EGLISE SAINT-JACQUES-DE-LA-BOUCHERIE (Paris) (disparue, sauf la tour)
On ignore la date précise de son édification. Il est généralement admis qu’une chapelle existait à cet endroit vers 954. On sait qu’elle fut édifiée avant 1060 et qu’elle devint paroisse en 1119. Les fouilles réalisées au 19e siècle, à l’occasion du percement de la rue de Rivoli, mirent au jour les fondations de l’église du 12e siècle, un édifice rectangulaire assez modeste, agrandi vers l’est au 14e siècle. Elle se vit accoler le surnom de la Boucherie en 1259 du fait de son voisinage avec la Grande-Boucherie (ou Boucherie de la porte de Paris) qui était la plus ancienne et la plus importante boucherie de Paris.
Elle avait été consacrée le 24 mars 1414, par l'évêque de Turin, Gérard de Montaigu qui, à cette occasion, fut invité par ses paroissiens à un dîner qui ne coûta que 70 sous parisis. Parmi eux se trouvait un des bienfaiteurs de l'église dont le nom a conservé une grande célébrité : Nicolas Flamel.
L’édifice avait droit d'asile : en 1405, on y fit même construire une chambre qu'on réserva à ceux qui venaient s'y mettre en franchise.
Les bouchers, les chapeliers, les bonnetiers et les armuriers y avaient acquis le droit de tenir leurs réunions dans une chapelle qu’ils élurent souvent comme leur lieu de sépulture.
Une plaque rappelle que l’église St-Jacques-de-la-Boucherie fut un point de départ du pèlerinage vers St-Jacques-de-Compostelle.
Sources principales:
-Paris sous Philippe le Bel d’après des documents originaux de H. Géraud
-Epitaphier du vieux Paris -Tome VII
-Le viandier de Guillaume Tirel dit Taillevent [...], publié sur le manuscrit de la Bibliothèque nationale, avec les variantes des mss. de la Bibliothèque mazarine et des Archives de la Manche, précédé d'une introduction et accompagné de notes par le baron Jérôme Pichon et Georges Vicaire. [...] (1892) P.146"
https://archive.org/stream/ViandierTailleventPichon/Le_viandier_de_Guillaume_Tirel_dit_Taill_djvu.txt
-Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le XIIIe siècle d’Alfred Franklin (1906) -Réédition de 2004
De nos jours, l’église se situerait à l’angle nord-est du square St-Jacques et sur une partie de la rue de Rivoli. Elle était bordée par les rues des Arcis, (act. rue Saint-Martin) à l’est ; Saint-Jacques-de-la-Boucherie (act. avenue Victoria) au sud ; du Crucifix (englobée dans le square) ) à l’ouest et des Ecrivains (englobée dans la rue de Rivoli) au nord. L’entrée principale se trouvait sur la petite rue du Crucifix.
De nos jours, elle se situerait là. Google Earth
Reconstruite en style flamboyant à partir des années 1460, au commencement du 16e siècle, l’édifice n'avait encore qu'un très médiocre clocher ; en 1507, Jacques de Thoyne, chanoine de Montmorency, offrit deux maisons adossées à l'église, et qui lui appartenaient, pour élever une tour sur leur emplacement. En 1509, l’architecte-maçon Jean de Felin fut chargé des plans. En 1510, la construction arrivait au premier étage ; en 1522, entre ses parois, douze cloches appelaient les fidèles aux cérémonies du culte.
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Ce dessin très fouillé nous restitue l’aspect de la façade occidentale de l’église une fois la tour terminée.
Seul vestige rescapé de la démolition de l’église, les animaux sculptés par Rault (Ruault), et dont le temps avait profondément altéré les formes, furent déposés au musée de Cluny et des copies fidèles, chacune sculptée par un artiste différent, prirent la place des anciennes. Il en fut de même pour la statue de saint Jacques le Majeur, renversée en 1793 et remplacée par une œuvre du sculpteur Chenillon (1810-1875).
Les cloches ayant disparu du clocher, des vitraux peints remplirent les hautes travées, et la cage grandiose fut fermée aux engouffrements du vent.
La tour se trouve aujourd'hui consolidée à sa base par l'établissement d'un terre-plein en pierres de taille que surmonte une balustrade, et un square l'entoure de ses frais gazons et de ses massifs de fleurs et de verdure. Sa hauteur est de 54 mètres à la terrasse sommitale. Au sommet, une petite station météorologique, dépendante de l’Observatoire de Montsouris, fut installée en 1891.
