Mais le mariage de sa fille Emma avec Raoul, devenu duc de Bourgogne, ayant renforcé sa puissance, il mena une rébellion contre Charles qu’il fit déposer en 922. Les grands révoltés contre le Carolingien l’élurent roi le 30 juin.
Charles, qui avait fui en Lorraine, revint à la tête d’une armée. La rencontre se fit à Soissons en juin 923. La lutte des premiers Capétiens contre les derniers Carolingiens affaiblis était engagée. Les deux protagonistes allaient disparaitre : tandis que Charles était fait prisonnier, Robert trouvait la mort au combat.
Disparu un peu d’un an après son sacre, il ne put voir sa politique d’alliances matrimoniales couronnée de succès. Mais ce fut bien son petit-fils qui devait régner sous le nom d’Hugues Ier Capet et fonder la dynastie qui dura de 987 à 1848. Son fils Hugues, préférant Paris, dont il était le maître, et ses comtés à la couronne, Robert désigna son gendre et ami, Raoul, pour lui succéder.
Robert Ier fut inhumé en l’abbaye Sainte-Colombe fondée par Clotaire II en 620. Trois jours après son décès « le monastère fut ravagé par le feu ». Dans le deux années qui suivirent, des hordes de barbares hongrois le ravagèrent. Entre destructions, reconstructions et aménagements divers, l’abbaye et son église atteignirent modestement la Révolution qui les transforma en ruines. Sa disparition totale fut stoppée en 1842. En 1853, des fouilles entreprises dans la crypte mirent à jour plusieurs sépultures. Aucune d’entre elles ne put lui être attribuée. Avec toutes les avanies que connut l’abbaye au cours des siècles, il est difficile de préciser quand sa tombe, probablement sous forme de sarcophage, disparue.