Les Dominicains, dont l’ordre avait été fondé à Toulouse, en 1215, par Dominique de Guzman, s’étaient installés à Paris pour la première fois en 1217, d’abord près du cloître Notre-Dame, puis rue Saint-Jacques, en 1218, d’où leur nom de Jacobins qu’ils prirent alors. ►Jacobins de la rue Saint-Jacques.
Au cours du 16ème siècle, un relâchement notable dans l’observance de la règle incita le père Sébastien Michaelis à vouloir fonder, en 1611, un nouveau couvent réformé à Paris. Dès 1596, une réforme, approuvée par Rome, avait commencé et s’était répandue dans le Languedoc et en Provence.
Malgré l’opposition des Jacobins de la rue Saint-Jacques, le père Michaelis obtint de Louis XIII et de sa mère, Marie de Médicis, des lettres patentes en 1611 (enregistrées en 1613) l’autorisant à installer un couvent de Dominicains réformés à Paris. Grâce aux libéralités de personnes fortunées, il put acheter deux maisons contigües et quelques pièces de terre voisines rue Saint-Honoré.
Aussitôt, une chapelle fut construite et bénie en 1614. Cette nouvelle branche des Dominicains, ou Frères Prêcheurs, prit le nom de Congrégation de Saint-Louis.
L’acquisition de terrains, continuée jusqu’en 1626, permit au couvent de s’étendre davantage. Une nouvelle église, dédiée à l’Annonciation de la Vierge, vint remplacer la chapelle en 1625. Les travaux des bâtiments conventuels -hospices, infirmerie- puis, -dortoirs, bibliothèque- durèrent de 1631 à 1638. A partir de 1639, on s’attaqua aux voûtes du cloître.