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Astronome, mathématicien, grand savant et humaniste, il devint surtout l'un des plus célèbres médecins de son siècle en écrivant le remarquable Universa Medicina, traité dans lequel il classa méthodiquement les connaissances médicales. Son art de médecin et d'accoucheur le fit remarquer par Henri II, dont il fut le premier médecin, et Catherine de Médicis dont il fut l’accoucheur et qui avait coutume de lui remettre la somme énorme de 10.000 écus d'or chaque fois qu'elle avait un enfant. Or, elle en eut... dix !
En janvier 1558, par un hiver rigoureux, il suivit Henri II au siège de Calais, tomba malade et mourut trois mois plus tard. Inhumé avec sa femme, Madeleine Tornebulle. Tombe avec épitaphe latine dans la chapelle Saint-Nicolas.
►FERNEL Jean (1497 - 1558)
La statue de Blaise Pascal, par Cavelier, rappelle que le savant y aurait renouvelé en 1653 ses expériences du Puy-de-Dôme sur la pesanteur. En fait les expériences de Pascal auraient eu à la tour Saint-Jacques-du-Haut-Pas, qui était la paroisse du savant. La confusion proviendrait du fait que tous les écrits du temps citent la tour Saint-Jacques, sans en préciser davantage ; un annaliste ayant écrit sans réflexion la tour Saint-Jacques-la-Boucherie, tous les autres répétèrent ce qui semble bine être une erreur.
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Les charniers
Vers 1570, l’église était achevée. Le 17e siècle ne vit que peu de constructions : les charniers, en 1605/1606, entourant le cimetière et qui servaient surtout à la réception de la communion, furent ornés de peintures, de vitraux et des tapisseries.
L’église fut supprimée en 1790. Le comité révolutionnaire du quartier des Lombards y installa ses séances avant qu'elle ne soit vendue comme bien national en 1797. Transformée en carrière, elle fut démontée pierre par pierre. Seule la tour réchappa au massacre. Le lieu devint le centre d'un marché de friperie appelé la cour du Commerce. En 1836, la ville de Paris racheta la tour ainsi que le marché qui disparut l’année suivante mettant ainsi la tour en valeur.
La cour du Commerce au pied de la tour
Partie de l’épitaphe - Epitaphier du vieux Paris -Tome VII
►BERTHELOT Martin († 1484 ou 1489 ?)
Conseiller et maitre de la Chambre aux deniers * de Louis XI, il était aussi notaire et secrétaire du roi, ainsi que l’un des quatre notaires du parlement de Paris. Seigneur d’Azay-le-Rideau, c’est son fils,Gilles, qui fit construire le château que l’on connait.
*A son époque, il réglait toute la dépense de l'Hôtel du Roi et en faisait toutes les recettes.
►BOULARD Nicolas († 1399)
Ecuyer de cuisine du roi Charles VI auquel il rendit de grands services : en 1383, il approvisionna l’armée levée contre les Anglais et, en 1388, il envoya des vivres sur le Rhin. Bien récompensé, il usa de ses richesses en faveur de cette église ; construction de la chapelle Sy-Jean-Baptiste, rente, fondations de messes, etc.
Tombeau de marbre enclavé dans les murs de la chapelle Saint-Nicolas. Il y était représenté avec sa femme. Refait en 1624, je n’en ai trouvé aucune représentation.
►BRÉZÉ Gilles de († 1610)
Bourgeois de Paris, marguillier de la paroisse, il fut élu consul des marchands. Inhumé avec sa femme, Marguerite de Vaulquier († 1615).
►CLER(E)BOUT Jean
Général et maître des monnaies de Charles VII, il comptait parmi les notables parisiens. Sa femme et son fils, Jean, maître d’hôtel du même roi, reposaient avec lui contre la chapelle St-Léonard.
►COMBAUT Gilbert de († 1616)
Conseiller et secrétaire du roi et de ses finances, « garde des rolles* » et grand audiencier de France, bailli de Montpensier, capitaine et gouverneur d’Aigueperse (Puy-de-Dôme). Inhumé dans le chœur dans le caveau du conseiller François de Pajot, etc., sa famille par alliance.
*Officier de la Chancellerie, ils recevaient les oppositions faites au sceau et en gardait les rôles.
►COSSIGNY Jean Dupré de († 1546))
Secrétaires du roi et il fut aussi l’un des quatre notaires du parlement. Inhumé avec sa femme, Madeleine Quiette, dont il eut, si l’on en croit son épitaphe,… vingt enfants (douze garçons et huit filles).
►FLAMEL Nicolas (1340 -22 mars 1417)
Epitaphier du vieux Paris -Tome VII
A cause de sa réputation d’alchimiste détenant le secret de la pierre philosophale, justifiant ainsi son immense fortune, il fut sans doute le défunt le plus célèbre résident du lieu.
