L’observatoire de Pierre Charles Le Monnier
Manquant de place au collège d’Harcourt pour ses observations et ses instruments, l’astronome Le Monnier (1715-1799) obtint l’autorisation d’établir un observatoire plus satisfaisant dans deux petites maisons bâties par des particuliers dans la cour d’entrée du couvent. Cet observatoire, utilisé pour la première fois en 1742 et agrandi par la suite, fut l’un des mieux, voire le mieux outillé de Paris.
A la veille de la Révolution, l’ensemble conventuel était en grande partie restauré. Mais, après connu un rayonnement incontestable, entre autres par l’exemplarité de leur vie, l’observance quotidienne des règles était en net déclin : refus d’obéissance, oisiveté, divisions internes, abus d’autorité, etc.
En exécution d’un décret de l’Assemblée nationale du 5 février 1790, les religieux durent quitter leur maison et se transportèrent au couvent des Capucins du Marais. Le 30 juillet, l’Assemblée prit possession du local pour y installer des bureaux, ainsi que l’Imprimerie nationale dans l’ancien réfectoire. Par la suite les bâtiments servirent de logements aux grenadiers attachés à la garde de la représentation législative.
L’église servit de dépôt littéraire où furent réunis les livres provenant des émigrés et des autres bibliothèques monastiques de Paris.
En 1802, un arrêté consulaire prescrivit la vente de toutes les propriétés nationales comprises entre la rue Saint-Honoré et les Tuileries, et l’ouverture, d’après les plans de
Comme signant elle-même la fin de son histoire, l’église s’écroula en partie (1803) avant sa démolition l'année suivante. Tous les vestiges de l'ensemble conventuel furent détruits à la fin de 1808.
L’un chassant l’autre souvent sur le même emplacement, on vit successivement s’installer sur le terrain :
-Le Cirque Olympique de Franconi qui se transforma en Spectacle du Mont-Thabor ; le culte schismatique de l’abbé François Châtel qui, en 1831, créa à Paris une « nouvelle Église française », regroupant des prêtres catholiques libéraux désireux de soutenir la nouvelle monarchie constitutionnelle et de rompre avec une hiérarchie ecclésiastique jugée intolérante.