Alois Hitler  (1837- 3 janvier 1903) :  le père
Cimetière communal de Leonding (Autriche)
Photo Find a Grave
Heil Schicklgruber ! Voilà ce qu’en toute logique les foules auraient dû hurler puisque c’était le nom d’état civil sous lequel Aloïs était né. Aloïs, qui n’avait pas été reconnu par son père, avait conservé durant des années le nom de jeune fille de sa mère : Schicklgruber. Confié à un oncle paternel, Johan Nepomuk Hüttler, il obtint en 1876 l’autorisation de porter ce patronyme qui se transforma en Hitler.
 
Pas commode le père Aloïs. Autoritaire et un tantinet alcoolique, ce fonctionnaire des douanes menait sa maisonnée à la trique comme bien souvent l’exigeait les critères d’éducation de l’époque.
Mari infidèle, troussant ses servantes, le bonhomme avait déjà plusieurs enfants d’autres unions quand il épousa Klara Pölzl, la mère d’Adolf, sa troisième femme. Ne supportant ni la contradiction et encore moins la rébellion, s’opposer à lui était risqué. Ainsi chassa-t-il son fils aîné, né d’un second mariage, Adolf étant issu de son troisième et dernier mariage. Or, peut-être trop gâté par sa mère, Adolf s’autorisait à tenir tête à son père jusqu’à entrer ouvertement en conflit avec lui. Quoi qu’il en soit, dans Mein Kampf Hitler déclara qu’il le respectait. Trois ans après sa retraite, Aloïs Hitler s’installa dans le village de Leondig.
Selon son habitude, Aloïs Hitler se rendit à l’auberge Stiefler pour boire son verre de vin du matin. Il lisait le journal quand il fut terrassé par une attaque d’apoplexie. Mis dans une pièce voisine, on fit venir le médecin mais il était trop tard : Aloïs Hitler mourut dans l’auberge et fut inhumé au cimetière communal de Leondig.
 
Adolf haïssait son père. Alors, on peut penser que l'évènement suivant ne fut pas neutre : en 1938, après l’Anschluss, il fit raser Döllersheim où était inhumée sa grand-mère paternelle, Maria Schicklgruber (1795-1847), ainsi que plusieurs hameaux aux alentours, dont Strones où était né Aloïs. La  tombe de Maria Schicklgruber avait déjà disparu depuis bien longtemps.
 
Devenue un lieu de pèlerinage pour les milieux d’extrême-droite, les associations de lutte contre le fascisme auraient fait pression pour que la tombe parentale d'Hitler disparaisse. A la Toussaint 2011, un vase avait été déposé, avec l’inscription « inoubliables », en allemand « unvergeSSlich », avec le sigle des SS. Choquée par l'affaire, la petite-fille d'Angela Raubal, qui avait hérité de la sépulture et l'entretenait,    donna son autorisation pour son retrait. Le 27 mars 2012, la pierre tombale a été enlevée  pour laisser la place disponible à des défunts moins controversés.
Klara Pölzl Hitler (1860 – 21 décembre 1907)  : la mère
Cimetière communal de Leonding (Autriche)
Cousine d’Aloïs Hitler, Klara avait vingt-trois ans de moins que son mari. Elle avait été son employée du temps de son second mariage et était enceinte de ses œuvres quand il l’épousa. Scénario dont Aloïs semblait coutumier puisque qu’il était marié à sa première femme quand il mit la seconde enceinte.
Klara mit au monde six enfants dont quatre décédèrent fort jeunes : Gustav (1885 – 1887), Ida (1886 – 1888), Otto (1887-1887) et Edmund (1894 – 1900). Restait Paula et Adolf. Sinistrement, la première pensée qui vient à l’esprit est de regretter que les enfants disparus fussent ceux-là.
Que cela soit en raison de la perte de ses enfants ou en compensation de la sévérité de son mari sujet à des crises éthyliques, Klara prodigua à Adolf, qu’elle appelait « Adi », et à sa sœur Paula, la tendresse d’une mère aimante. On pense d’ailleurs qu’elle fut le seul véritable amour du Reich Führer qui, même enfermé dans son bunker de Berlin en 1945, avait une photo d’elle avec lui. Klara mourut d’un cancer du sein, et fut inhumé avec son mari. Sa sépulture continua à être entretenue par la petite fille d'Angela Raubal, jusqu'à ce que celle-ci donne l'autorisation de la retirer. Ce qui fut fait le 27 mars 2012.
Adolf Hitler devant la tombe de ses parents en 1938. Un recueillement davantage adressé à sa mère qu'à son père.
Photo Find a Grave
Paula Hitler (1896-1er juin 1960) :  la sœur
Bergfriedhof de Berchtesgaden/Schönau  (Allemagne)
Ses capacités intellectuelles étaient limitées mais elle était une femme agréable à regarder. Erwin Jekulius, médecin psychiatre, et exécuteur volontaire du programme d’euthanasie du régime, voulut l’épouser.
Hitler s’opposa à ce mariage, expédia le fiancé sur le front russe où il y fut fait prisonnier et mourut en 1952. Méprisant la simplicité de cette femme, il eut tôt fait de lui imposer l’anonymat sous le nom de Wolf qu’elle conserva presque toute sa vie.
Paula ne se maria jamais et n’eut pas d’enfant. A la fin de la guerre, elle fut arrêtée par les Alliés. Ceux-ci, estimant qu’elle n’avait pu jouer un rôle quelconque au sein de l’horreur nazie et qu’elle ne représentait aucun danger, la libérèrent très vite sans s’attacher davantage au récit de ce témoin « mineur ».
 
