Le pire était encore à venir. La phase finale de l’application du décret du 1er août eut lieu au mois d’octobre. Elle consistait à vider le contenu des caveaux pour en extraire les cercueils de plomb afin de les transformer en munitions dont manquait la jeune République. Cette opération, parfaitement orchestrée, ne relevait donc pas de l’excitation d’individus avinés comme certains le pensent encore. Imaginons l'ambiance surréaliste qui régnait...
 
Quelques témoignages de ces journées nous sont parvenus. Malgré ses imprécisions et ses oublis, le procès verbal rédigé par Dom Poirée et Dom Draon, religieux de Saint-Denis et gardiens des chartes du monastère, reste une référence.
RETOUR LIEUX  DE SÉPULTURES
La Révolution française : sépultures, tombeaux et profanations
 
Les sépultures :
On peut classer le sort des sépultures de la basilique en quatre parties:
 
Les sépultures existant avant la Révolution
Les sépultures transférées durant la Révolution provenant des abbayes de Royaumont, de Maubuisson, du couvent des Célestins,...
Les sépultures  transférées après la Révolution provenant de différents endroits
Les sépultures pour les inhumations faites directement en la basilique après la Révolution
 
Toutefois, il est bon de préciser que, selon les Chroniques de Saint-Denis, déjà en 1416 quelques sépultures avaient été profanées par Bernard d’Armagnac qui, pour payer ses mercenaires, avait fait fondre le plomb des cercueils des rois Philippe II, Louis VIII et Louis IX.
 
En 1781, l’un de ses prieurs, Dom Malaret, agacé par l’encombrement des tombeaux demanda l’autorisation de les supprimer. Le service lui fut rendu au-delà de ses espérances à la Révolution !
 
Les tombeaux actuels :
Durant les profanations révolutionnaires si beaucoup de tombeaux furent détruits à jamais aux quatre coins de la France, d’autres furent sauvés et regroupés par Alexandre Lenoir qui les installa au musée des Monuments français où l’on pouvait les admirer avec d’autres pièces lapidaires.
Par la suite, après plus ou moins de restauration, la plupart des tombeaux préservés sortis de la basilique y retrouvèrent une place qui, à défaut d’être celle d’origine, tentait de respecter une forme de regroupement dynastique. Ce fut l’occasion d’y adjoindre d’autres tombeaux et gisants royaux ou princiers réchappés du massacre et récupérés par-ci par-là.
 
La présence d’un tombeau dans la basilique ne signifie donc pas systématiquement que son “résident” y avait été inhumé.
 
Les Bourbons victimes de la crise du logement sépulcral...
Toutes les sépultures (les cercueils) des souverains de la dynastie des Bourbons furent bien sûr violées et vidées de leur contenu mais leurs tombeaux, c'est à dire des monuments funéraires dressés au-dessus de leurs sépultures,  ne furent pas brisés puisqu’ils n’existaient pas.
Ils avaient pourtant bien projeté de  bâtir une chapelle funéraire pour imiter les derniers Valois, et aussi pour honorer les restes des enfants et petits-enfants de France qui y étaient de plus en plus nombreux, mais ce projet ne vit pas le jour.
En effet, avec les siècles la basilique affichait un tel encombrement de monuments funéraires qu’elle finit par manquer de place. De plus, le 17ème siècle qui vit le pouvoir des Bourbons s'installer, vit aussi décliner le prestige de l'abbaye. Les Bourbons préférèrent triompher de leur vivant en faisant ériger sur des places publiques, aux quatre coins du royaume, des statues monumentales visibles par tous.
 
Ainsi, Henri IV, mort brusquement, n’ayant pas d’emplacement prévu, fut-il déposé à la hâte dans le caveau des cérémonies. A partir de ses funérailles, les corps de tous les rois Bourbons, de leurs épouses et de leurs enfants s’y retrouvèrent installés dans des cercueils de plomb et de bois simplement posés sur des tréteaux en fer ;  seule une inscription permettait de les identifier.
Perndant ce temps,  la dépouille mortelle du dernier roi de la dynastie était placée dans un caveau à part jusqu’à la mort de son successeur qui le remplaçait.
Toutefois, ne nous y trompons pas : l’humilité déployée dans leur crypte consacre avec tout autant d’efficacité leur sacralisation et leur distinction que les fastes des éphémères pompes funèbres.
Tombeaux version 13ème siècle de Berthe au Grand Pied, Pépin le Bref, Carloman et Louis III
 
