Par la loi du 16 juin 1859, il fut décidé de l’extension de Paris du mur « des Fermiers généraux jusqu’aux pieds de l’Enceinte de Thiers » : onze communes ou villages limitrophes de la capitale étaient concernés et treize autres qui récupérèrent une partie des précédentes.
Le 1er janvier 1860, Paris explosa de ses limites antérieures. Quatre communes furent d’office totalement englobées dans la capitale :
● Belleville
● Grenelle
● Vaugirard
● La Villette.
Je ne rentrerai pas dans le détail du découpage administratif de toutes les communes concernées. Pour résumer, coupées par l’Enceinte de Thiers, sept d’entre elles furent supprimées et réparties entre Paris et leurs villes voisines:
● Auteuil
● Batignolles-Monceau
● Bercy
● Charonne
● La Chapelle (cimetière existant fermé peu après l’annexion)
● Montmartre (cimetière Saint-Vincent)
● Passy
Ces communes, ou parties de communes, furent aussi englobées avec leurs cimetières qui vinrent se rajouter aux cimetières du Calvaire (dans Paris), de Montmartre, Montparnasse et du Père-Lachaise qui, bien qu’extra-muros, étaient déjà considérés comme parisiens puisque destinés, dès leur création, à recevoir les défunts de la capitale. Nous voilà bien avec nos actuels quatorze cimetières intra-muros : dix annexés et quatre « parisiens » existants avant 1860.
► Les cimetières intra-muros
● Auteuil (annexé en 1860)
● Batignolles (annexé en 1860)
● Belleville (annexé en 1860)
● Bercy (annexé en 1860)
● Charonne (annexé en 1860)
● Grenelle (annexé en 1860)
● Montmartre
● Montparnasse
● Passy (annexé en 1860)
● Père-Lachaise
● Saint-Vincent (annexé en 1860)
● Vaugirard (annexé en 1860)
● Villette (La) (annexé en 1860)
► Les cimetières extra-muros dits « parisiens »
A défaut d’avoir été englobés géographiquement par Paris en 1860, les cimetières des communes suivantes furent rattachés à Paris à diverses époques. Ce sont les cimetières extra-muros. Leur création s’étale de 1860 (Saint-Ouen) à 1929 (Thiais).
La présence de ces cimetières parisiens hors des limites de la Ville est donc bien un héritage historique du statut particulier de Paris et de ses structures administratives dont la gestion était confondue avec celle de la Préfecture de la Seine.
Administrés par la ville de Paris, les cimetières parisiens extra-muros s’opposent aux cimetières communaux administrés par la commune sur laquelle ils se trouvent : par exemple sur la commune de Bagneux, nous avons le cimetière parisien de Bagneux et le cimetière communal de Bagneux ; le plus célèbre des deux étant le cimetière parisien, d’où l’intérêt de préciser duquel on parle.
● La Chapelle : ouvert en 1850, c'est le quatrième cimetière de l'ancien village de La Chapelle dont la majeure partie fut absorbée par Paris en 1859, soit un peu avant l'annexion
● Saint-Ouen (1860 et 1872)
● Bagneux (1886)
● Pantin (1886)
● Thiais (1929)
► Les cimetières sur le territoire de Paris…mais ne dépendant pas de Paris: une subtilité administrative supplémentaire…
Cinq cimetières se trouvent sur le territoire de la ville de Paris qui sont gérés par leurs communes respectives et auxquels se rajoute le cimetière privé de Picpus.
● Charenton-le-Pont (cimetière Ancien)
● Charenton-le-Pont (cimetière de Valmy)
● Gentilly
● Montrouge
● Sud de Saint-Mandé
Paris passa alors de douze à vingt arrondissements. Pour leur nouvelle numérotation, on partit du centre de la capitale et l'on opéra en "escargot". Lorsque sur des documents datant d'avant 1860, ou dans le site, l'arrondissement du lieu de décès ou d'inhumation est indiqué, il faut donc se référer à l'ancienne numérotation pour trouver sa correspondance actuelle. Pour cela, cliquez sur le lien qui suit