En avril 1942, l’arrestation d’un enseignant du lycée Buffon, le professeur Burgard, chef du mouvement de résistance "Valmy", provoqua une protestation publique des élèves. Le 16 avril 1942 une cinquantaine d'élèves d'autres établissements, conduits par Lucien Legros, forcèrent l'entrée du lycée et rejoignirent le groupe de Buffon mené par Pierre Benoît. Jean-Marie Arthus, Jacques Baudry et Pierre Grelot étaient chargés de donner l'alerte en cas de danger.
Un agent du lycée fit fermer les issues et prévint la police. Les cinq meneurs réussissent à s'enfuir. Lucien Legros et Pierre Benoit, fichés comme "jeunes gens très dangereux", et désormais recherchés, vécurent dans la clandestinité sans pour autant cesser leur activité continuant à entretenir un climat d'insécurité chez les Allemands.
Les 3 et 4 juin 1942, quatre d'entre eux furent arrêtés sur dénonciation. Seul Pierre Benoît parvint à s'échapper.
Le 17 juin 1942, Lucien Legros, Jean-Marie Arthus et Pierre Grelot comparurent devant le tribunal spécial de Paris pour avoir participé à une manifestation et furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Accompagné de Jacques Baudry, compromis par ailleurs dans des attentats, ils furent remis à la Gestapo.
Pierre Benoît, en fuite, est condamné à mort par contumace. À la tête d'un groupe FTP, il dirigeait des opérations de sabotage contre des voies ferrées et des aérodromes. Blessé par balle au cours d'une opération, il gagna Paris à pied pour y recevoir des soins. Il fut arrêté le 28 août 1942 et rejoignit ses amis à la prison de la Santé.
Le 15 octobre 1942, après un nouveau procès, les cinq furent condamnés à mort par le tribunal de la Luftwaffe et transférés à la prison de Fresnes où ils poursuivirent leur action en s'efforçant de rallier leurs gardiens. Jacques Baudry et Lucien Legros tentèrent vainement à deux reprises de s'évader.
Le 8 février 1943, les cinq étudiants furent fusillés au stand de tir d'Issy-les-Moulineaux et inhumés au cimetière Parisien d'Ivry. Leurs services furent homologués au ministère des Armées avec le grade d'officier. Ils furent décorés à titre posthume.
Après son exhumation du cimetière, Jacques Baudry fut inhumé dans une sépulture familiale. Les cendres de ses quatre camarades furent mêlées dans une urne commune déposée en la crypte de la chapelle.