BASILIQUE - CATHÉDRALE DE SAINT-DENIS
L'histoire colle à la légende... avec un peu de décallage
Il est dorénavant à peu près admis que des évêques envoyés par le pape Fabien, dont l'un s'appelait Denys, furent envoyés de Rome au 3ème siècle pour évangéliser la Gaule.
Le succès de la prédication de Denys fut tel qu’il devint le premier évêque de Lutèce au grand déplaisir des Romains qui virent en lui un danger pour le pouvoir établi.
Entre 249 et 251, lors de la persécution qui sévit sous le consulat de Dèce et de Gracchus, Denys fut décapité avec ses disciples Rustique et Eleutère.
Les corps dérobés par les disciples furent ensevelis dans le cimetière gallo-romain de Catolacus, bourg important, situé à la jonction de la Seine et des voies romaines en direction du nord et qui sera nommé Saint-Denis à la fin des persécutions. Ce cimetière subsistait encore à l’époque mérovingienne.
Cinquante ans plus tard, la "paix constantinienne» mettait un terme aux persécutions et autorisait les chrétiens à exprimer publiquement exprimer leurs convictions.
Un premier monument fut érigé sur la triple tombe de saint Denis et de ses compagnons dont on ne comptait plus les miracles post-mortem.
 
Un lieu d’inhumation très ancien
La découverte de plusieurs sépultures près de la basilique et attribuables au Bas Empire (284 - 476), permet d'envisager en ce lieu l'édification d'une memoria au-dessus d'une tombe particulièrement vénérée.
Vers 475, sainte Geneviève réédifie, ou agrandit, le sanctuaire consacré à saint Denis qui devint la première église connue dédiée à saint Denis. Une nécropole ad sanctos s’y développe à partir du 6e siècle et  accueille des membres de l'aristocratie franque, dont la princesse Arégonde, femme de Clotaire Ier.
Bientôt on se bouscula pour y être inhumé et, par manque de place, déjà aux 8ème et 9ème siècles (peut-être avant ?), les sarcophages avaient déjà servi plusieurs fois.
© MCP
Une riche abbaye et un cimetière aux rois
Mais c’est à Dagobert Ier, et à son ministre saint Eloi, que l’on doit la fondation de la première communauté monastique régulière de l’abbaye qu’il ne cessa de combler de ses bienfaits.
Et, pour affirmer son attachement, malgré la tradition qui faisait de l’actuelle église Saint-Germain-des-Prés la basilique funéraire des rois de Paris, Dagobert Ier choisit Saint-Denis comme lieu de sépulture.
 
Au 7ème siècle, Saint-Denis était l’un des monastères les plus importants et les plus  riches de son temps.
Charles Martel et Pépin le Bref l’ayant aussi choisi comme lieu de dernier repos, l’avenir de la basilique semblait assuré jusqu’à ce que Charlemagne installât la royauté à Aix-la-Chapelle.
L’angoisse de se voir détrôner en tant que basilique funéraire royale ne dura que le temps d’arriver au règne de Charles II le Chauve.  A partir de cet instant, les liens avec la monarchie, davantage renforcés avec Hugues Capet, ne seront plus jamais dissolus.
 
Le monastère était devenu l’un des hauts lieux de l’historiographie nationale s’appuyant sur les pieux et généreux soins dont l’entouraient les souverains parmi lesquels, seuls Philippe Ier, Louis VII et Louis XI ne le choisirent pas comme dernière demeure. Mais, sur la quantité de rois, reines, princes et princesses inhumés à cet endroit, leur absence ne peut remettre en cause le fait que
« de droit naturel »  la basilique soit devenue « le cimetière aux rois ».
L’abbaye fin 16ème /début 17ème siècle (gravure Cl. Chastillon)
Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
L’évènementiel à Saint-Denis
Assimilée à un lieu de sépulture, on en oublie que Saint-Denis fut aussi le lieu d’autres évènements.
 
Certes, ses voûtes ont conservé l’écho des oraisons funèbres de Bossuet, mais Pépin le Bref et plusieurs reines s’y firent sacrer ; grâce à Suger l’art gothique y a vu le jour ; ce fut dans ses murs que les Français adoptèrent pour cri d’armes « Montjoie Saint-Denis » en faisant de son rouge gonfanon l’Oriflamme levé à chaque péril extérieur, oriflamme disparu à la bataille d’Azincourt ; centre moral de la France, les insignes royaux y étaient conservés ; le 8 septembre 1429, Jeanne d’Arc, blessée devant Paris, y déposa son épée sur l’autel de saint Denis et la fin de sa mission lui fut révélée ; Henri IV y embrassa la religion catholique ; et que de fastes lors des visites papales et impériales comme celle de Charles Quint, etc.
Il ne reste plus qu’à notre imagination à ré-inventer les chants s’élevant et les magnifiques décors qui, lors de toutes ces cérémonies, ornaient ce lieu sacré parmi tous.
Cérémonie funèbre de Marie-Thérèse d'Espagne le 5 septembre 1746
Ch. N. Cochin - BnF/Gallica
Plan de 1752 : 1 et 2 correspondent cerceuils des Bourbons en général.
3 indique le caveau à part où reposait alors Louis XIV
Cette installation provisoire des gisants dans la crypte d’Hilduin, entre 1818 et 1860, donne une bonne idée de ce que pouvait être la disposition des cercueils des Bourbons avant la Révolution
Gravure La France pittoresque -
Les profanations
Le décret de l’Assemblée nationale du 13 février 1790 supprimant les ordres monastiques, le 12 septembre 1792 les Bénédictins de l’abbaye y célébraient leur dernière messe.
 
