Le troisième cimetière : le cimetière de la rue Royale dit aussi de Pigalle
On le remplaça par un troisième cimetière d’environ 2.550 mètres carrés qui fut acheté pour 5.300 livres au haut de la rue Royale, au lieu dit la « la Cochonnerie ». Cette rue conduisait de la barrière des Porcherons (place Etienne-d’Orves) à l’abbaye de Montmartre ; la rue Pigalle constitue de nos jours son ancienne section sud dans laquelle se trouvait ce cimetière situé vers le n° 59 ou 67.
Du fait de la construction du mur des Fermiers-généraux (1787), il se trouva enfermé dans Paris peu de temps après sa mise en service.
A la Révolution, il fut affecté aux inhumations de la population des arrondissements 1, 2,3, et 4 de la rive droite (anciens arrondissements) tandis que celles des arrondissements 5, 6, 7 et 8 de cette même rive se faisaient au cimetière Sainte-Marguerite. Il reçut alors près de 1.600 corps par an.
Il fut fermé en août 1796 et remplacé par le cimetière des Errancis. Mais celui-ci, déjà rempli des victimes de la Terreur, ne put servir très longtemps. Malgré les protestations des voisins, on le rouvrit en avril 1797. Il continua donc à être utilisé jusqu’à l’ouverture, en juillet 1798, du cimetière situé hors de Paris pour le remplacer, à savoir le Champ du Repos, dit aussi le cimetière-sous-Montmartre qui est à l’origine du cimetière du Nord ou de Montmartre.
Le cimetière de la rue Royale fut vendu en 1803 pour 12.250 francs. Il n’avait été utilisé que quinze ans d'où la difficulté d'identifier avec certitude la présence, ou pas, de sépultures de notables. Néanmoins, on ne peut exclure qu'y furent inhumés quelques artistes, parmi lesquels :