MONASTÈRE ou PRIEURÉ DE SAINTE-CATHERINE-DU-VAL-DES-ÉCOLIERS (Paris) (disparu)
Ces deux plaques,  représentant la fondation du prieuré, étaient apposées à droite et à gauche du portail. Elles se trouvent de nos jours dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste de la basilique Saint-Denis.
La première pierre de l’église fut posée en 1229. En vue d’assurer les offices, une fois l’édifice construit, on fit venir des religieux de Troyes de la congrégation des chanoines réguliers du Val des Ecoliers qui désiraient avoir un établissement à Paris pour suivre les cours de l’Université. En fait, l’intercession des Templiers, alors bien en Cour (gardien du trésor royal et aumônier du roi) participa pour beaucoup à attirer l’attention du roi sur ces religieux.
 
Au tout début du 13ème siècle, quatre docteurs en théologie s’étaient retirés dans une vallée désertique près de Chaumont-en-Bassigny (Haute-Marne) où ils fondèrent, avec des écoliers (étudiants)  venus les rejoindre, un monastère sous l’invocation de sainte Catherine. Ils reçurent en donation la vallée qu’ils habitaient, d’où leur nom. Ils suivaient la règle de saint Augustin.
En rouge, les limites du domaine du prieuré aux 13ème, 14ème et 15ème siècles. En jaune, le prieuré.
S’adonnant à l’agriculture, outre un cloître, un jardin et les bâtiments conventuels, on y trouvait aussi des bâtiments agricoles. Les terres labourables se situeraient aujourd’hui cernées par les rues de Sévigné, Turenne, du Parc-Royal, Payenne, englobant une partie de la place des Vosges jusque la rue Saint-Antoine : bref tout le cœur du Marais.
De style gothique en forme de croix latine, l’entrée principale de l’église se trouvait rue de la Couture Sainte-Catherine. A l’origine, une cour et un cimetière précédaient le portail gothique.
Au 16ème siècle
Les terres labourables ont disparu au profit de l'immobilier. Plan Turgot
Après le concordat de 1516, le monastère fut pourvu d’un prieur commanditaire tandis que l’administration restait aux mains d’un prieur claustral. Néanmoins, à la faveur des troubles du royaume (guerres de Religion) les religieux tentèrent à deux reprises (1565 et 1593) de reprendre leur droit d’élection et nommèrent eux-mêmes leur prieur. Mais en 1594, ils furent définitivement déboutés de leur prétention.
Le nouvel état de choses n’était guère de nature à contribuer au rétablissement de la discipline qui, depuis le milieu du 14ème siècle, s’était singulièrement relâchée.
Au début du 17ème siècle le désordre était si notoire que d’autres congrégations se proposèrent de prendre la place. Cette décadence signa la fin du Val-des-Ecoliers, tel qu'il était connu.
 
Le cardinal de la Rochefoucauld, abbé commanditaire de l'abbaye Sainte-Geneviève,  fut commis par le pape pour réformer les anciens ordres religieux. C’est ainsi, pour faire simple, qu’en 1629, un accord fut passé laissant les lieux à une nouvelle observance et aux chanoines de Sainte-Geneviève. Ceux de Sainte-Catherine qui ne pourraient ou ne pouvaient l’accepter eurent le droit de d’établir dans un autre bâtiment. Par la suite les chanoines du Val des Ecoliers en appelèrent au Parlement  pour reprendre leur prieuré, ce fut en vain. Les génovéfains restaient en place et le resteraient jusqu'en 1767.
 
