Par manque de place, point de tombeau pour le plus grand roi du monde mais un double cercueil en chêne et plomb déposé sur des tréteaux.
Son cœur, déposé à St-Louis des Jésuites, allait se retrouver… sur les tableaux du peintre Martin Drolling. Enfin, c'est ce que veut la légende...ou réalité ?
En effet, à la Révolution le plomb de l’urne funéraire fut fondu et le cœur fut acheté par le peintre Martin Drolling afin d’obtenir de la « mummie », nom que l’on donnait à la couleur brune provenant du mélange, avec de l’huile, de matières organiques préalablement broyées. Cette peinture donnait un glacis merveilleux que ne fournissait aucune matière minérale ou végétale ; très difficile à se procurer, elle était très recherchée par les artistes…
Toutefois, compte tenu de sa taille, le cœur de louis XIV n’ayant pas été utilisé dans sa totalité, l’artiste, à la Restauration, rendit à Louis XVIII le morceau restant avec celui de Louis XIII non utilisé. Une tabatière en or fut le prix de son dédommagement. Aujourd’hui, ce reliquaire est conservé dans la Chapelle des princes (case 5) de la basilique Saint-Denis.
Les entrailles furent déposées à Notre-Dame de Paris sous les marches par lesquelles on montait au grand autel.
Le 14 octobre 1793, lors des profanations des sépultures de la basilique Saint-Denis, on trouva « son visage reconnaissable par ses grands traits mais il était noir comme de l’encre ».
Ses restes, jetés dans une fosse, furent déposés en 1817 dans l'ossuaire de la basilique.
Au 19ème siècle, l’architecte François Debret retrouva chez un chaudronnier de Saint-Denis la plaque d'identification de cuivre qui était rivée sur le cercueil. Avec celles de Marie-Adélaïde (mère de Louis XV) et d'Elisabeth de France (fille de Louis XV), elle entrait dans la composition d'une...casserole !