Le 1er août 1793, pour fêter le “premier anniversaire de la victoire du peuple”, Barère proposa “de détruire tous les monuments de l’église de Saint-Denis, effrayants souvenirs des ci-devants rois”.
 
Cette proposition fut adoptée par un décret de la Convention ordonnant la destruction, dans les huit jours, des tombeaux des rois et de tous les monuments funéraires élevés dans les temples.
Du 6 au 10 août, l’intérieur de la basilique fut dévasté. Les débris des statues des saints, de cinquante-et-une sépultures royales et de quarante-sept gisants jonchaient le sol avec ceux des vitraux, colonnes, des marbres des autels, etc.
Le mausolée de Bertrand Du Guesclin, auquel pourtant il avait été formellement interdit de toucher par décret, n’avait pas survécu au zèle ravageur. Des siècles d’art et Histoire furent réduits à néant en cinq jours.
 
Heureusement, une commission avait été chargée de sélectionner des monuments funéraires devant être conservés et transportés au dépôt provisoire de l'ancien couvent des Petits-Augustins, futur musée des Monuments français, où Alexandre Lenoir put les préserver et en restaurer. ,
Bienvenue au bal de l’effroi et de l’indignation que j’ai décidé de décrire suffisemment pour qu’on puisse imaginer l’ambiance, mais de ne pas détailler par le menu pour deux raisons:
. les détails sordides ne me semblent pas nécessaires
. les descriptions acceptables et intéressantes sont déjà rédigées dans l'article du personnage concerné.
 
Le samedi 12 octobre 1793
Une foule immense patientait sur le parvis de l’abbaye dans l’espoir d’assister à la récupération des cercueils en plomb. En clair, la foule attendait l’exhumation des dépouilles mortelles de la monarchie qui allait durer jusqu’au 25 octobre.
Peu furent autorisés à pénétrer. Parmi ceux-ci on comptait, outre tous les ouvriers indispensables à la besogne, des commissaires à l’exhumation chargés de veiller à ce qu’aucun cadavre ne soit oublié, des commissaires à l’orfèvrerie chargés de fouiller les tombeaux pour en récolter la moindre parcelle de valeur et des commissaires au plomb charger de fondre les cercueils et de les transformer en balles sur place.
En prévision des odeurs, qui ne manqueraient d’émaner des cercueils ouverts, des paquets de genièvre, des vases remplis de vinaigre, de la poudre à canon à brûler et autres purificateurs d’air avaient été disséminés un peu partout.
Deux fosses avaient été creusées au nord de la basilique (le long du côté gauche par rapport au parvis) pour recevoir les restes pendant que, un peu plus loin, les fondeurs métamorphosaient immédiatement les cercueils en balles calibrées.
Le premier caveau ouvert fut celui des Bourbons, du côté des chapelles souterraines. Le premier cercueil qui apparut fut celui d’Henri IV. L’effet en fut si grand qu’il occupa son monde toute la journée.
 
Le dimanche 13 octobre fut chômé
 
Le lundi 14 octobre
On reprit le travail en continuant à extraire les cercueils du caveau des Bourbons. Malgré les précautions prises, les odeurs fétides provenant des corps en état de décomposition putride rendaient l’atmosphère suffocante.
 
Le  mardi 15 octobre
Avec la hâte d’en finir, les extractions du jour, commencées dès sept heures du matin,  durèrent jusque tard  dans la nuit. On imagine l’ambiance surréaliste régnant alors dans l’église: une multitude de cercueils ouverts traversant ce lieu saint plongé “dans les ténèbres et portés à bras par quelques ouvriers qu’escortaient des hommes tenant à la main des torches de résine allumées, dont la mumière rougeâtre ajoutait à l’horreur de la scène”.
 