Paula s’en retourna à Vienne pour travailler avant de s’installer en 1952 près de Berchtesgaden où elle vécut pratiquement recluse jusqu’à sa mort. Elle repose dans le cimetière de cette ville à l’ombre de l’ancien nid d’aigle de son  frère. Son véritable patronyme fut longtemps gravé sur une croix surmonté d’un toit de chalet comme beaucoup d’autres dans ce cimetière.
En 2005 ou 2006, selon un usage courant pour les personnes inhumées depuis plusieurs décennies, la parcelle qu’elle occupait fut attribuée à un couple avec lequel, selon la localité, elle continuerait à la partager. En effet, bien que son nom n’apparaisse plus, il est confirmé qu’elle y reposerait toujours.
Avant 2005 Photos: thirdreichruins.com
Après 2005 Photo: thirdreichruins.com
Aloïs Hitler Jr  (1882 – 20 mai 1956) : le demi-frère
Cimetière Hauptfriedhof Ohlsdorf d’Hambourg (Allemagne)
Aloïs Hitler père était encore marié à sa première femme lorsqu’il mit enceinte Franziska Matzelsberger, la mère d’Aloïs junior faisant de celui-ci un enfant illégitime avant d’épouser sa mère. Puis, en troisièmes noces,  Aloïs père épousa Klara , la mère d’Adolf.
Aloïs junior semble avoir bénéficié d’un réel attachement de la part de son père. Toutefois, l’ambiance familiale avec sa belle-mère Klara, qui protégeait sa couvée au détriment d’Aloïs junior, ne jouait pas en sa faveur.
Il voulait devenir ingénieur ou au moins un bon technicien. Il n’en fut rien. Probablement sous la pression de Klara, et malgré l’encouragement de son père, celui-ci le chassa de la maison. Il devint simple apprenti dans un restaurant. Après quelques démêlées avec la justice, il s’enfuit en Angleterre où il épousa une Irlandaise, Bridget Dowling à qui il fit un fils, William Patrick.
Quatre ans plus tard, il les abandonna pour revenir en Allemagne où il se maria en oubliant de préciser qu’il l’était déjà en Angleterre où il s’était fait passer pour mort, et fut accusé de bigamie en 1924 quand le pot-aux-roses fut découvert.
 
