Ne sachant plus quelle attitude adopter pour conserver son amant, Louise, après la soumission, tenta la pire des stratégies : les reproches et les pleurnicheries. Louis, qui ne portait pas un amour fou à son premier écart, la délaissa définitivement au profit de la seconde des Mailly-Nesle : Pauline qu’elle avait établir à la cour comme ses autres sœurs.
« J’ai vu la Mailly toute en pleurs
V’là ce que c’est qu’advoir des sœurs »
Chantait-on cruellement pour la consoler...
Après, la mort de sa sœur et rivale, Pauline, le roi revint vers elle. Son caractère s’affirmant elle résista jusqu’en 1742.
Louise, qui n’avait jamais été une « Adonis juponnée », vieillissait mal. Se refusant à admettre l’évidence, ridicule pour ne pas dire pitoyable, la malheureuse allait bientôt être la victime de sa sœur cadette, Marie-Anne, duchesse de Châteauroux. .
Marie-Anne, sans aucune pitié pour son aînée, exigea son départ de la Cour et Louise fut congédiée de Versailles.
Le roi paya ses dettes. Aidée moralement par de fidèles amis, Louise survécut comme elle put. A sa mort, elle laissa le souvenir d’une femme bonne et généreuse ce qui explique son désir d’être inhumée sans cérémonie au cimetière des Innocents « sous l’égoût des gouttières des voûtes du côté de la place aux chats ».
Selon Mme de Pompadour, alors favorite en titre, le roi fut touché par le décès de Louise et s’enquit de savoir à quoi ressemblait sa sépulture qui n’était surmontée que d’une simple croix. Ses restes disparurent avec le cimetière.