Le mercredi 16 octobre, on continua à s’activer dans le caveau des Bourbons.
Ouverture du caveau dit des Charles en commençant par ceux de Charles V et de Jeanne de Bourbon puis de leurs filles Isabelle et Jeanne de France mortes enfants et  inhumées dans la même chapelle avec leurs parents et, enfin, celui de Charles de France mort enfant en 1386, enterré aux pieds de Charles V. Sa tombe, en cuivre, était sur le marchepied de l’autel. Leurs restes furent déposés dans la fosse dite des Bourbons qu’on referma.
 
Le jeudi 17 octobre, une seconde fosse ayant été creusée à gauche de celle des Bourbons, le travail put recommencer.
 
Le vendredi 18 octobre
Ouverture du caveau des Valois. Tous les cercueils de ce caveau d’Henri II étaient posés les uns sur les autres sur trois lignes. On trouva également sous les trétaux beaucoup d’ossements. On a supposé, à l’époque, qu’il s’agissait d’ossements déjà trouvés en 1719, lorsqu’on fouilla cet endroit pour faire le nouveau caveau des Valois.
 
Le samedi 19 octobre dut être chômé.
 
Les 20 et  21 octobre
Les sept dépouilles de la famille de saint Louis, qui avaient été inhumées en l’abbaye de Royaumont et dont les restes avaient été retirés de leurs coffre ou cercueils de plomb et déposés à Saint-Denis au mois d’août 1791, disparurent dans la fosse.
 
Les 22, 23 et 24 octobre: on continua le travail
 
Le 25 octobre
Les commissaires vérifiaient dans tous les recoins que la tâche avait bien été accomplie quand un membre de la municipalité de Saint-Denis les avisa qu’un cadavre manquait à l’appel; c’était celui Louise de France, dite Madame Huitième, fille cadette de Louis XV décédée au couvent des Carmélites voisin de l’abbaye.
Le 31 octobre, sa dépouille mortelle retrouvée, on rouvrit une des deux fosses pour l’y précipiter.
 
Le 18 janvier 1794: ouverture du cercueil  de plomb de Marguerite comtesse de Flandres.
 
C’était fini. Sur environ 150 sépultures profanées, une seule trouva grâce aux yeux des violeurs: celle du maréchal de Turenne dont le corps déclencha une telle “stupeur respectueuse” qu’il fut sauvé.
Quant au trésor, accumulé au fur et à mesure des trouvailles dans les cercueils auxquelles se rajoutaient les ornements d’église, il fut enfermé dans des caisses et transporté sur des chariots à la Convention naionale dans la nuit du 11 au 12 novembre 1793.
 
Depuis la Révolution
 
L’abbaye était ruinée. Transformée en entrepôt, vouée à la destruction, Chateaubriand la décrit ainsi dans Le Génie du Christianisme :
« Saint-Denis est désert. L’oiseau l’a pris pour passage, l’herbe croît sur ses autels brisés et on n’entend plus que les gouttes qui tombent par son toit découvert, la chute de quelques pierres qui se détachent de ses murs en ruines… »
 
Les bouleversements de la Révolution firent de l’édifice le monument symbole de la nation et de l’histoire de France, au point qu’en février 1806 Napoléon Ier le choisit comme lieu de sépultures des empereurs afin d’inscrire son règne dans la continuité historique, faisant de l’église le mausolée du nouveau Charlemagne ! Le résultat fut une somme de travaux rapides et médiocres.
Des années plus tard, Napoléon III demanda bien aussi à Viollet-le-Duc de lui aménager son tombeau, mais l’histoire en décida autrement. Ainsi la basilique n’eut-elle jamais d’autres résidents que ceux à qui elle était destinée depuis des siècles.
 
En janvier 1817, Louis XVIII se chargea d’y faire rassembler les ossements éparpillés par les profanateurs révolutionnaires et jetés dans deux fosses situé dans le cimetière adjacent à l'édifice.
Ils reposent pêle-mêle derrière les murs d’un ossuaire situé dans le transept Nord de la crypte et correspondant à l’ancien caveau du maréchal de Turenne.
Ancien cimetière où se trouvaient les fosses
© Google Earth/ MCP
Le 21 janvier, jour anniversaire de la mort de Louis XVI, les restes de celui-ci et de Marie-Antoinette intégraient la nécropole royale.  Au fur et à mesure, les tombeaux préservés et/ou restaurés reprirent le chemin de l’abbatiale.
 
Le 19ème siècle fut une longue période de restaurations et de transformations plus ou moins réussies qui trouva son terme en 1952 avec les travaux de l’architecte Jules Formigé à qui l’on doit les dalles de marbre noir du caveau des Bourbons.
 