Les deux frères ne s’aimaient pas et leurs rares contacts étaient pour le moins dépourvus de chaleur.  Malgré tout, en 1933, après la crise de 1929 qui ruina son business en cours, profitant de l’ascension de son demi-frère et de sa nouvelle gloire, il lui demanda des fonds pour installer un restaurant à Berlin. Adolf les lui accorda et le restaurant  « Aloïs » vit le jour  qui devint un célèbre lieu de rendez-vous de beuverie populaire pour les S.S. Il parvint à maintenir son établissement ouvert tout au long de la guerre. A la fin de celle-ci, les Anglais l’arrêtèrent mais, n’ayant joué aucun rôle auprès de son frère, ils le relâchèrent. Dans les années 1950, ruiné, Aloïs Jr vendait à des touristes des photos d’Adolf Hitler qu’il signait lui-même. Brisé, il finit ses jours à Hambourg. Inhumé au cimetière Hauptfriedhof Ohlsdorf d’Hambourg, la tombe aurait été relevée en 2005. Avec lui reposaient sa seconde épouse, Hedwig Heidemann, leur fils, Hanz Hitler et sa femme, Erna Patra Hitler .
Heinrich Hitler, dit Heinz (1923 – 1942) : Le neveu préféré
Moscou
Fils d’Aloïs junior et de sa seconde femme Hedwig, il adorait son oncle Adolf dont il était le neveu préféré. Pour aider son oncle dans la construction de son fabuleux Reich, Heinz devint sous-officier.
En 1941, contre l’avis de ses parents et de son oncle, Heinz, refusant un traitement de faveur et indifférent au fait que son nom l’exposât particulièrement, participa à l’opération Barbarossa, c’est à dire à l’invasion de l’Union Soviétique.
Le 10 janvier 1942, il reçut l’ordre de récupérer du matériel de communication dans un poste avancé. On ne le revit plus jamais.
Par la suite on apprit qu’il avait été fait prisonnier et emmené dans la prison  militaire de Butyrka à Moscou dans laquelle il mourut après plusieurs mois d’interrogatoires.
Angela Maria Raubal, dite Geli (1908 - 18 septembre 1931) :   La nièce tant aimée
Cimetière central de Vienne, division 23E, rang 2, tombe 73, (Autriche)
Angela Franzska Johanna Raubal Hammitzsch (1883 – 30 octobre 1949) : La demi-sœur
Cimetière de Sainte Barbara (St.Barbara-Gottesacker) à Linz  (Autriche)
Avant de mourir, Klara Hitler avait demandé à Angela de veiller sur Adolf. Elle le fit si bien que lorsqu’il fut emprisonné en 1923, ce fut grâce à son témoignage à décharge qu’il resta si peu dans sa geôle. Elle n’aura de cesse de soutenir sa montée en puissance.
 
Elle avait épousé le dénommé Raubal en 1903. Veuve, Hitler l’invita en 1928 à venir s’occuper de sa résidence à Obersalsberg. Malgré le drame de sa fille Geli, Angela resta avec son demi-frère auprès de qui elle régna en maîtresse femme pour gérer au mieux le confort quotidien du Führer, jusqu’à l’arrivée d’Eva Braun qui s’installa officiellement dans la vie de son amant.
https://ww2gravestone.com/people/hitler-hammitzsch-angela-franziska-johanna/
Le grand amour d’Adolf et pourtant l’une de ses premières victimes.
 
Fille d’Angela Raubal, Hitler en était tombé éperdument amoureux en 1929. Devenue sa pupille, elle l’avait rejoint à Munich avec sa mère. Mais, jaloux maladif, il l’isola de la société munichoise où lui-même commençait à briller.
Le 19 septembre 1931 au matin, on découvrait le corps de Geli gisant sur le sol de sa chambre. morte d’une balle de revolver, celui d’Adolf.
Cloîtrée, n’avait-elle entrevu que le suicide pour échapper à son tuteur, ou celui-ci l’avait-il tuée ? Officiellement, selon l’enquête et les témoignages des proches, elle s’était bien donné la mort. Deux possibilités pouvaient en être la cause. De l’amour pour un autre homme et/ou la haine de son oncle la poussant à commettre un acte dont elle était certaine qu’il l’atteindrait profondément. Effectivement, les historiens spécialisés s’accordent pour dire qu’il ne se remit jamais de cette mort brutale au point de la considérer comme un tournant dans la vie du futur dictateur qui ne se consacra plus qu’à l’avenir de l’Allemagne.
 
