« Il s'appliquait avec une ferveur admirable à toutes les fonctions de sa charge, à la conversion des pécheurs, à l'instruction des ignorants, à la visite des malades, au secours des prisonniers. Il travaillait à entretenir l'amitié entre tous ses fidèles. » L'administration romaine n'existant pratiquement plus, ébranlée par les invasions barbares, saint Marcel prit le relais des institutions défaillantes. Il s'opposa aux bandes armées, il assainit les marais des bords de la Bièvre, il était proche des petites gens qui étaient encore païens pour la plupart. « La vitalité de Paris et de son Église, dans les siècles qui suivent, repose en grande partie sur son œuvre. »
Parmi toutes ces assertions, certaines sont probablement vraies ou au moins basées sur un fond de vérité sinon on ne voit pas comment le personnage aurait pu, de son vivant, prendre tant d’importance auprès de ses contemporains qui le distinguèrent. Bien qu’oublié de nos jours, sa popularité l’en fit l'un des trois protecteurs de Paris avec saint Denis et sainte Geneviève. Faute d'être mort en martyr, la légende du dragon terrassé lui valut d’être canonisé.
Inhumé dans la nécropole chrétienne, on érigea, au 6ème siècle, un oratoire près de, ou sur, sa tombe qui devint rapidement un lieu de pèlerinage. Il est à noter qu’aucun témoignage archéologique ou littéraire ne fait connaître l’état du tombeau durant le haut Moyen Age
Ses reliques furent ensuite transférées dans une crypte spécialement dédiée à les recevoir dans l’église qui remplaça l’édifice primitif, et où elles restèrent jusqu’à la Révolution. Conservées à Notre-Dame, elles furent par la suite transportées jusqu’à la nouvelle église Saint-Marcel, 82, boulevard de l'Hôpital (13ème), consacrée en 1967, où on les oublia.
En 2010, grâce à la volonté du père Sauron, prêtre de la paroisse, les reliques de saint Marcel trouvèrent place dans une nouvelle chapelle, le but clairement avoué de toutes ces attentions étant d’exhumer de l’oubli la mémoire, bien malmenée, de l'évêque.