En 1944, ce fut la consécration avec ses débuts au music-hall, sur la scène de l'A.B.C., et à l'Opéra de Paris, dans le rôle de Gilda de Rigoletto.
Célèbre dans le monde entier pour ses excursions dans la stratosphère vocale -elle parvenait à donner un contre-contre-ré, la note la plus aiguë jamais chantée-, elle était souvent surnommée avec respect "The French stratospheric colorature".... Un célèbre journal américain titrait alors: " Elle a franchi le mur du son ".
Cette touchante artiste n'en était pas moins une interprète éloquente et cultivée : son enregistrement de Lakmé (1952), témoigne de la douce mélancolie que son timbre pouvait évoquer. Très présente à la radio en France, dès les années 1950, puis à la télévision, elle fit de nombreuses tournées à l'étranger, notamment à San Francisco et à Los Angeles (1954), puis en Union soviétique, en 1959. Malgré cela, en toute simplicité, Mado ne dédaignait pas chanter dans les fêtes populaires.
Parmi ses grandes interprétations : Gilda dans Rigoletto, Violetta dans La Traviata, Olympia dans Les Contes d'Hoffmann, la Reine de la Nuit dans La Flûte enchantée, Leila dans Les Pêcheurs de perles, etc., et bien sûr, le rôle de Lakmé dont elle devait assurer la 1.500e représentation à l'Opéra-Comique lors d'une reprise que l'établissement lui avait dédiée pour son 42e anniversaire.
Hélas, dix-neuf jours avant la première, elle succomba victime du cancer généralisé qui la rongeait depuis des mois.
Mado Robin fut inhumée au cimetière d'Yzeures-sur-Creuse, sa ville natale, à proximité de laquelle ses parents possédait le château des Vallées à Tournon-Saint-Pierre. Dans sa tombe reposent plusieurs membres de sa famille.
Depuis 2009, la commune d’Yzeures lui a consacré un musée.