De Munich, le cercueil d’Angela fut transporté jusqu’à Vienne où un prêtre catholique, le père Pant, s’occupa des funérailles. Or, à cette époque, les suicidés étaient interdits de terre consacrée. Sept ans plus tard, s’insurgeant contre un article parlant du suicide d’Angela, le père Pant écrivit au journal que s’il avait autorisé un enterrement chrétien, il fallait en tirer des conclusions qu’il ne pouvait pas communiquer…Bref, on ne saura jamais. Absent aux obsèques, trois jours plus tard, Hitler se recueillait sur la tombe toute fraîche.
 
Dans les années 1980, un détective, Hans Horvath, qui lui aussi voulait savoir,  mit tout en œuvre pour retrouver la tombe de Geli, la faire exhumer, faire analyser ses restes et lui offrir une sépulture décente.
L’emplacement d’origine de la tombe (emplacement n°9 sous les arcades)  était alors occupé par un luxueux caveau familial. Dans les archives, il découvrit qu’en 1946, faute de paiement pour l'entretien et le renouvellement de la concession, en raison de la nouvelle législation des cimetières viennois, les restes de Geli avaient été transférés dans la division 23E, rang 2, tombe 73.
Un témoin rapporte qu’on pouvait alors lire sur sa tombe : “Ici repose  dans le calme éternel notre enfant aimé Geli. Elle était notre lumière solaire. Née le 4  juin 1908 décédée le 18 septembre 1931.  Famille Raubal”.
Depuis, cette division du cimetière a été nivelée et transformée en espace vert planté d’arbres et d’arbustes appelé « Le parc du calme et de la force », espace aménagé dans la vieille tradition de la géomancie offrant à tous les visiteurs le calme et la conscience qu'inspire le contact avec les forces de la nature. La tombe de Geli semblait avoir disparu, et les autorités viennoises, faute de preuves suffisantes attestant de l'exacte localisation de la tombe,  refusèrent d'effectuer des recherches. Pourtant, une  tombe anonyme, et relativement récente, occupe dorénavant son emplacement. Cet anonymat marqué est-il la preuve que ses cendres soient toujours là ?
https://ww2gravestone.com/people/raubal-angela-maria-geli/
https://ww2gravestone.com/people/raubal-angela-maria-geli/
La tombe de Geli Raubal quasiment disparue https://ww2gravestone.com/people/raubal-angela-maria-geli/
Une tombe récente...
https://markchristensenwriter.com/2016/11/12/geli-raubal/
William Patrick Hitler (1911 – 14 juillet 1987)  : Le neveu américain
Cimetière catholique du Holy Sepulchre de Coram, Long Island (USA)
En 1915, après avoir été abandonné par son père, Aloïs Hitler junior, Patrick resta avec sa mère Bridget Dowling.
Adulte, il quitta la province anglaise pour Londres où la renommée de son oncle l’y ayant précédé, il partit pour l’Allemagne persuadé que son père et surtout Adolf Hitler pourraient lui procurer un emploi digne de son patronyme. A l’époque, il était indéniable que William P. vouait une grande admiration à son oncle.
Tous mes plus sincères remerciements à Cyril Pigeron grâce auquel j'ai pu actualiser les lieux de sépultures d'Angela et Geli Raubal et de Leo Raubal Jr. qui étaient impossible à trouver sur Internet au moment de la première édition de cet article (corrections et compléments apportés le 21 décembre 2019).
