En 1685 et 1686, Vauban fut chargé d’y apporter de nombreuses améliorations.
Egalement dénommé le "canal des Deux-Mers", il se nomma d’abord "canal royal en Languedoc" avant d’être rebaptisé "Canal du Midi" par les révolutionnaires en 1789.
Considéré par ses contemporains comme le plus grand chantier du 17ème siècle, il est l'un des plus anciens canaux d'Europe encore en fonctionnement. Depuis 1996, il est inscrit sur la liste du patrimoine de l'humanité de l'UNESCO.
Mort en 1680, Riquet ne vit pas la fin de son œuvre qu’achevèrent ses deux fils. Mais il pouvait être fier.
A défaut de devenir la grande voie internationale ambitionnée, le canal relança le commerce du blé et du vin en Languedoc. Les structures agricoles s'améliorèrent fortement. Tandis que les marchandises s’exportaient du Lauragais vers Toulouse, Bordeaux et Marseille, le Languedoc put importer des produits d'autres régions, comme le savon de Marseille, le riz, l'amidon, du poisson séché ou encore des épices, des teintures, etc.
Comme il l’avait imaginé, tout en apportant la prospérité à la région, le canal eut aussi pour effet d’enrichir ses descendants. Son double but était atteint. De nos jours, l’histoire du défi de Riquet s’inscrit paisiblement au fil de l'eau.