Il fut d’abord inhumé en l’église des Dominicains de Notre-Dame de Confort à Lyon, avec Pierre. Sur leur sépulture on pouvait lire l’épitaphe suivante :
« Cy gist messire Jacques de Bourbon, comte de la Marche, qui mourut à Lyon de la bataille de Brignais qui fut l’an 1362, le mercredy devant les Rampos (Rameaux). Item cy gist messire Pierre de Bourbon, comte de la Marche, son fils, qui mourut à Lyon de cette même bataille l’an dessus dit »
Comme le prouve le compte du receveur de Lyon, Jean Tibout, publié par Georges Guigue dans les Tard-venus en Lyonnais [...], (1886), son corps et celui de Pierre furent transférés en la collégiale le 4 juin 1395, bien qu’aucun élément à Vendôme ne confirme sa présence.
Sa femme, Jeanne de Châtillon- Saint-Pol (1320-1371) aurait aussi reposé à Saint-Georges.
►BOUCHARD VII († novembre 1371) - ISABELLE DE BOURBON (1340/1350- 1371) et leur fille Jeanne de Vendôme (1371-1372)
Petit-fils de Bouchard VI, comte de Vendôme de 1365 à sa mort, Bouchard VII passa la majeure partie de son temps à guerroyer contre les Anglais en Rouergue sous les ordres Louis Ier, duc d’Anjou. Il remporta sur eux la victoire de Roquecésiaire (Laval-Roquecézière en Aveyron) (1369) qui fut par la suite de nouveau réuni à la couronne? puis donné en fief au comte de Vendôme. Il fit également reconstruire les fortifications de Vendôme. Il avait épousé Isabelle de Bourbon (1368), veuve de Louis II de Brienne, vicomte de Beaumont. Elle mourut à Pouancé (Maine-et-Loire) peut-être en couches ou peu après avoir donné naissance à Jeanne qui, orpheline, ne survécut guère à ses parents.
Par testament, Bouchard avait demandé à ce que le corps de son épouse, inhumé en l’église de Pouancé, soit ramené à Vendôme.
A défaut d’une illustration, la description de la tombe familiale nous est parvenue. Elle était couverte d’une grande plaque de cuivre sur laquelle tous trois étaient représentés. Bouchard portait une armure recouverte d’un justaucorps armorié du lion des Vendôme. Il était coiffé d’une casquette échancrée au milieu du front et les pieds garnis de longs éperons.
Isabelle n’était pas moins curieuse. Elle portait un immense chapeau monté sur une carcasse de fils tressés, ainsi qu’une robe longue en damas broché et flottant. On remarquait aussi les armes de Vendôme et celles de Bourbon la Marche.
Entre les deux figures du couple et à leurs pieds, se trouvait celle de leur fille. Les douze apôtres étaient gravés autour des personnages.
On pouvait lire trois épitaphes s’attachant davantage à souligner la grandeur des liens filiaux que les vertus et/ou faits actés des défunts. Elles se terminaient toutes par l’année de décès 1400 qui, en réalité, correspondrait à l’année où les trois corps furent réunis dans le même tombeau.
Epitaphe de Bouchard VII :
« Cy gist noble et puissant seigneur, Monseigneur Bouchard, jadis comte de Vendosme et de Castres, lequel fut filz de bonne et saincte mémoire, Monseigneur Jehan, jadis comte des dicts comtez et de Madame Jehanne de Ponthieu, lequel Monseigneur Jehan fut filz du comte Bouchard qui ci-après gist et de Madame Alix de Bretagne et ladite Madame Jehanne de Ponthieu fut fille de Monsieur Jehan de Ponthieu, comte d’Aumale et de Madame Catherine d’Artois, lequel trespassa l’an de grâce MCCCC ».
Epitaphe d'Isabelle de Bourbon
« Cy gist Madame Isabeau de Bourbon, comtesse de Vendosme et de Castres, vicomtesse de Beaumont qui fust fille de tres haut et tres puissant prince Monseigneur Jacques de Bourbon, comte de Ponthieu et de la Marche, connestable de France et de Madame Jehanne de Sainct-Paul, comtesse desdicts comtez, lequel Monsieur Jacques fust filz de tres hault et trs puissant prince Mgr Louis Ier, duc de Bourbon, neveu de St-Louis en droite ligne et de Madame Marie, fille du comte de Haynault, duchesse de Bourbon, laquelle trespassa l’an MCCCC et un jour ».
Epitaphe de Jeanne de Vendôme
« Cy gist Jehanne de Vendosme, comtesse de Vendosme et Castres qui fut fille dudict comte Mgr Bouchard et de la susdicte Me Isabeau de Bourbon qui trespassa l’an de grâce MCCC et qui […] »