GUILLAUME LONGUE ÉPÉE (av. 910 – décembre 942)
Cathédrale Notre-Dame de Rouen (Seine-Maritime)
On porta sa dépouille jusqu’à Rouen où le clergé, la noblesse et le peuple le pleurèrent et témoignèrent de leur attachement à ce prince par la pompe funèbres et le long deuil qui suivit.
Il fut inhumé dans l’ancien sanctuaire (actuelle haut de la nef), avant d’être déménagé une première fois en 1063. Son fils et héritier Richard, n’était encore qu’un enfant.
Tombeau de Guillaume Longue épée. Wikipedia
Assassinat de Guillaume. BnF
Avec Arnoul de Flandre, Herbert II de Vermandois, dont il épousa une des filles, et Hugues le Grand, père d'Hugues Capet, Guillaume faisait partie du petit groupe de princes qui joua un rôle prépondérant dans le nord du royaume.
Tantôt alliés, tantôt ennemis, soutenant le roi ou s’y opposant, Guillaume se trouva un jour à prendre parti contre Arnoul de Flandre et Louis IV. Divers contentieux existaient déjà entre la Normandie et la Flandre quand Arnoul s’empara de la ville de Montreuil-sur-Mer appartenant à Herluin, beau-frère de Guillaume. En 939, grâce à l’aide de ce dernier, Herluin, récupéra Montreuil dont Arnoul fut chassé comme un malpropre. Herluin rendit hommage de fidélité à Guillaume pour le Ponthieu, laissant ainsi les Normands contrôler la Picardie maritime et contrariant les plans d’expansion des Flamands vers le sud.
La rage aux tripes, Arnoul décida de se venger de Guillaume par n’importe quel moyen. L’occasion se présenta en décembre 942. Avec d’autres princes hostiles à la montée en puissance de la Normandie, Arnoul organisa une entrevue sur une petite île de la Somme, proche de Picquigny. Guillaume se rendit au rendez-vous accompagné d’une escorte dont la plupart des hommes resta sur la rive opposée. Satisfait des résultats de cette conférence, Guillaume réembarqua pour quitter l’île. Alors le piège se referma.
Sans méfiance, il ne vit pas arriver le grand coup d’aviron qu’on lui asséna ni les dagues dissimulées par les perfides qui l’assassinèrent. La rivière n’étant pas guéable, ses hommes assistèrent impuissants au crime.
Second duc de Normandie
Fils de Rollon, qui l’associa à son gouvernement, Guillaume était né chrétien, héritier d’un duché et, contrairement à son père, ne fut pas obligé de combattre pour l’obtenir. Il fut donc plutôt sage administrateur que conquérant et consolida les acquis de Rollon.
Toutefois, les diverses et multiples tensions territoriales et les revendications au trône chancelant carolingien ne portaient pas au repos des guerriers. Comme tous les grands seigneurs, Guillaume oscillait en fonction de ses intérêts.
En 936, après la mort du roi Raoul, il aida Louis IV d’Outremer, fils de Charles III le Simple à reprendre le trône de ses ancêtres.
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par Marie-Christine Pénin
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