Profitant du retentissement de l’affaire, les journaux lui achetèrent le récit de sa vie avant qu’elle ne décide de disparaître.
Oubliée, après quarante ans à enseigner au Liban comme institutrice, elle revint en France en 1965 et s’installa discrètement à Flers (Orne). A peine de retour, elle découvrit le film Landru (1963) de Claude Chabrol qui la mettait en scène sans lui avoir demandé son autorisation (on la croyait disparue). N’appréciant guère le ton sarcastique employé pour traiter l’affaire et la manière dont il la représentait, elle abandonna son anonymat, fit un procès au réalisateur et obtint des dommages et intérêts.
Agée, souffrant mille maux, elle choisit de mettre fin à ses jours le jour anniversaire de la demande en mariage que son amant lui avait faite tant d’années auparavant. Elle se jeta dans les douves du château de Flers, non loin de la maison d’accueil où elle s’était retirée. Dans sa chambre, il y avait deux photos : l’une de sa mère, l’autre de Landru.
A la demande d’un proche, Fernande Segret fut inhumée au cimetière de Thiais où sa tombe fut relevée dans les années 1970.