Septembre 1880. En pleine Grande Famine, alors que les petits fermiers et agriculteurs irlandais étaient expulsés au profit de riches propriétaires absents ou exploités outrageusement, il fut décidé d’une augmentation des loyers des terres qu’ils cultivaient.
Encouragés par Charles Stewart Parnell, avocat protestant et jeune député du Meath à la tête d’un mouvement (Home Rule League) réclamant la réforme agraire, les habitants se mobilisèrent pour infliger une "quarantaine" à Boycott chargé de faire respecter cette hausse. Plus de bras pour les récoltes, plus de domestiques, plus de courrier, plus aucun approvisionnement des magasins, etc. C’était la ruine annoncée. Le boycott était né.
Contraint de quitter l’Irlande avec sa famille, il débarqua à New-York où la presse salua avec intérêt l’arrivée d’un homme dont le nom venait de façon involontaire et tapageuse rentrer dans le langage.
De retour en Angleterre, il retrouva une fonction de régisseur en 1886. Victime d’un état de santé se dégradant, à sa mort, il fut inhumé dans le petit cimetière de l’église de Burgh dont son père avait été vicaire et village où il avait grandi.
Bien plus qu’une note de bas de page de l’histoire de l’Irlande, sa tombe, fort simple, rappelle les excès du colonialisme anglais.