L’église était parallèle à la rue Saint-Antoine et avait son entrée sur la rue de la Culture Sainte-Catherine (grosso-modo en face de l’actuelle caserne des pompiers de la rue de Sévigné).
Elle était déjà bien délabrée quand les génovéfains en prirent possession.
En 1635, on fit réparer les voûtes et les murailles et exhausser le pavé ce qui eut pour conséquence le déplacement ou la disparation de la majeure partie des pierres tombales anciennes.
En 1661, le portail gothique fut remplacé par un portail monumental de style baroque.
Façade au 18ème siècle
Cloître
Le marché Sainte-Catherine en 1906. Photo d'Eugène Atget.
A la mort de sa femme, Valentine Balbiani († 1572), il lui fit ériger un monument en marbre représentant les traits de la défunte couchée, appuyée sur le bras gauche et les yeux fixés sur un livre qu’elle tient dans la main droite. Devant elle, un petit chien qui la considère ; aux deux côtés du piédestal un ange tenant une torche funéraire renversée. Sur le soubassement un exquis bas-relief en marbre blanc ainsi que deux têtes de mort agrafées aux carnes du piédestal.
Mausolée de Valentine Balbiani avant la Révolution. Col. Gaignières
Musée du Louvre © MCP
Mausolée de René de Birague avant la Révolution. Col. Gaignières
Musée du Louvre
Epitaphe rappelant que Hurault de Cheverny commanda le tombeau
Une des épitaphes de René de Birague
Placés dans la première chapelle à droite à St-Paul-St-Louis, lors du transfert de Ste-Catherine, puis  portés, en 1794, au Musée des Monuments français par fragments et en plusieurs fois, ils subirent de grands dommages. Les ornements de cuivre furent donnés à la fonte. Les deux statues finirent en un monument unique avec un sarcophage provenant du curé de l'église Saint-Sulpice, Languet de Cergy, et autres fantaisies dont il ne reste rien. Restaurés, ils sont, en partie,  aujourd’hui conservés au  musée du Louvre.
 
► BRAY Etienne de (1424)
Maître des comptes et chanoine de Sens
BRAY Etienne de (1432)
Trésorier de la Sainte-Chapelle de Vincennes.
BRAY François de (1435)
Secrétaire de Charles VI.
 
BRAY Jean de (1304)
Docteur en théologie, religieux de Sainte-Catherine et prieur de Notre-Dame de Liège.
CHAMPROND Jean de († 1658)
Fils du précédent. Conseiller du roi, sous-doyen en la Grand-Chambre du Parlement, président en la seconde Grand-Chambre des Enquêtes. Inhumé avec son épouse.
 
►  CHAMPROND Michel de  († 1539)
Seigneur de Dôle et Maitre des Comptes, il décéda dans son hôtel de la rue Saint-Antoine.
►  CHAMPROND Michel de  († 1647)
Y furent inhumés, entra autres...
 
Au regard de ce qui précède, on ne sera pas surpris de trouver en majorité des personnalités proches des souverains des 13ème, 14ème, 15ème et début 16ème siècles. Souvent parvenus, récemment anoblis, d'origine relativement modeste pour beaucoup, le service d'un prince ou du roi permit leur ascension sociale. L'ancienne noblesse préféra se faire inhumer dans des lieux plus prestigieux.
 
Cinq aumôniers du roi furent inhumés : Charles de Dôle (1278) ; Allerin de Silly (1287) ; Guillaume de Châtillon (1282) ; Guillaume de Bruyères (1290) et Simon de Bailleul (1290).
Plusieurs Sergents d’armes aussi : Guillaume Le Breton ; Charles Loyau (1315) ; Garci Erard d’Espelete (1291) ; Pierre de l’Estelle (1304), François Cassinel, etc. Leur pierres tombales les représentaient revêtus d’une cotte de mailles, portant les attributs de leur fonction, l’écu, la masse d’arme et le bouclier.
 
Jusqu’en 1635, il restait des mausolées et des épitaphes des personnalités citées ci-après.
Mais avec l’exhaussement de l’église à partir de cette date, beaucoup de ces épitaphes furent brisées. On relégua  dans un coin de l’église celles qui étaient encore entière en vue de les remettre en place un jour. Négligées, elles finirent en d’autres usages. Heureusement, les religieux de l’époque eurent soin de faire des copies des inscriptions ce qui permit d’établir, à minima, une liste des résidents qui nous est parvenue.
 
Contrairement aux monuments funéraires qui disparurent pour la plupart, les cryptes de l'église Saint-Paul-Saint-Louis ne furent pas profanées à la Révolution. Les dépouilles de ces personnes peuvent peut-être encore exister parmi les ossements toujours présents dans cette église.
 