En fait, écrivain, calligraphe, dessinateur, enlumineur et peintre, il tenait un commerce très florissant. Il épousa Pernelle, aussi célèbre que lui car elle était : « non seulement douée de raison, dit d'elle son mari, mais aussi capable de faire ce qui était raisonnable et plus discrète et secrète que le commun des autres femmes » ; la dot de Pernelle vint grossir la fortune déjà conséquente de Nicolas qui avait profité d’heureuses spéculations immobilières.
Sa grande fortune étonnait ses contemporains qui l'expliquèrent par la possession du secret de la pierre philosophale, que l'écrivain aurait découvert ; il passa pour le premier alchimiste de son temps ; la vérité est qu’en plus de ses compétences il s'occupait de science hermétique et de médecine.
Fort généreux, il dota quatorze hôpitaux, rebâtit trois chapelles, renta sept églises, répara trois charniers. Un auteur du temps dit : « Nicolas Flamel avait des maisons en lesquelles des gens de métier étaient logés en payant dans les boutiques et autres retraits du rez-de-chaussée, et du produit de ces loyers de pauvres laboureurs et ouvriers avaient un asile gratuit dans les étages supérieurs. »
En 1399, il fit bâtir le petit portail de Saint-Jacques-la-Boucherie qui se trouvait du côté de la rue des Ecrivains.
En 1407, il construisit la maison du Grand-Pignon, toujours existante au n°51 de la rue de Montmorency (Paris 3ème)
A la hauteur du premier étage courait une longue frise représentant Jésus-Christ ayant à côté de lui Nicolas Flamel, et tous deux entourés par des laboureurs à genoux ; au-dessous était cette inscription, restaurée en 1900, dont les caractères gothiques peuvent encore se lire : « Nous, hommes et femmes laboureurs, demourant au porche, sur le devant de ceste maison, qui fut faicte en l'an 1407, sommes tenus chacun en droit de soy dire tous les jours un patenostre et un Jésus-Ave-Maria, en priant Dieu que de sa grâce face pardon aux povres pescheurs trépassez. Amen. »
N’ayant pas d’enfant, il légua tous ses biens à l'église, à la charge par le chapitre de dire pour lui et Pernelle un certain nombre de messes.
Il avait lui-même composé son épitaphe qu'il grava sur une pierre, laquelle, après la démolition de l'église, arriva, on ne sait comment, chez une fruitière qui s'en servait pour hacher des herbes cuites. Elle fut transférée plus tard au musée de Cluny où elle se trouve toujours. « Feu Nicolas Flamel, jadis écrivain, a laissé par son testament à l'œuvre de cette église certaines rentes et maisons, qu'il avait fait acquises et achetées à son vivant, pour faire certain service divin et distributions d'argent chaque an par aumônes touchant les Quinze Vingt, l'Hôtel Dieu et autres églises et hospitaux de Paris. Soit prié ici pour les trépassés « Inhumé dans la nef avec Pernelle.
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https://www.sortiraparis.com/arts-culture/histoire-patrimoine/
►GAILLONEL Guillaume de († 1400)
Très en faveur à la cour de Charles V, dont il fut le maître d’hôtel, le roi lui confia diverses missions diplomatiques et le remercia financièrement pour l’ensemble de ses services. Il fut aussi chambellan du duc de Berry et de Louis d’Orléans. Tombe dans le chœur.
►LA SAUSSAYE Charles de (1565 – 1617)
Docteur en théologie, droit canon et civil, chanoine d’Orléans, sa ville natale, dont deux de ses oncles furent évêques, il fut pourvu de la cure de St-Jacques-de-la Boucherie en 1614. En 1617, il fonda la confrérie de Saint-Charles Borromée dans laquelle d’illustres personnages voulurent être reçus. Après ses obsèques à Notre-Dame de Paris, il fut inhumé dans la chapelle Saint-Charles Borromée qu’il avait transformée.
►LE BLANC Pierre I (1588 – 1671/1674)
Dit Pierre I pour le différencier de son fils, Pierre II, peintre et sculpteur, il fut peintre ordinaire du roi, spécialisé en héraldique, et l’un de ses héraults d’armes.
Il rejoignit l'entourage de Gaston d'Orléans, dont il peignit l'armorial des gens de sa maison, et se lia d'amitié avec Pierre d'Hozier.
►LESCOT François († 1665)
Marchand drapier, il fut notamment grand juge-consul, juridiction qui correspondrait à nos tribunaux de commerce.
►LHUILLIER (LUILLIER) François ( ? – 1599 ?)