(*) commentaire(s)
Leo Rudolf Raubal Jr. (1906 – 18 août 1977) :  un neveu apprécié
Cimetière de Sainte Barbara (St.Barbara-Gottesacker) à Linz  (Autriche)
Un petit air de famille, non ?
Fils d’Angela Raubal, et frère aîné de Geli, on ne sait que peu de choses sur lui, sinon qu’il ressemblait étrangement à son oncle. Selon son cousin, William Patrick, il haïssait son oncle qu’il rendait totalement responsable de la mort de sa sœur ce que ne confirme pas l’historien Werner Maser à qui Leo Rudolf confia en 1967 qu’Hitler, qui appréciait la compagnie de ce neveu, était « absolument innocent ».
Avant la guerre, Leo avait pris la direction d’usines sidérurgiques à Linz. Dès 1939, il intégra la Luftwaffe. En janvier 1943, blessé durant la bataille de Stalingrad, Friedrich Paulus intervint auprès du Führer pour le faire évacuer par avion mais, celui-ci refusant, Leo fut capturé par les Russes le 31 janvier. Hitler donna alors des ordres pour envisager un échange avec Iakov Djougachvili, l’un des fils de Staline, prisonnier des Allemands depuis 1941. Entre temps, Friedrich Paulus s’étant rendu aux Soviétiques, Staline, qui n’avait cure de son fils, fit savoir qu’aucun échange n’aurait lieu en précisant :« La guerre c’est la guerre ». Sur ces bonnes paroles, Leo resta enfermé quinze ans avant d’être libéré grâce à l’intervention du chancelier Adenauer. Il retourna à Linz, berceau de la famille Hitler, où il devint professeur. Il mourut lors de vacances en Espagne et fut inhumé avec ses parents à Linz le 7 septembre.
https://ww2gravestone.com/people/hitler-hammitzsch-angela-franziska-johanna/
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Mais dès qu’il arriva à Berlin, il se révéla un personnage grossier en général et très obscène avec les femmes en particulier. Vite devenu une véritable calamité pour Hitler, ce dernier confina son « plus ignoble parent » dans des travaux subalternes de comptable.
Ce traitement étant loin de ses espérances, William P. osa brandir une menace contre son oncle si on ne faisait pas davantage cas de sa personne. Craignant ce que son « répugnant neveu » ne veuille relancer la polémique sur ses éventuelles origines juives, aussi invraisemblable que cela paraisse, le chantage fonctionna. S’il avait su que William Patrick voulait simplement révéler la bigamie de son père, qu’aurait-il fait ?
Grâce à ce quiproquos, William P. sortit indemne de sa provocation à laquelle son oncle répondit sous forme d’ultimatum : ou il abandonnait sa citoyenneté britannique et il obtenait une fonction au sein du IIIème Reich ou alors… C’était en 1939. Le sous-entendu était clair. William P. se montra plus perspicace que son père et s’enfuit pour rentrer en Angleterre. L’accueil y  fut tellement réfrigérant que, sous l’égide de William. R. Hearst, il se réfugia avec sa mère aux Etats-Unis où il sut exploiter la situation et son nom.Durant des mois, il effectua une série de conférences mettant en garde contre le nazisme, qui eurent beaucoup de succès. Mais, quand à leur tour les Etats-Unis rentrèrent en guerre fin 1941, il lui fallut bien trouver autre chose.
 