► ALLÉGRAIN Guillaume († 1502)
Seigneur de Dian (transféré à St-Paul-St-Louis)
 
► ARCUIS Jean d’ (? - ?)
Précepteur de Philippe le Bel
 
► BIRAGUE René de (1506 – 24 novembre 1523)
►  CHANTEPRIME Joachim († 1413)
Chanoine de Sens, d’Auxerre et de Péronne
►  CHANTEPRIME Philippe († 1450)
Echanson du roi. Inhumé avec sa femme
► COUPPÉ Bernard (? - ?)
Maître de la monnaie
 
COUCY-LE CHÂTEL († 1303)
Médecin du roi
 
CUASSEY Lambert
Ancien chapelain de Philippe Auguste
 
DESMARETS Jean († 1382)
Avocat général au parlement de Paris, il fut l'un des plénipotentiaires qui signèrent le traité de Brétigny (1360), et le seul magistrat qui osa rester dans Paris lors de la révolte des Maillotins, 1381. Il avait refusé en 1359 l'entrée de la ville à l'évêque de Laon et aux partisans du roi de Navarre : il se fit ainsi de nombreux ennemis, qui le calomnièrent auprès de Charles VI ; ce prince le fit décapiter en 1382, lors de son retour à Paris. Il fut décapité  aux Halles et alla au supplice avec une grande constance. Il fut inhumé secrètement dans le cimetière comme d’autres victimes de d'autres victimes de la réaction de 1383. En 1406, ses enfants reçurent enfin la permission de l’ensevelir auprès de sa femme.
 
► ESTRÉES Antoine d’ († 1568)
Chanoine de Noyon, Abbé de Mont Saint Quentin en Picardie.
 
► EU Raoul d’ († 1270)
Chambellan du roi et appartenant au puissant lignage des Brienne.
 
► FLANDRE Philippa de (†1304/1306)
Fille de Guy de Flandre, fiancée au prince de Galles (futur Édouard II d'Angleterre), morte prisonnière à Blois.
 
► LA RIVIÈRE François de († 1566)
LE BRETON Guillaume († 1289)
Templier et Huissier du roi
 
LE CHAMBELLAN Jean
Trois écuyers portant le même nom décédés respectivement en 1296, 1334 et 1335.
 
LE SECOURABLE Pierre († 1508)
Chanoine et archidiacre de la cathédrale de Rouen, professeur en théologie et doyen de la faculté de Théologie de Paris et proviseur du collège d’Harcourt.
 
LIGNERIS Jacques de († 1556)
Président du Parlement de Paris et l’un des trois ambassadeurs de François Ier au concile de Trente, il fit construire, en 1544, par Pierre Lescot et Jean Goujon, l’hôtel qui devint l’Hôtel de Carnavalet.  
 
MEULAN Pierre de († 1274)
Archidiacre de Châlons    
 
MONTIGNY Jean de († 1375)
Echanson de Charles V
 
MONTMORENCY Bouchard de  († vers 1340)
MONTMORENCY Jean de († 1379)
Fils de Bouchard, marié à Marguerite d’Orgemont famille très présente à Sainte-Catherine.
MONTMORENCY Guillaume de  († 1387)
Fils de Bouchard et frère du précédent
NERVET Jean de (1525)
Prieur de Sainte-Catherine de 1476 à sa mort, de 1476 à 1482, il partagea la fonction de confesseur et de conseiller d’Etat et privé de Louis XI. Son tombeau de pierre n’existait déjà plus en 1642.
Au-dessus la tombe, on lisait aussi cette inscription fixée à la muraille
ORANGE, Jean III de Chalon Arlay, prince d’ († 1418)
Entrailles
Prince d'Orange en épousant Marie des Baux (héritière de la Principauté d'Orange, fille du Prince d'Orange Raimond V des Baux et de Jeanne de Genève), il fut lieutenant général dans les duchés et comtés de Bourgogne, dans le Languedoc et chambrier de France. Il décéda dans le logis d’hôtes du prieuré.
 
