► MALIGNON Vincent (1736 – 21 avril 1794)
Corps jamais retrouvé
D’origine ardéchoise, agent national de la République et procureur-syndic de sa commune natale (Piechegrud), il fut missionné en Ardèche où des rumeurs faisaient état d’un complot royaliste.
Arrivé devant la mairie de Saint-André-de-Cruzières, il fut froidement assassiné par un groupe de royalistes. Précipité dans la baume de Tégoul, sur la route de Beaulieu, son corps ne fut jamais retrouvé.
« Le 24 juin 1794, décret portant que le nom de Vincent Malignon, mort martyr de la liberté, sera inscrit sur la colonne du Panthéon, et que les auteurs ou complices de son assassinat seront traduits sur le champ au Tribunal révolutionnaire ». Les coupables n’ayant pu être identifiés, quatre-vingt habitant furent emprisonnés, jugés et condamnés à la guillotine dont ils furent sauvés grâce à la chute de Robespierre.
► SIMONNEAU Jacques Guillaume (1740 – 3 mars 1792)
Cimetière d’Etampes (Essonne)
Dès le début de la Révolution, la cherté des vivres entraîna des désordres sur les marchandises dans la région parisienne. Le 3 mars 1792, une bande d’émeutiers affamés, venue des environs de Montlhéry et La Ferté-Allais, pénétrèrent dans Etampes et gagnèrent le marché Saint-Gilles où elle imposa une taxation sur les grains. Cette mesure était en contradiction avec la liberté économique proclamée par l’Assemblée législative. Simonneau, maire d’Etampes, présent sur les lieux avec le conseil municipal, refusa énergiquement de cautionner les contestataires. Malmené par la foule, il fut abattu d’un coup de fusil. Amplifié par Barère qui voyait en la victime en martyr de la liberté et de la fidélité à la loi, ce crime eut une répercussion sur toute la France.
Le 3 juin 1792, votée par l’Assemblée, l’exposition de l’écharpe du maire eut lieu dans la nef du Panthéon au cours d’une commémoration funèbre. La fête terminée, on oublia la dépouille de Simonneau qui resta à Etampes. Quant à l’écharpe, elle disparut dans la tourmente des massacres de Septembre.
► VENGEUR DU PEUPLE (sept cent vingt-trois officiers et marins du)