Dans la pure tradition initiée par son père il continua d’accueillir les littérateurs et les ecclésiastiques de renom : Molière, Racine, Regnard et surtout Boileau qui lui dédia sa sixième Épître ; les pères René Rapin, Dominique Bouhours et surtout Louis Bourdaloue pour lequel il écrivit une Lettre sur sa mort , qui fut imprimée. Membre de l'Académie des Inscriptions et des Belles-lettres qu'il présida en 1705, pour une vraie raison restée inconnue, il refusa le fauteuil vacant de l'Académie française.
Il a laissé une Vie de son père, quantité de plaidoyers et de manuscrits, une remarquable bibliothèque de pas moins de 1550 volumes et de 800 cartons. Le tout fut dispersé majoritairement en Angleterre.
Alors que plusieurs membres de cette illustre famille de magistrats furent inhumés couvent des Cordeliers, celui-ci reposa près de sa grand-mère dans l’ancienne chapelle familiale concédée à la famille Desalandes en 1615.
►LOUCHART Jean († 4 décembre 1591)
Son histoire pourrait être celle du sinistre arroseur arrosé de sinistre façon…
Il était l’un des quatre membres du Conseil des Seize (représentant les seize quartiers dont Paris était alors composé), les plus radicaux de la ligue ultra-catholique de la capitale. Tous les quatre s’offusquaient de la mansuétude scandaleuse, selon eux, dont faisait preuve le parlement vis-à-vis des modérés accusés de trahison, c'est-à-dire de fidélité à Henri IV. Le 15 novembre 1591, profitant de l’absence du duc de Mayenne, chef de la Ligue ultra-catholique, au terme d’un procès pour le moins expéditif, ils firent pendre au Châtelet Barnabé Brisson, premier président du parlement Paris, ainsi que deux autres magistrats. Puis, ils firent exposer les corps à une potence avec des écriteaux infamants autour de leur cou. Mais, à leur grande stupeur, les parisiens s’indignèrent d’une telle action. Un peu tard, ils prirent conscience que ces exécutions avaient plutôt desservi la cause de la Ligue. A son retour, après avoir examiné la situation, en représailles, le duc de Mayenne fit pendre au Louvre les quatre responsables sans autre forme de procès. Louchart fut inhumé à Saint-Leu dont il avait été marguillier. Sa tombe disparut lors de grands travaux en 1727. Seule resta, contre un pilier, une épitaphe latine en sa mémoire et celle de sa femme.
►MANDOSSE Diego de († 1546)
Ecuyer de la reine Eléonore d’Autriche, il devint chevalier de l’ordre du roi, en l’occurrence François Ier, et son premier maître d’hôtel. Seigneur de la Queue (en Yvelines), il mourut à Spa et sa dépouille amenée à Saint-Leu. Sa tombe de pierre plate dans le chœur le représentait en armure dans un encadrement d’architecture.