En 1942, il demanda au président Roosevelt l’autorisation de s’engager dans la US Navy ce qui lui fut accordé en 1944. Et les actualités cinématographiques de relayer la nouvelle !
 
En 1946, William Patrick Hitler disparaissait  pour toujours dans l’anonymat le plus complet ou presque. On sait par exemple qu’entre 1951 et 1969, après avoir étudié dans une école de médecine, qu’il travailla sous le nom de William C. Patrick III pour les laboratoires Fort Detrick, spécialisés dans la recherche des armes biologiques ; il utilisa cette formation pour installer son propre laboratoire d’analyses sanguines pour les hôpitaux.
Bref, c’est sous le nom de Stewart-Houston puis de Stuart-Houston que le neveu d’Hitler vécut à Patchogue Long Island avec sa femme Phyllis  (1923 - 2004) et ses quatre fils.
 
Le 14 septembre 1989, un de ses fils, Howard (né en 1957), qui était agent spécial pour le fisc, trouva la mort dans un accident de voiture alors qu’il était assigné à comparaître dans le cadre d’une enquête sur une affaire de blanchiment d’argent à New-York. Il était marié mais n’avait pas d’enfant.
 
Quant aux trois autres, Alexander Adolf (né en 1949), Louis et Brian, leur mère raconta à un journaliste lors d’une brève interview, que pour ne pas risquer d’engendrer un monstre comme leur grand oncle, ils avaient fait un pacte par lequel ils renonçaient à avoir des enfants. Ce que nia Alexander Adolf : « Peut-être que mes frères l’ont fait mais pas moi ». Il est travailleur social et les deux autres jardiniers à Patchogue.
Par contre, pour on ne sait quelle raison, leur père donna « Adolf » comme second prénom à son fils aîné. Le choix de ce prénom est une des nombreuses contradictions de la fascinante saga de cette famille dans ses tentatives d’échapper à leur nom.  La plus étonnante étant le choix de leur pseudonyme : Stuart-Houston. Surprenant hasard quand on sait que l’auteur anglais Stuart-Houston Chamberlain est particulièrement connu pour son idéologie anti-sémite…
Autant d’interrogations qui trouveront peut-être une réponse quand le livre que les frères écrivent sera édité. Entre autres, le chantage de leur père fait à son oncle devrait y être évoqué.  
 
A sa mort, William Patrick Hitler rejoignit sa mère, Bridget (1891- 18 novembre 1969),  dans l’anonymat auquel il aspira une bonne partie de sa vie. Sa famille avait d’abord songé à laisser sa tombe sans aucun nom, mais finalement décida de l’inhumer à 9 miles au nord de Patchogue sous le pseudonyme qui lui avait apporté la paix.
Son fils, Howard, repose aussi au Holy Sepulchre de Coram
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Mises à jour de cet  article
21 décembre 2019
Se sentant supplantée dans ses prérogatives et rongée par la jalousie, Angela tenta vainement de se débarrasser de l’importune. Le zèle qu’elle y mit finit par provoquer son renvoi. Le peu d’espoir qu’elle avait de rester près de son Adolf s’envola quand, dans le même temps, celui-ci découvrit qu’elle avait comploté avec Göring pour acheter un terrain adjacent à son repaire de Berchtesgaden. C’était en 1936. Angela plia ses bagages.
 
Elle se remaria avec l’architecte Martin Hammitzsch (1878 - qui se suicida le 12 mai 1945) et vécut à Dresde. Après la destruction de la ville, craignant d’être arrêtée par les Russes, elle se réfugia à Berchtesgaden.
Quand les Alliés l’arrêtèrent, son système de défense tenait en ses mots : « C’était mon frère ». Ni elle, ni lui, n’avaient jamais entendu parler des camps de concentration. Et si son frère l’avait su, il aurait immédiatement stoppé cela ! C’est ce qu’elle maintint jusqu’à sa mort. On reste confondus.
 
Après avoir vécu à Germering, elle serait morte à Hanovre. Elle fut inhumée à Linz dans la sépulture familiale de son premier mari où la rejoignit son fils,  Leo Raubal Jr.
ADOLF HITLER et sa famille
Dès qu’il en eût la possibilité, Adolf Hitler fit tout pour cacher ses véritables origines. Non pas qu’il eût des origines juives, comme le prétendit ouvertement l’opposition tant qu’elle le put, mais un mythe se doit d’être quasi issu d’une génération spontanée surtout quand la famille n'est pas à la hauteur de ses idéaux. Celle d'Hitler était sa faiblesse.
Elle avait des imperfections qui lui faisaient honte. A défaut de sang juif, depuis plusieurs générations s'y promenait  une forme plus ou moins prononcée d’anomalies mentales dont la schizophrénie.
La première à payer le prix fort de son handicap mental fut sa petite nièce Aloïsia. En 1942, elle finit gazée comme des milliers d’autres handicapés au château d’Hartheim.
 
