► POTIER DE NOVION (famille)
Seule famille connue pour avoir sa sépulture dans l’église des Saint-Innocents, elle abritait , entre autres, les dépouilles de
- Claude Potier (1638-1722), colonel du régiment de Bretagne et brigadier des armées du roi.
-Nicolas Potier de Novion († 1720) Seigneur de Courances, reçu conseiller au parlement de Paris le 22 may 1715
en la quatrième Chambre des Enquestes.
► RICHARD DE PONTOISE ou DE PARIS saint (1179/1180)
Cette histoire veut qu’aux alentours de Pâques, un garçon nommé Richard, de fort bonne famille et âgé de douze ans aurait été attiré par des Juifs dans une cave où, à un rabbin l’interrogeant sur sa croyance, il fit part de sa profonde foi chrétienne. Après avoir été malmené et battu par les personnes présentes, il fut crucifié. On lui érigea un tombeau dans un cimetière appelé les Petits-Champs où de nombreux miracles eurent lieu sur la sa tombe ce qui amena les chrétiens à transférer le jeune martyr en l’église des Saints-Innocents. Il y demeura jusqu’à ce que les Anglais ne l’enlèvent pour l’honorer chez eux, ne laissant que son chef qui se voyait encore au 17ème siècle enchâssé dans un riche reliquaire.
Cette histoire s’inscrit dans la séculaire et haineuse propagande antisémite des prétendument enfants martyrisés, et divers. Celle-ci fut composée par Robert Gaguin (1433/1434 –1501), général de l’ordre de la Très-Sainte-Trinité, par ailleurs grand intellectuel connu comme humaniste…
Quoiqu’il en soit, dans le cimetière des Innocents, près de la croix des Guimiers -ou dans l’église ? Il y a un moment où les contradictions ou le manque de précision épuisent…- on pouvait voir une grande tombe levée, avec l’inscription suivante :
« Icy est le tombeau de Monsieur Saint Richard, restably par Messieurs les vénérables doyen, chanoines et chapitre de Saint Germain de l’Auxerrois à Paris en l’année 1633, comme il se voit à présent escrit ».
► SPIFAME Gaillard († 1534)
Général des finances, prévôt des marchands de 1528 à 1530, il fut embastillé pour concussions. Il se tua en tombant d’un
« ays pourri et corrompu ». Son corps fut jeté dans une fosse commune avec interdiction aux siens d’assister à son enterrement. Par ailleurs, ses biens lui furent confisqués.
Quelques recherches m’ont amenée à trouver une autre version indiquant que : « Accusé d'exactions, il est finalement condamné à restituer 34 000 livres au roi, le 5 VII 1532. Poursuivi pour dettes envers François Ier, il se réfugie en Italie, où il meurt de dépit à Naples, ou se suicide. Peu après sa mort, ses biens sont saisis ». Malgré mon embarras, je maintiens les deux possibilités, sachant que la première version, émanant des 200 cimetières du vieux Paris de Jacques Hillairet, peut aussi être une erreur directe ou provenant d’une source consultée par l’auteur.
► VOUET Aubin (1595-1641)
Frère cadet de Simon Vouet qu’il rejoignit à Rome, il s’y émerveilla devant les œuvres du Caravage qui influencèrent son travail. Nommé peintre ordinaire de Louis XIII (1621) dès son retour à Paris, il entama une carrière officielle qui lui valut de nombreuses commandes. Se tournant vers de vastes compositions, avec la mythologie et la religion comme thèmes principaux, il reprit le style de Simon aussi bien dans le choix des coloris que dans la composition proprement dite : Le Centurion Corneille aux pieds de Saint Pierre (1639) qu'il réalisa à l'occasion du May pour la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Sollicité vers 1630 pour la décoration de la nef de la chapelle des Pénitents noirs à Toulouse, il y exécuta deux immenses toiles sur la Révélation et l'adoration de la Croix : Le Serpent d'airain et L'Invention de la vraie Croix , probablement terminées par l’un de ses élèves, Jean Senelle.
Il travailla également dans la chapelle du Château-Vieux à Saint-Germain-en-Laye (1634). On suppose qu’il aurait été très actif dans l’atelier de Simon et qu’il participa à la réalisation de toiles de ce dernier.
Malgré un indéniable talent, sa carrière et sa notoriété furent très loin d’égaler celle de son frère aîné.