ORGEMONT Famille d’
Lors de son transfert de Sainte-Catherine,  le tombeau de cette famille d’influence fut placé dans la première chapelle à gauche à St-Paul-St-Louis. La statue représentait un homme à genoux, les mains jointes, pieds bottés, l’épée au côté, son heaume et ses gantelets devant lui, et vêtu d’une cotte armoriée. On ne sait avec certitude quelle personnalité de la famille elle représente, même si beaucoup l’identifient comme celle de Charles.
Mis en pièces à la Révolution, Alexandre Lenoir le fit restaurer avant de  s’en servir pour constituer un monument factice décrit ainsi : Cette statue était portée par une espèce de catafalque composé de colonnes de bas-reliefs d’ornement, de statues d’anges dominants de mauvais génies provenant de la basilique Saint-Denis, plus un couronnement gothique, en forme de clocheton provenant du même lieu ; les bas-reliefs venant eux de la Tombe-Issoire.
Conservé au musée de Versailles, disparu, son dessin est conservé au  département des Arts graphiques du Louvre.
René de Birague fut inhumé en grande pompe avec, suivant le cortège,  le roi vêtu en pénitent. Ce fut Hurault de Cheverny, ami et successeur de Birague comme Chancelier, qui commanda son mausolée à Germain Pilon dont il nous reste le magnifique priant en bronze bien que le mausolée ait souffert de ses déménagements. On transféra aussi à St-Paul-St-Louis quatre tables de marbre noir ovales : l’une rappelant que Hurault de Cheverny commanda le mausolée de Birague ; la seconde était l’épitaphe de Valentine Balbiani ; la troisième était une épitaphe en cinq distiques latins de Jean de Laval-Montmorency ; la troisième, plus récente, indiquait l’époque de translation et de restauration des deux monuments à St-Paul-St-Louis.
Le cœur de son second gendre Jean de Montmorency-Laval, marquis de Nesle (1542 - 1578), fut inhumé dans la même chapelle.
Déjà, à Sainte-Catherine, les ornements de bronze avaient été retirés au profit du tabernacle du grand autel de l’église.
Au 18ème siècle, les religieux, encore moins scrupuleux, réunirent en seul monument les deux tombeaux…
Mausolée d'origine. Col. Gaignières
Revu par Alexandre Lenoir...
Dessin conservé au muése du Louvre
Sept cercueils trouvèrent asile dans leu nouvelle demeure parmi lesquels les cinq suivants dont une plaque rappelant les noms fut placée sur le piédestal de la statue. On y trouvait celui de :
 
Pierre II d'Orgemont († 1389), avocat au Parlement de Paris dont il devint le Premier président, puis chancelier  de France. lettré distingué, il mit en ordre et continua les Chroniques de Saint-Denis. Il était le fondateur de la chapelle à Sainte-Catherine. On le retrouva mort dans son hôtel des Tournelles dévoré par les rats, les poux et les vers....
 
Pierre d'Orgemont († 1415), tué à la bataille d'Azincourt
SANGUIN Antoine (1493 – 1559)
Dit le cardinal de Meudon, pour y posséder des terres et y avoir commencé son château, il dut à sa nièce, Anne de Pisseleu, duchesse d’Etampes, maîtresse de François Ier, l’évêché d’Orléans qu’il changea ensuite pour celui de Limoges. Par la même voie, Il obtint son chapeau de cardinal, la charge de maître de l’Oratoire et celle de Grand aumônier de France. En 1544, le roi l’établit lieutenant général au gouvernement de Paris. Il fut nommé archevêque de Toulouse par Henri II (1550).
TRIE Renaud de († 1406)
Chambellan de Charles VI, grand-maitre des arbalétriers et nommé amiral de France après la mort de Jean de Vienne. Malade, il abandonna sa charge en 1405. Un Jean de Trie ( ? - ?), chambellan du roi et du duc d’Orléans, fut également inhumé à Sainte-Catherine.
 
VALENÇAY famille de
Plusieurs membres de cette famille reposèrent à Sainte-Catherine avant le transfert de cinq cercueils à St-Paul-St-Louis.
Jean d’Etampes de Valençay (1595 – 1671)
Conseiller au parlement de Paris, intendant de justice, de police et des finances en Languedoc, Maître des requêtes, Intendant de justice, de police et des finances à l’Armée d’Italie en 1629-1630, Commissaire du roi chargé de délimiter une nouvelle frontière avec le duché de Savoie, Président au Grand Conseil, ambassadeur en Suisse et en Hollande,  Conseiller ordinaire du Roi en son Conseil d'Etat et privé, conseiller d’honneur du Parlement de Paris,  etc., il fut aussi abbé commendataire de l'abbaye de Barzelles, près de Valençay jusque vers 1637.
 