Plusieurs campagnes de fouilles ont permis la découverte de nombreux sarcophages, dont celui de la reine Arégonde, ainsi que des trésors archéologiques parmi lesquels des bijoux mérovingiens.
Transfert des ossements par Heim (1787-1865)
Entrée de l’ossuaire © MCP
Agencement actuel de la basilique
La visite de la basilique se divise en trois parties : la nef, le chœur et le chevet surélevés pour laisser plus de place à la crypte,  et la crypte.
Plan de l’agencement en 1705/1706 sur lequel on remarque le « joyeux bazar » dû au cumul des sépultures et la rotonde des Valois.
La nef, le chœur et le chevet où, de nos jours,  se concentrent les tombeaux et gisants.
La rotonde des Valois surmontée d’un dôme ici restitué mais jamais construit. A droite : la basilique
(archives départementales de Seine Saint-Denis)
© MCP
© Google Earth/ MCP
Haut et bas Moyen-Âge
Sur les 72 tombeaux, gisants et cardidaphes exposés, 60 appartiennent à l’époque médiévale qui, traditionnellement et pour mémoire, couvre 1000 ans de notre histoire (476-1492), durant lesquels l'art funéraire évolua mais en conservant toujours une dimension fondamentale : le tombeau va toujours témoigner de l'évolution des mentalités au travers la représentation qu'on se faisait de la mort et de la façon de l'afficher. Cette représentation va aussi être servie par le progrès des techniques.  On pourrait donc s’attendre à une grande diversité de témoignages d’art sépulcral.  Ce n’est, hélas,  pas le cas.
Outre les destructions révolutionnaires et l’usure du temps, l’intervention de saint Louis, vers 1263/1264, en uniformisant les gisants des seize rois, princes et reines dont il fit retrouver les sépultures, a aussi fait disparaître leurs cercueils d’origine. Moindre mal quand on sait qu’ils devaient être simples et sans aucune figuration funéraire puisque la plus ancienne en France serait celle de la dalle de l’abbé Isarn à la fin du 11ème siècle où seuls apparaissent la tête et les pieds.
 
Sur les seize tombeaux commandés par saint Louis, quatorze gisants nous sont parvenus. Ils sont conçus sur le même modèle : allongés, vêtus selon la mode du 13ème siècle, les pieds posés sur un socle. Leurs visages sont idéalisés comme pour signifier la perfection royale. Ils portent un sceptre et retiennent souvent leur manteau de leur main libre.
Ainsi, selon le vœu de saint Louis, la continuité dynastique entre Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens est-elle affirmée.
Toutefois, ne nous laissons pas tromper par cette uniformité apparente : chaque sculpteur a apporté sa touche personnelle rendant chacun de ces gisants tout à fait unique.
 
Le magnifique tombeau de Dagobert Ier date aussi du 13ème siècle, époque particulièrement présente dans la basilique.
Reste les sarcophages de la crypte, dont celui de la reine Arégonde († 573/579), pour témoigner de l’époque mérovingienne.
En revanche, le gisant de Childebert Ier († 558) et la dalle funéraire de Frédégonde († 597), provenant de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés et datant de la fin du 12ème siècle, sont considérés comme étant les plus anciens du nord de la France chacun dans leur genre.
© Erwan Le Marchand
© Erwan Le Marchand
© Erwan Le Marchand
Sarcophage d’Arégonde © MCP
© MCP
► La crypte
 
Certainement la partie la plus émouvante de la basilique. Il y a son architecture qui nous plonge dans les temps les plus anciens de l’édifice mais, au-delà de ses voûtes romanes, il s’en dégage une atmosphère engageant au recueillement : entre l’ossuaire, le caveau des Bourbons et la chapelle des Princes, elle abrite des sépultures vraiment occupées.  C’est le vrai cimetière aux rois.
1. Ossuaire (ancien caveau de Turenne)
2. Caveau des Bourbons
3. Chapelle ou cénotaphe des Bourbons
G : Coeur de Louis XVII
4. Chapelle des princes
5. Crypte archéologique
A- Sépulture de Louise de Lorraine
B- Sépulture de Louis VII
C- Sépulture de Louis XVI
D- Sépulture de Marie-Antoinette
E- Sépulture vide de Charles X
F- Sépulture de Louis XVIII
2. Caveau des Bourbons dont l'aménagement actuel date des années 1970. Une place reste libre, celle réservée à Charles X.
3. Chapelle ou cénotaphe des Bourbons
Dans la première moitié du 19ème siècle, l’architecte François Debret (1777-1850) commanda une séries d’inscriptions et d’éléments de tombeaux factices dont une partie est exposée ici. Pour les réaliser, il utilisa de nombreux fragments lapidaires des 17ème et 18ème siècles apportés par Alexandre Lenoir en 1818.
Ainsi le monument à Marie-Thérèse d'Autriche est-il composé de fragments d'un tombeau provenant de l'église Saint-Séverin. Celui d'Henri IV se compose d'un buste qui est un moulage en pierre d'après un marbre de B. Tremblay et de Vertus qui est un moulage en résine (1992) d'après le tombeau de Christophe de Thou. Etc., etc.
© MCP
© MCP
Dans le « vestibule » de la chapelle a été placé, en 2004, le cœur de Louis XVII.
© Erwan Le Marchand
Au fond, dans une niche appelée "armoire des coeurs" sont déposés:
 
