► GALLOIS Jean (1632-1707)
Littérateur et savant, il était abbé du prieuré de Cuers et garde de la Bibliothèque du roi. Il fut nommé pensionnaire géomètre de l'Académie des sciences en 1669 et élu membre de l'Académie française en 1672. Membre de l'Académie des Inscriptions, il en devint le secrétaire perpétuel. Professeur de mathématiques, puis de grec, au Collège Royal à partir de 1686, il en fut nommé inspecteur par le roi.
Co-fondateur avec Denis de Sallo du Journal des sçavans, il en dirigea la publication de 1666 à 1674. Les lecteurs du Journal, qui s'étaient indignés du manque de respect de Denis de Sallo envers certaines personnalités respectables, se plaignirent bientôt de l'insipidité des articles rédigés par Gallois, qui, malgré ses grandes connaissances en de nombreux domaines, se bornait prudemment à ne citer que des titres d'ouvrages accompagnés de quelques extraits.
Voltaire le qualifia de « savant universel » et disait de lui : « [Il] fut le premier qui travailla au Journal des savants avec le conseiller-clerc Sallo, qui avait conçu l’idée de ce travail. Il enseigna depuis un peu de latin au ministre d’État Colbert, qui malgré ses occupations, crut avoir assez de temps pour apprendre cette langue ; il prenait surtout ses leçons en carrosse dans ses voyages de Versailles à Paris. On disait, avec vraisemblance, que c’était en vue d’être chancelier. On peut observer que les deux hommes qui ont le plus protégé les lettres ne savaient pas le latin, Louis XIV et M. Colbert » Son Breviarium Colbertinum parut en 1679 et fut traduit en anglais et publié à Londres en 1912-1913.