)
-Eglise St-Louis-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise et cimetière (disparu) St-Louis-en-l'Île (75)
-Eglise St-Marcel (75) (disparue)
-Eglise St-Martial (75) (disparue)
-Eglise St-Médard (75)
-Eglise St-Merry (75)
-Eglise St-Nicolas-des-Champs (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Chardonnet (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-des-Champs (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-St-Louis (75)
(ancien couvent des Jésuites)
-Eglise St-Pierre-aux-Arcis (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-aux-Boeufs (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-de-Montmartre
-Eglise St-Roch (75)
-Eglise St-Sauveur (75) disparue
-Eglise St-Séverin (75)
-Eglise St-Sulpice (75)
-Eglise St-Symphorien et St-Luc (75) (disparue)
-Eglise St-Thomas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise Ste-Croix (75) (disparue)
-Eglise Ste-Geneviève-des-Ardents (75) (disparue)
-Eglise Ste-Marine (75) (disparue)
-Eglises et cimetières de l'île de la Cité (75) (disparus)
 
-Escurial (monastère de l') (Espagne)
 
-Grottes vaticanes
 
-Hospice des Enfants-Rouges (75) (disparu)
-Hospice des Enfants-Trouvés (75) (disparu)
-Hospice des Quinze-Vingts St-Honoré (75) (disparu)
 
-Mausolée d'Auguste à Rome
-Mausolée d'Hadrien à Rome
-Mausolée de Mausole à
Halicarnasse (Bodrum) Turquie (disparu)
-Mémorial du Mt-Valérien (92)
 
-Noviciat de l'Oratoire (75)
 
-Oratoire St-Honoré ou du Louvre (75)
 
-Panthéon de Paris
-Panthéon de Rome (Italie)
-POMPES FUNÈBRES, AUTREFOIS et leurs métiers disparus
-Prieuré St-Martin-des-Champs (actuel CNAM) (75)
-Prieuré Ste-Catherine-du-Val-des-Ecoliers (75) (disparu)
-Prieuré Ste-Croix-de-la-Bretonnerie (75) (disparu)
 
-SAINTE-CHAPELLE DU PALAIS (75)
 
-SÉPULTURES DES BOURBONS
-SÉPULTURES DES ROIS D’ANGLETERRE (dynastie Anglo-saxonne)
-SÉPULTURES DES ROIS ET DUCS DE BRETAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS D'ESPAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS DE FRANCE ET DES EMPEREURS (résumé)
-SUPPLICIÉS Lieux d'inhumations
 
-Temple (enclos, église et cimetière du) (75) (disparus)
COPYRIGHT 2010 - 2024 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriétaire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signées MCP.  Sauf accord du propriétaire du site, toute reproduction, même partielle, à titre commercial est interdite. Les reproductions à titre privé sont soumises à l'autorisation du propriétaire du site. A défaut, le nom du site et de son auteur doivent obligatoirement être mentionnés. Tous les droits des auteurs des oeuvres protégées reproduites et communiquées sur ce site sont réservés.