► Une parcelle du corps de Louis XV (1643-1715) (1)
Le cœur de Charles-Ferdinand d'Artois duc de Berry (1778-1820) (2)
Une parcelle du corps d'Henri IV (3)
Un morceau du coeur de Louis XIII (4)
Un morceau du cœur de Louis XIV (5)
Le coeur de Louis XVIII (6)
Entrailles de Louise-Isabelle d'Artois († 1817 âgée d'un jour), fille de Charles Ferdinand d’Artois et de Caroline Louise, princesse des Deux-Siciles (7)
4. Chapelle des Princes
Cette petite chapelle fermée contient les dépouilles mortelles de membres de la famille royale morts ou rapatriés  après la Révolution :
 
Adélaïde de France (1732-1800) rapatriée de la cathédrale de Trieste
Victoire de France (1733-1799) cathédrale de Trieste
Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé (1756 - 1830)
Louis-Henri de Bourbon duc de Bourbon (1736-1818)
Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry (1778-1820)
Louise-Isabelle d'Artois(† 1817 âgée de un jour), fille de Charles  Ferdinand d’Artois , duc de Berry
Louis d'Artois († 1818), fils de Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry
© Erwan Le Marchand
© Erwan Le Marchand
Quand le visiteur d’aujourd’hui pénètre dans le chœur de l’abbatiale, il ne peut qu’être saisi par la puissance évocatrice de ce magnifique écrin de l’histoire de France que les violences n’ont pas réussi à détruire et que je ne peux qu’inviter à aller contempler.
La basilique abrite le plus grand et le plus prestigieux musée de sculptures funéraires exposant des chefs-d’œuvre autant du Moyen-Âge que de la Renaissance.
 
Toutefois, ce site n’étant pas dédié à l’architecture et à l’art funéraire, au demeurant fort bien traités dans de nombreux ouvrages et par des sites internet spécifiques, cet article s’attache avant tout à l’aspect « nécropole » de la basilique.
 

Fondation de l'abbaye
 
La légende de saint Denis
Le grec Denys l'Aréopagite, converti par Saint Paul, fut envoyé par le pape Clément Ier pour évangéliser Lutèce au Ier siècle où il fut décapité avec Eleuthère et Rustique par les Romains sur la colline de Montmartre.
 
S’étant relevé, Denys prit sa tête dans ses mains et s’en alla, en chantant des cantiques à la gloire de Dieu, jusqu'à un jardin où la jeune chrétienne Catula cueillait des roses.
 
Saisie par un tel prodige, elle s'empressa de dissimuler le précieux corps qui fut enterré à la hâte dans le jardin par d'autres disciples. Ils semèrent sur la tombe quelques graines, qui germèrent instantanément, afin de soustraire le corps du saint aux recherches des soldats romains.
A plusieurs reprises, on tenta d’organiser de façon plus ou moins rationnelle la disposition des tombeaux.
Déjà, au milieu du 13ème siècle, une importante campagne de travaux perturba la mise en place. Saint Louis en profita pour faire rechercher l’emplacement des tombes et les noms de tous les souverains inhumés dans l’abbatiale. On retrouva seize corps. Pour les honorer, saint Louis leur fit sculpter des gisants qui les représentent tous de la même façon avec les insignes de la royauté.
Puis, selon une disposition chronologique, qui affirmait la continuité dynastique entre Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens, les Carolingiens prirent place du côté sud et les Capétiens du côté nord.
Ce nouvel ordonnancement ne tarda pas lui aussi à être modifié. Il en fut ainsi durant des siècles avec, entre autres, la construction de la rotonde des Valois.
 
Deux styles principaux s’y côtoient :
- haut et bas Moyen-Âge qui, longévité oblige, est largement dominant.
- le style Renaissance avec les tombeaux de Louis XII et d'Anne de Bretagne, de François Ier et de Claude de France, d'Henri II et de  Catherine de Médicis ; les cardidaphes de François II et d'Henri III
On notera une période de transition avec le « tombeau » et les quatre gisants des ducs d’Orléans.
 