Seigneur d’Interville, conseiller du roi, secrétaire en ses conseils d’Etat et des Finances. Inhumé avec son épouse, Anne Brachet († 1603). Une de leurs filles, Jeanne, avait épousé Etienne II d’Aligre
►MARCÈS Jean (†1583)
Marchand, maitre orfèvre et bourgeois de Paris. Inhumé avec plusieurs membres de sa famille, son épitaphe disait :
Epitaphier du vieux Paris -Tome VII
►MARILLAC Louis de († 1696)
Petit-neveu ou arrière-petit-neveu du maréchal décapité Louis de Marillac et cousin de Louise de Marillac, co-fondatrice des Sœurs de la Charité, Louis était curé de Saint-Jacques-de-la-Boucherie. Il fut aussi le fondateur des séminaires de Saint-Pierre et Saint-Louis.
►MONTRY Langlois de (famille) :
-Denis Langlois de Montry († 1675) : écuyer et secrétaire du roi
-…
►PERDRIER Jacques († 1578)
Seigneur d’Orvilliers et de La Barre. Conseiller notaire et secrétaire du roi ainsi qu'échevin de Paris
►PICHON Denis († 1663)
Ecuyer, conseiller secrétaire du roi et maître ordinaire en la Chambre des Comptes,
►RÉAUBOURG Eustache († 1612)
Comme toujours, je ne résiste pas à l’évocation de vieux métiers : de son vivant, Eustache était « maître affineur, essaieur et departeur d’or et d’argent *» et bourgeois de Paris. Inhumé avec sa femme et sa fille.
*Ce métier consistait à affiner l’or avec de l’antimoine et du sublimé. Les départeurs employaient surtout de l’eau-forte, dite alors eau de départ.
►SAINT-ROMAIN Jean de († 1484)
D’abord avocat au Châtelet, puis conseiller et procureur général des rois Louis XI et Charles VIII au parlement de Paris, il fut un célèbre magistrat de son temps. Tombe dans le chœur.
►SPIFAME (famille)
Famille de financiers et prélats français d'origine italienne (Lucques) citée dès 1100, elle fut très active en France du 14e au 17e siècle. Toutefois, ce ne sont pas les membres les plus illustres qui furent inhumés dans la chapelle Sainte-Anne.
-François Théodore Spifame
-Jean Spifame (1642)
Chevalier, seigneur des Granges et de Bisseaux, Trésorier-Général de France (1625) conseiller et maître d'hôtel ordinaire du roi.
-Jean Spifame (1643)
Fils aîné du précédent, aussi chevalier seigneur des Granges et des Bisseaux, conseiller et maître ordinaire qui remplit les mêmes fonctions.
10 février 2024
►BARON Jean († 1634)
►BARTHELÉMY Jacques († 1649)
Conseiller du roi en ses conseils d’Etat et privé, maître ordinaire de sa chambre des comptes à Paris dont il fut le doyen. Inhumé dans le chœur avec sa femme, Anne Le Boulenger.
Y furent inhumés, entre autres...
Les morts y étaient très entassés soit dans les caveaux des chapelles, dans les charniers, soit encore, pour le plus grand nombre, sous le sol du chœur et de la nef où de nombreux cercueils furent empilés dans de vastes cryptes. A ce rythme, les places devenant rares, il y eut en 1688 une envolée des prix sur les inhumations. L’odeur qui s’en dégageait était devenue tellement épouvantable que les inhumations y furent interdites en 1762 pour être dirigées vers le cimetière des Innocents. Mais quand celui-ci ferma, elles furent reprises dans des souterrains situés sous l’une de ses dépendances de l'église jusqu’en 1790.
Outre la présence des « vedettes » du lieu (Nicolas Flamel, Jean Fernel et Jean Bureau), à la lecture des sources, on est frappé par le grand nombre de marchands enterrés dans l’église : les épitaphes découvertes permettent d’en compter au moins 83 dont 45 avec les métiers précisés : orfèvres, joailliers, drapiers, marchands de soie, , marchands de vin, apothicaires, un affineur d’or, une marchande teinturière, un crieur de vins et un plumassier, et seulement un boucher.
On compte aussi 44 épitaphes relatives à des personnages ayant un office, mais aussi des personnes plus proches du roi : valets de chambre, maîtres d’hôtel, un chambellan, un médecin, un écuyer, un sommelier d’armes, un armurier, etc.
En 1747, on enleva des tombes du chœur pour y établir un pavement en carreaux noirs et blancs.
Les ossements de l’ancien cimetière, qu'entourait les charniers, attenant à la tour, furent déposés en 1852 dans l’ossuaire du cimetière de l’Ouest avant d’intégrer les Catacombes en 1859. En revanche, les ossements provenant des inhumations de 1780 – 1790, exhumés en 1853, furent enterrés à ses pieds. La ligne 1 du métro traverse l’emplacement d’une partie des caveaux.
LIEUX D'INHUMATIONS
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(ancien cimetière révolutionnaire)
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par Marie-Christine Pénin
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