SÉRURIER Jean Mathieu Philibert (1742 – 21 décembre 1819)
Cimetière du Père-Lachaise, puis la cathédrale Saint-Louis des Invalides (Paris)
► Maréchal de France
Embrassant la carrière militaire dès l’âge de douze ans, lieutenant général à la milice provinciale de sa ville natale, Laon, il était l’un des rares généraux de Napoléon, avec Kellermann, qui aient affronté les Prussiens durant la guerre de Sept Ans.
Doté d’une grande expertise de la guerre quand éclata la Révolution, pour autant, sa montée en grade avait été laborieuse et, malgré ses mérites, il n’était que colonel en 1792. Suspecté de royalisme, arrêté, puis libéré sur intervention de Barras, il fut promu général de brigade à l’armée d’Italie (juin 1793), puis de division (déc. 1794).
Sépulture d'origine au Père-Lachaise © MCP
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Caveau des Gouverneurs © MCP
6 décembre 2017
Et ce vieux soldat d’une rigueur exemplaire, amoureux de la discipline militaire, paya souvent de sa personne. Pendant trois ans, il fit encore preuve de courage et remporta des victoires à Loano, Mondovi, à la Favorite, etc. Bonaparte appréciait cet homme honnête, dévoué et incapable d’intrigues. Il lui confia le soin de remettre au Directoire les drapeaux pris à l’ennemi : 1417 drapeaux qu’il fit brûler en 1814 pour éviter de les rendre.
Trop âgé pour être de l’expédition d’Egypte, il resta en Italie, se distingua à Pastrengo (1799) mais, un mois plus tard, fut contraint de capituler à Verderio devant des forces très supérieures.
Surnommé la « Vierge d’Italie » en raison de son intégrité, il commanda la réserve au Point du Jour, près de l’actuelle porte de Saint-Cloud à Paris, et laissa faire le coup d’Etat de brumaire. Nommé sénateur par Bonaparte dès la première fournée de 1799, gouverneur des Invalides et maréchal (1804), puis comte d’Empire (1808), s’il accepta un siège à la Chambre des pairs lors de la première Restauration, il se rallia à Napoléon durant les Cent-Jours, ce qui lui valut de perdre son maréchalat au début à la seconde Restauration avant de le retrouver en 1819.
Outre avoir été un temps privé de sa dignité de maréchal, il avait été relevé de ses fonctions de gouverneur des Invalides. En conséquence de quoi, quand il mourut, il fut inhumé dans une simple tombe au cimetière du Père-Lachaise (39ème division) où le rejoignit sa femme, Louise Marie Itasse († 1828).
Il fallut attendre 1847 pour qu’il puisse bénéficier du privilège d’une sépulture en la cathédrale Saint-Louis des Invalides que lui accordait son titre. Depuis, il repose dans le caveau des Gouverneurs.
Sources principales :
-Histoire et dictionnaire du Consulat et de l’Empire –Ed. Laffont (1995)
-Dictionnaire des maréchaux de France du Moyen Âge à nos jours-Ed. Perrin (2000)
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TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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