La rotonde des Valois qui, avec le château des Tuileries, fut une des réalisations majeures de Catherine de Médicis.
 
Greffée à la basilique, elle devait servir de mausolée à la dynastie des Valois que Catherine de Médicis avait sans doute espéré plus conséquente qu’elle ne fut. L'édifice, appelé communément Notre-Dame-de-la-Rotonde, s'inspirait des temples circulaires de l'Italie antique et mesurait 30 mètres de diamètre. Seuls les deux premiers niveaux ont été construits ; le dôme n'a jamais été réalisé. En 1586, l'édifice fut laissé inachevé.
 
À l'intérieur, la rotonde comptait six chapelles rayonnantes dotées chacune d'un autel axial. Dans la crypte, six autres chapelles, dépourvues d'autels, étaient destinées à accueillir des cercueils. Au centre de la rotonde s'élevait le tombeau en forme de temple d'Henri II et de Catherine de Médicis.
Le Primatice, peintre et sculpteur nommé surintendant des Bâtiments du roi, l’avait commandé en 1560 à Germain Pilon et Ponce Jacquio.
En 1719, elle menaçait ruine. Les travaux étant top coûteux,  elle fut démolie. Seul le tombeau monumental d'Henri II et de Catherine de Médicis fut conservé et remonté dans le bras nord du transept. Cependant, son emplacement est resté marqué au sol.
En résumé, y furent inhumés
 
-Avant la Révolution
Les dauphins et dauphines, princes et princesses, enfants de France
 
