Le cimetière Saint-Symphorien
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’église Saint-Germain-des-Prés n’était pas paroissiale avant la Révolution, mais abbatiale, la paroisse étant l’église Saint-Sulpice.
Elle ne servait de paroisse uniquement que pour les artisans, marchands, domestiques et autres personnes qui demeuraient dans les cours du palais abbatial ou dans celles du monastère.
Devant la façade de la chapelle de la Vierge, il existait un petit cloître qui, pendant la seconde moitié du 17ème siècle, servit aussi de lieu pour les sépultures des serviteurs de l'abbaye et de l'abbé. A partir de 1699, la place y manquant on aménagea un petit cimetière : (1) sur le plan ci-après.
Les défunts concernés n'étaient pas des « personnalités », mais :
- les simples domestiques (serviteurs ordinaires, cochers, palefreniers, charretiers, etc.)
- ceux qui avaient exercé des métiers directement au service de l’abbaye ou de l’abbé, comme des cordonniers, cuisiniers, tapissiers, tailleurs d’habits, etc.
- les ouvriers morts accidentellement à l’abbaye dans l’exercice de leur fonction comme un couvreur, un fondeur de cloches,…
- des parents de serviteurs
Quant aux enfants morts en bas âge, ils étaient inhumés dans un carré spécial.
Jusqu’en 1703, ce cimetière se trouvait à l’intérieur de la maison conventuelle jusqu’à ce qu’il devienne insuffisant.
On en ouvrit donc un second (2), situé tout contre l’église, immédiatement à gauche de sa porte latérale et qui s‘étendait jusqu’à la chapelle Saint-Symphorien.
De forme rectangulaire, mesurant environ vingt mètres de long sur dix de large, il avait la particularité de ne pas posséder de fosses communes, mais des fosses individuelles qui reçurent environ 1300 dépouilles.