► Les entrailles de du père Charles Faure inhumé en l'abbaye Sainte-Geneviève
 

Cette liste n'est évidemment pas exhaustive et on peut même considérer que certains personnages manque d'intérêt. On aurait tort. L'histoire de France, et d'ailleurs, ne repose pas que sur les épaules des illustres et, bien qu’on le sache, c’est pourtant vers eux que va la curiosité spoliant les milliers d’autres de leur rôle. Les fonctions d’importance de ces oubliés permettent aussi d’approcher toute une organisation sur laquelle reposait le quotidien des souverains des époques évoquées.
 



Sources principales:
- Epitaphier du vieux Paris: Tome II
- Les écoliers du Christ : l’ordre canonial du Val-des-Ecoliers par Catherine Guyon
- Notice des tombeaux & autres monumens transférés, en Septembre 1783, de l ...Par Barthélemy Mercier de Saint-Léger (1783)
(*) commentaire(s)
Les successeurs de Louis IX continuèrent à se montrer de généreux donateurs et à leur obtenir des privilèges.
Les Sergents d’armes y eurent leur confrérie de 1365 à 1446, sachant que leur vie durant ils devaient une contribution annuelle et avaient obligation de faire un legs par testament.
 
Avec l’arrivée de Charles V, qui acheta plusieurs propriétés dans le voisinage du monastère, des personnalités d’importance suivirent : le prévôt de Paris, des chanceliers, etc. Ils furent les bâtisseurs de superbes hôtels qui attirèrent autant de grandes personnalités politiques et militaires mais aussi de riches marchands ou artisans qui participèrent à la magnificence du Marais au cours des siècles.
Pendant les 14ème et 15ème siècles, Sainte-Catherine profita ainsi de la présence du roi, de la Cour et des parlementaires. Les religieux fréquentaient les Grands qui avaient envahi le Marais faisant la fortune du prieuré par les redevances que lui devaient les hôtels et par les générosités à son égard qui se multipliaient grâce aux fondations de chapelles, messes, anniversaires, legs et aumônes.
 
Plusieurs Ecoliers furent aumôniers de rois prenant la place laissée libre après la chute des Templiers.  On ne sait quel rôle ils jouèrent dans la disparition du Temple. A la lecture de certains documents, ils semblaient approuver la politique royale. Sans qu’on en connaisse les raisons précises, ils perdirent cette charge d'aumônier vers 1320  avant qu’un d’entre eux, Jean de Nervet,  ne devienne l’un des confesseurs de Louis XI.
 
En 1545, il fut décidé de lotir les terrains non bâtis pour répondre à la diminution des revenus du prieuré. L’opération se révéla d’autant plus rentable que les prix du quartier flambaient. Cette opération immobilière, l’une des premières de Paris, contribua à renforcer l’aspect aristocratique du Marais attirant toute une population de robins et de financiers qui construisirent de magnifiques hôtels conférant bientôt au quartier son aspect aristocratique.
9 décembre 2012
CHAMPROND Jean de († 1668)
Président du Parlement
CASSINEL Guillaume de († 1413)
Fils du précédent. Ecuyer puis chevalier, seigneur de Pomponne, Ver et Romainville  et de Sacy, il servit Charles V, fut chambellan de Charles VI et maître d’hôtel d’Isabeau de  Bavière.  
 
CHAMPROND famille de
Cette famille de magistrats eut une grande influence.
Douze cercueils de cette famille furent transférés de Sainte-Catherine à St-Paul-St-Louis où le tombeau fut placé dans la seconde chapelle à gauche. Le monument possédait une inscription sur un écu porté par un ange et une statue représentant la Religion en pleurs.
 
         
BRIENNE Raoul II de († 1294)
Petit-fils de Jean de Brienne, roi de Jérusalem, il fut un bienfaiteur du monastère. Sa tombe  était probablement l’une des plus anciennes du monastère, voire la plus ancienne.
 
CARRIÈRES Augustin des († 1365)
Maître de la panneterie, des arbalétriers et de la cuisine du roi.
 
