Tout semblait sourire à Barthélemy.
Mais ce qui semblait être une révolution pour l’industrie, tourna vite au cauchemar humain. Cette heureuse initiative déclencha la haine des tailleurs parisiens qui, non contents de lui reprocher de vouloir ruiner la profession, firent saccager son atelier.
Ruiné, Barthélemy quitta la capitale. Il y revint pour constater que personne ne voulait de la couture mécanique. A bout de ressources, il quitta de nouveau Paris pour regagner Amplepuis où il s’était installé en 1795.
Il faut imaginer ce malheureux, véritable personnage de misère hugolien, à pied sur les chemins boueux, portant sur son dos sa machine qu’il faisait fonctionner pour se payer le gîte et le couvert.
Epuisé par trente ans de travail et de luttes, il termina sa vie comme tailleur d'habits, dans la misère, réduit à vendre ses outils pour subvenir à ses besoins. Il s’éteignit à Amplepuis en ignorant le fabuleux essor qu’allait connaître son « couso-brodeur ».
Barthélemy Thimonnier fut d’abord inhumé dans la fosse commune du cimetière d’Amplepuis.
Le 16 août 1872, après le décès de sa seconde épouse (9 août 1872), et en reconnaissance à ce découvreur, la municipalité décida de lui dédier une tombe digne de son talent. Cette sépulture est toujours à la charge de la commune.