Fondé au 9ème siècle et situé au sud-ouest de Jaca, San Juan de la Peña est un monastère qui fut non seulement l’un des plus importants du haut Moyen Age mais aussi le symbole de la foi chrétienne dans les Pyrénées au temps de l’occupation musulmane.
Selon la légende, un jeune noble, nommé Voto, chassait quand il aperçut un cerf. Il poursuivit sa proie jusqu’au mont Pano mais chuta dans un précipice. Miraculeusement, son cheval retomba doucement. Sain et sauf, Voto aperçut au fond du précipice une petite grotte dans laquelle il découvrit un ermitage dédié à St-Jean-Baptiste. A l’intérieur, il trouva le cadavre d’un ermite appelé Juan de Atarés. Bouleversé par sa découverte, il se rendit à Saragosse, vendit tous ses biens et retourna dans la grotte pour y vivre en ermite.
On peut considérer cette légende comme une association aux Bénédictins qui occupèrent le monastère et qui, comme Voto, étaient mi-ermites, mi-guerriers.
Peu après l’invasion musulmane, les montagnards de la région construisirent le château de Pano détruit en 734. Les rois de Pampelune, Garcia Iñiguez et Galindo Aznarez Ier commencèrent à favoriser le monastère établit là. Le roi Garcia Sanchez concéda aux moines les droits de juridiction que confirma son successeur, Garcia el Mayor, en continuant une politique de protection. Puis vint Sanche Ier Ramire qui choisit le monastère comme panthéon royal où déjà des nobles aragonais se faisaient enterrer. Après les incendies de 1494 et de 1675 ayant dévasté le vieux monastère, on en construisit un nouveau, voisin de l’ancien. Les deux édifices ont été respectivement déclaré monuments nationaux en 1889 et 1923.