CASSINEL François († 1360)
Sergent d’armes de Charles V. Inhumé avec son père et sa femme. Tombe de pierre levée ornée de la statue du défunt armée et portant une cotte armoriée avec l’épitaphe sui vante gravée sur la bordure :
Il n’est pas le plus connu des monastères parisiens. Pourtant il fut à la tête d’un ordre canonial qui comporta trente maisons, Sainte-Catherine du Val-des-Ecoliers, ou de la Couture, étant le plus célèbre pour avoir été, pendant deux siècles, étroitement lié à la vie de la Cour et de l’Université.
Par sa fréquentation des principaux acteurs politiques, son histoire est imbriquée dans la plupart des grands évènements de l’histoire : fin de la guerre de Cent Ans, redressement du pouvoir royal et le début des guerres de religion. Ces marches reçurent les dépouilles d'Etienne Marcel et des deux maréchaux qui s'interposèrent entre lui et le futur Charles V.
 
Mais pas seulement.  Il fut également au cœur de la transformation radicale du quartier du Marais. Et pour une fois, il ne disparut pas victime de la Révolution.  
 
Le 25 juillet 1214, au plus fort de la bataille de Bouvines, alors que Philippe Auguste venait d’être renversé de son cheval, les Sergents d’armes* qui gardaient le pont firent vœu de bâtir une église en l’honneur de sainte Catherine si Dieu donnait la victoire au roi de France. Une fois acquise, ils demandèrent des subsides au roi, pour accomplir leur vœu, qui mourut avant de les soutenir. Louis VIII, son successeur, ne régna pas assez longtemps. Sans se décourage,r les Sergents demandèrent de l’aide au jeune Louis IX et à sa mère, la régente Blanche de Castille, qui leur donnèrent satisfaction.
*Ce nom regroupait deux catégories de serviteurs : les huissiers, assez proches de la fonction de chambellan, qui gardaient la chambre du roi, portaient des messages et exécutaient des arrestations ; les sergents d’armes, proprement dits, formant une véritable garde du corps du roi jour et nuit.
En 1764, les Jésuites étaient proscrits de France et leurs biens confisqués. Louis XV racheta alors les bâtiments et l’église (église Saint-Paul-Saint-Louis) de leur maison professe
pour y transférer les génovéfains dont le prieuré et l’église devaient être rasés pour faire place à un marché.
Ils y déménagèrent en 1768 et leur nouvelle maison porta le nom de prieuré royal de Saint-Louis de la Couture tandis que l’ancienne église des Jésuites était désignée sous le vocable de Saint-Louis-de-la-Couture-sainte-Catherine. Ils y résidèrent jusqu’à la Révolution.
Le 16 septembre 1783, les tombeaux et monuments de Sainte-Catherine furent transférés à Saint-Louis.
Le vieux monastère fut aussitôt démoli pour faire place au marché couvert, qui devait conserver son nom, et réalisé sur le plan de l'architecte Jean-Charles Caron. Cinq rues furent percées pour le desservir. Il disparut en 1939.
Issu d’une ancienne famille milanaise. Conseiller au parlement de Paris, Président à Turin, gouverneur du Lyonnais, garde des Sceaux, il semble être un des inspirateurs du massacre de la Saint-Barthélemy. Nommé chancelier de France en récompense de ses services, il joua un grand rôle sous le règne d'Henri III comme un des principaux opposants aux protestants. Après la mort de sa femme, il embrassa la carrière ecclésiastique et fut cardinal (1578) et commandeur de l’ordre du Saint-Esprit à sa création.
 
Le plus beau des tombeaux de Sainte-Catherine était probablement le sien et celui de sa femme, tous deux œuvres de Germain Pilon.
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par Marie-Christine Pénin
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-Couvent des  Jacobins de la rue Saint-Jacques (75) (disparu)
-Couvent des Minimes de Chaillot (75) (disparu)
-Couvent des Minimes de la place Royale (75) (disparu)
-Couvent des Pénitents du Tiers-Ordre de St-François ou Pénitents de Picpus (75)
(disparu)
-Couvent des Petits-Augustins (75)
-Couvent des Récollets (75)
-Couvent des Théatins (75) (disparu)
-Couvent de la Visitation Ste-Marie de Chaillot (75) (disparu)
-Couvent de la Visitation Ste-Marie, rue St-Antoine (75)
 
-Crypte impériale des Capucins de Vienne (Autriche)
 