Porter le nom « Hitler » n’apporta qu’à très peu une satisfaction aussi illusoire qu’éphémère. Ce patronyme damné condamna tous ceux et celles qui le portaient à des fins de vie cachées, angoissées et brisées. A la fin de la guerre, les Alliés les dénichèrent. Pour ceux qui tombèrent entre les mains des Russes ce furent les travaux forcés dont ils ne revinrent jamais : ainsi disparurent les Koppensteiner  un couple de cousins éloignés.
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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-Eglise de La Madeleine (75)
-Eglise La Madeleine-de-la-Cité (75) (disparue)
-Eglise Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux (75)
-Eglise St-Barthélemy (75) (disparue)
-Eglise St-Benoît, la bien tournée (75) (disparue)
-Eglise St-Christophe (75) (disparue)
-Eglise et cimetière St-Côme-et-St-Damien (75) (disparus)
-Eglise St-Denis-de-la-Chartre (75) (disparue)
-Eglise St-Denis-du-Pas (75) (disparue)
-Eglise St-Eloi (75) (disparue)
-Eglise St-Etienne (75) (disparue)
-Eglise St-Etienne-du-Mont (75)
-Eglise St-Eustache (75)
-Eglise St-Germain-l'Auxerrois (75)
Eglise St-Germain de Charonne (75)
-Eglise St-Germain-le-Vieux (75) (disparue)
-Eglise St-Gervais-St-Protais (75)
-Eglise St-Hippolyte (75) (disparue)
-Eglise St-Jacques-de-la-Boucherie (75)
- Eglise St-Jacques-du-Haut-Pas (75)
-Eglise St-Jean-en-Grève (75)
(disparue)
-Eglise St-Jean-le-Rond (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-des-Ménétriers (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-le-Pauvre (75)
-Eglise St-Landry (75) (disparue)
-Eglise St-Laurent (75)
-Eglise St-Leu-St-Gilles (75)
-Eglise (cathédrale) St-Louis-des-Invalides (75)
-Eglise St-Louis-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise et cimetière (disparu) St-Louis-en-l'Île (75)
-Eglise St-Marcel (75) (disparue)
-Eglise St-Martial (75) (disparue)
-Eglise St-Médard (75)
-Eglise St-Merry (75)
-Eglise St-Nicolas-des-Champs (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Chardonnet (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-des-Champs (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-St-Louis (75)
(ancien couvent des Jésuites)
-Eglise St-Pierre-aux-Arcis (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-aux-Boeufs (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-de-Montmartre
-Eglise St-Roch (75)
-Eglise St-Sauveur (75) disparue
-Eglise St-Séverin (75)
-Eglise St-Sulpice (75)
-Eglise St-Symphorien et St-Luc (75) (disparue)
-Eglise St-Thomas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise Ste-Croix (75) (disparue)
-Eglise Ste-Geneviève-des-Ardents (75) (disparue)
-Eglise Ste-Marine (75) (disparue)
-Eglises et cimetières de l'île de la Cité (75) (disparus)
 
-Escurial (monastère de l') (Espagne)
 
-Grottes vaticanes
 
-Hospice des Enfants-Rouges (75) (disparu)
-Hospice des Enfants-Trouvés (75) (disparu)
-Hospice des Quinze-Vingts St-Honoré (75) (disparu)
 
-Mausolée d'Auguste à Rome
-Mausolée d'Hadrien à Rome
-Mausolée de Mausole à
Halicarnasse (Bodrum) Turquie (disparu)
-Mémorial du Mt-Valérien (92)
 
-Noviciat de l'Oratoire (75)
 
-Oratoire St-Honoré ou du Louvre (75)
 
-Panthéon de Paris
-Panthéon de Rome (Italie)
-POMPES FUNÈBRES, AUTREFOIS et leurs métiers disparus
-Prieuré St-Martin-des-Champs (actuel CNAM) (75)
-Prieuré Ste-Catherine-du-Val-des-Ecoliers (75) (disparu)
-Prieuré Ste-Croix-de-la-Bretonnerie (75) (disparu)
 
-SAINTE-CHAPELLE DU PALAIS (75)
 
-SÉPULTURES DES BOURBONS
-SÉPULTURES DES ROIS D’ANGLETERRE (dynastie Anglo-saxonne)
-SÉPULTURES DES ROIS ET DUCS DE BRETAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS D'ESPAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS DE FRANCE ET DES EMPEREURS (résumé)
-SUPPLICIÉS Lieux d'inhumations
 
-Temple (enclos, église et cimetière du) (75) (disparus)
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