Par son zèle réformateur, il marqua profondément le royaume en stabilisant les limites des comtés, normalisant les poids et mesures et en assurant l’accroissement des réserves du trésor royal.
En 973, quatorze ans après son accession au trône, Edgar décida de marquer une étape dans sa royauté en organisant une grande cérémonie solennelle de couronnement qui se tint à Bath, ancienne ville impériale. Ce choix n’était pas neutre. Seul un roi aussi sûr de son emprise sur le trône, de sa maturité et de sa dignité pouvait ainsi mettre en valeur la grandeur de la royauté dans les ruines majestueuses de l’ancienne cité romaine. Le message était clair : il recevait son autorité de Dieu et, de ce fait, était supérieur aux autres hommes pouvant ainsi s’imposer à eux comme leur chef naturel. Il devenait un monarque incontesté.
A sa mort deux ans plus tard, il fut inhumé dans l’abbaye Saint Dunstan de Glastonbury qu’il couvrit de ses bienfaits et où son père l'avait précédé.
On raconte qu’en 1052, lorsqu’on ouvrit son cercueil, on trouva son corps intact avec son sang qui circulait. Ses restes furent placés avec ceux de sains Apollinaris et Vincent qu’il avait lui-même rapportés dans l’abbaye dans un reliquaire d’or et d’argent orné d’images en ivoire.
Le temps passant, comme pour Edmond le Magnifique, la légende du roi Arthur relégua ses reliques aux oubliettes. Même le culte du grand Dunstan († 888) dut céder la place à celui de saint Thomas Becket. Après la dissolution des monastères de 1539, l’abbaye fut détruite et la trace des restes d’Edgar semble s’être perdue dans ses ruines.