-Eglise du Dôme des Invalides (75)
-Eglise du St-Sepulcre (75) (disparue)
-Eglise de La Madeleine (75)
-Eglise La Madeleine-de-la-Cité (75) (disparue)
-Eglise Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux (75)
-Eglise St-Barthélemy (75) (disparue)
-Eglise St-Benoît, la bien tournée (75) (disparue)
-Eglise St-Christophe (75) (disparue)
-Eglise et cimetière St-Côme-et-St-Damien (75) (disparus)
-Eglise St-Denis-de-la-Chartre (75) (disparue)
-Eglise St-Denis-du-Pas (75) (disparue)
-Eglise St-Eloi (75) (disparue)
-Eglise St-Etienne (75) (disparue)
-Eglise St-Etienne-du-Mont (75)
-Eglise St-Eustache (75)
-Eglise St-Germain-l'Auxerrois (75)
Eglise St-Germain de Charonne (75)
-Eglise St-Germain-le-Vieux (75) (disparue)
-Eglise St-Gervais-St-Protais (75)
-Eglise St-Hippolyte (75) (disparue)
-Eglise St-Jacques-de-la-Boucherie (75)
- Eglise St-Jacques-du-Haut-Pas (75)
-Eglise St-Jean-en-Grève (75)
(disparue)
-Eglise St-Jean-le-Rond (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-des-Ménétriers (75) (disparue)
-Eglise St-Julien-le-Pauvre (75)
-Eglise St-Landry (75) (disparue)
-Eglise St-Laurent (75)
-Eglise St-Leu-St-Gilles (75)
-Eglise (cathédrale) St-Louis-des-Invalides (75)
-Eglise St-Louis-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise et cimetière (disparu) St-Louis-en-l'Île (75)
-Eglise St-Marcel (75) (disparue)
-Eglise St-Martial (75) (disparue)
-Eglise St-Médard (75)
-Eglise St-Merry (75)
-Eglise St-Nicolas-des-Champs (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Chardonnet (75)
-Eglise St-Nicolas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-des-Champs (75) (disparue)
-Eglise St-Paul-St-Louis (75)
(ancien couvent des Jésuites)
-Eglise St-Pierre-aux-Arcis (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-aux-Boeufs (75) (disparue)
-Eglise St-Pierre-de-Montmartre
-Eglise St-Roch (75)
-Eglise St-Sauveur (75) disparue
-Eglise St-Séverin (75)
-Eglise St-Sulpice (75)
-Eglise St-Symphorien et St-Luc (75) (disparue)
-Eglise St-Thomas-du-Louvre (75) (disparue)
-Eglise Ste-Croix (75) (disparue)
-Eglise Ste-Geneviève-des-Ardents (75) (disparue)
-Eglise Ste-Marine (75) (disparue)
-Eglises et cimetières de l'île de la Cité (75) (disparus)
 
-Escurial (monastère de l') (Espagne)
 
-Grottes vaticanes
 
-Hospice des Enfants-Rouges (75) (disparu)
-Hospice des Enfants-Trouvés (75) (disparu)
-Hospice des Quinze-Vingts St-Honoré (75) (disparu)
 
-Mausolée d'Auguste à Rome
-Mausolée d'Hadrien à Rome
-Mausolée de Mausole à
Halicarnasse (Bodrum) Turquie (disparu)
-Mémorial du Mt-Valérien (92)
 
-Noviciat de l'Oratoire (75)
 
-Oratoire St-Honoré ou du Louvre (75)
 
-Panthéon de Paris
-Panthéon de Rome (Italie)
-POMPES FUNÈBRES, AUTREFOIS et leurs métiers disparus
-Prieuré St-Martin-des-Champs (actuel CNAM) (75)
-Prieuré Ste-Catherine-du-Val-des-Ecoliers (75) (disparu)
-Prieuré Ste-Croix-de-la-Bretonnerie (75) (disparu)
 
-SAINTE-CHAPELLE DU PALAIS (75)
 
-SÉPULTURES DES BOURBONS
-SÉPULTURES DES ROIS D’ANGLETERRE (dynastie Anglo-saxonne)
-SÉPULTURES DES ROIS ET DUCS DE BRETAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS D'ESPAGNE
-SÉPULTURES DES ROIS DE FRANCE ET DES EMPEREURS (résumé)
-SUPPLICIÉS Lieux d'inhumations
 
-Temple (enclos, église et cimetière du) (75) (disparus)
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