Par manque de place après la reconstruction de l’église, le nouveau cimetière fut déplacé rue d’Arras où il avait son entrée et où il était mitoyen avec le collège d’Arras.
Mesurant 22 mètres sur 15, l’occupation par un hangar servant de chapelle de dévotion et la partie réservée au séminaire Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le limitait à environ 250 mètres carrés pour recevoir neuf fosses, chacune servant un an. En 1763, le nombre moyen d’enterrements annuel y était de 200.
Fermé par un mur sur trois de ses côtés et par un immeuble de cinq étages sur le quatrième, exposé au midi, il en émanait des exhalations d’autant plus fortes que l’air n’y circulait pas.
Fermé en 1790, loué en 1794 il fut vendu l’année suivante.
En 1825, on trouva des ossements dont l’enlèvement vers les Catacombes nécessita plusieurs tombereaux. D’autres furent retrouvés en 1913, à 0,85 mètre de profondeur, lors de la pose d’un câble électrique sous le trottoir de la rue Monge. De nos jours, il se situerait à l’angle sud-ouest des rues d’Arras et Monge, sous les anciens bâtiments de l’Ecole Polytechnique.
Y furent inhumés, entre autres...
► DELOBEL (ou de Lobel) Nicolas (1693 – 1763)
Portraitiste, paysagiste, peintre d’allégories, de scènes historiques et mythologiques, il fut second Prix de Rome, peintre ordinaire de Louis XV, de ses œuvres bien oubliées, le musée du Louvre conserve la Domus Augustiana à l’angle Sud-Est du Palatin plume et encre noire, lavis gris et brun rehauts d’aquarelle, œuvre la plus ancienne dessiné par les pensionnaires de l’Académie de France à Rome. Sa tombe a disparu depuis bien des lustres.