Alexandre-Louis d’Orléans (1673-1676) fils de Philippe d’Orléans, duc d’Orléans et de Montpensier
► Alphonse, comte de poitiers († 1271) fils de Louis VIII
► Anne-Elisabeth de France (1662-1662), fille de Louis XIV
► Anne-Henriette de France (1727-1752), fille de Louis XV
► Anne-Marie-Louise d’Orléans, dite Mademoiselle (1627-1693) fille de Gaston d’Orléans
Blanche de France (1290-1294) fille de Philippe IV
► Blanche de France (1327/1328 – 1392 ou 1393) fille de Charles IV
Charles de France (1386-1386) fils de Charles VI
► Charles de France, duc d’Angoulême, fils de François Ier
► Charles de France, duc de Berry(1686-1714) , fils du “Grand Dauphin” et petit-fils de Louis XIV
Charles de France (1713) arrière petit-fils de Louis XIV
Charlotte de France (1516-1524), fille de François Ier
► Elisabeth Charlotte de Bavière “la Palatine” (1652-1722) épouse de Philippe de France duc de Monpensier
► Elisabeth de France (1727-1759), fille de Louis XV
François de France,  fils de François Ier
Gaston-Jean-Baptiste de France (1608-1660), fils de Henri IV
Henriette d'Angleterre (1644 – 1670) épouse de Philippe d’Orléans duc de Monpensier
Henriette-Marie de France (1607-1667) fille de Henri IV et épouse de Charles Ier d’Angleterre
François de France (1555-1584) duc d’Anjou, fils d'Henri II
Isabelle de France (1373 – 1377) fille de Charles V
Jean-Gaston d’Orléans (1650-1652) fils de Gaston d’Orléans et petit-fils d'Henri IV
Jeanne de France, dite Blanche (1351 – 1371) fille de Philippe VI.
Jeanne de France (1366) fille de Charles V
Jeanne II de Navarre (1311-1349), fille de Louis X
Jeanne de France (1556-1556), fille d'Henri II
► Louis, cardinal de Bourbon (1493-1557)
► Louis de France (1269-1276), fils de Philippe III
Louis de France, duc de Guyenne (1396/1397-1415), fils de Charles VI
Louis de France (1549-1550) fils d'Henri II
► Louis de France, “Grand Dauphin” (1661-1711), fils de Louis XIV
► Louis de France, duc de Bourgogne “Dauphin” (1682-1712), fils du “Grand Dauphin” et petit-fils de Louis XIV
Louis de France (1704-1705), fils de Louis Dauphin et arrière petit-fils de Louis XIV
Louis de France “Dauphin” (1707-1712) fils de Louis Dauphin, arrière petit-fils de Louis XIV
Louis-François de France (1672-1672) fils de Louis XIV
Louis-Joseph-Xavier de France (1751-1761) fils de Louis Dauphin fils Louis XV
► Louis-Joseph Xavier de France, fils de Louis XVI
Louise de France (1515-1518), fille de François Ier. Elle avait été promise en mariage à Charles Quint.
► Louise Elisabeth de France, duchesse de Parme (1727-1759) fille de Louis XV
► Louise-Marie de France (1737-1787) fille de Louis XV
► Louise de Savoie, mère de François Ier
Marguerite de France, comtesse de Flandre (1310-1382) fille de Philippe V
Marguerite de Lorraine (1615-1678), seconde épouse de Gaston d’Orléans (fils d'Henri IV)
Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, première épouse de Gaston d’Orléans (fils d'Henri IV)
► Marie de France (1327 – 1341) fille de Charles IV
► Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), épouse de Louis Dauphin petit-fils de Louis XIV
► Marie-Anne de Bavière (1660-1690), épouse de Louis de France “Grand Dauphin”
Marie-Anne de France (1664-1664) fille de Louis XIV
Marie-Anne d’Orléans (1652-1656) fille de Gaston d’Orléans (fils de Henri IV)
Marie-Elisabeth (1572-1578) fille de Charles IX
Marie-Louise de France († 1714) fille de Charles duc de Berry et arrière-petite-fille de Louis XIV
► Marie-Louise de France (1728-1733), fille de Louis XV
► Marie-Louise d’Orléans (1695-1719) femme de Charles duc de Berry, petit-fils de Louis XIV
► Marie-Thérèse de Bourbon (1726-1746), première épouse de Louis Dauphin (fils de LouisXV)
► Marie-Thérèse de France (1667-1672), fille de Louis XIV
Marie-Thérèse de France (1746-1748), fille de Louis Dauphin (fils de Louis XV)
Marie-Zéphyrine (1750-1755) fille de Louis Dauphin (fils de Louis XV)
Monsieur d’Orléans parfois appelé Nicolas, fils d’Henri IV (1607-1611)
N...,d’Angoulême († 1783) fille de Charles X
N..., fille de Philippe d’Orléans duc de Montpensier frère de Louis XIV
N... d’Orléans fille de Philippe d’Orléans, duc de Montpensier frère de Louis XIV
N..., fils de Philippe d’Orléans duc de Montpensier
► Philippe de France (1116-1131) fils aîné de Louis VI. Il mourut des suites d’une chute de cheval
► Philippe de France dit Hurepel, comte de Boulogne (1201-1234) fils de Philippe II
Philippe Dagobert de France (v.1222 - v.1235) fils de Louis VIII
Philippe de France (1407) fils de Charles VI
► Philippe de France, duc d'Orléans (1640-1701), frère de Louis XIV
Philippe de France (1730-1733) fils de Louis XV
► Philippe-Charles de France (1668-1671) fils de Louis XIV
Philippe-Charles (1664-1666) fils de Philippe d’Orléans, duc de Montpensier frère de Louis XIV
► Philippe d’Orléans, Régent
► Sophie Philippine Elisabeth Justine de France (1734-1782) fille de Louis XV
Sophie de France (1786-1787) fille de Louis XVI
Sophie de France (1776-1783) fille de Charles X
Victoire de France (1556-1556), fille d'Henri II
Xavier-Marie-Joseph de France (1753-1754), fils de Louis Dauphin (fils de Louis XV)
 
► Mais aussi...
 
Armand Guillem de Barbazan
Bertrand Du Guesclin
► Bureau de la Rivière
Charles Martel
Denis saint, évêque de Paris
► Guillaume du Chastel
Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne
► Hugues Capet
► Hugues le Grand
► Jean François Paul de Gondi, cardinal de Retz
► Louis comte d'Étampes, fils de Louis de France, comte d’Evreux
Louis de Sancerre
► Louise de Savoie
► Pierre de Beaucaire
Suger
► Divers prélats
► Etc..
 

-Y reposent depuis leur translation post révolutionnaire
 
► Adélaïde France
► Louis VII
► Louis XVI
► Louise de Lorraine
► Marie-Antoinette
► Victoire de France
 

-Y furent inhumés directement après la Révolution
 
► Louis XVIII
► Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Louise-Isabelle d’Artois (1817-1817), fille de Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Louis d’Artois († 1818), fils de Charles Ferdinand d’Artois, duc de Berry
Sources principales :
 
Tous mes remerciements à mon ami Erwan Le Marchand qui a gentillement mis son talent de photographe et sa patience au service de cet article
 
-Saint-Denis, dernière demeure des rois de France de Serge Santos
-La basilique Saint-Denis de Philippe Plagnieux
-Souvenirs de la Terreur de Georges Duval - 1842-
-www.saint-denis.culture.fr
-www.patrimoine-de-france.org
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par Marie-Christine Pénin
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