Disposant d'une troupe de chanteurs et d'instrumentistes de grand talent, dirigeant ses propres œuvres, mais aussi celles de ses contemporains, adaptant de nombreux opéras italiens, auteur prolifique, entre autres, de plus de cent symphonies, il ne cessa d’assimiler toutes les tendances successives du dix-huitième siècle : les styles rococo, galant, sensible et préromantique. De même, il a su exploiter les progrès de la facture instrumentale, comme l’apparition du pianoforte, et des procédés d’écriture. Rien d’étonnant si son œuvre est marquée par une nette évolution entre ses premières œuvres et celles de sa maturité.
Parmi ses compositions, on peut noter une partition datant de 1797 à l’origine de l’hymne national allemand et sur laquelle des paroles furent adaptées en 1841..
Sa célébrité ne cessa de croître dans toute l'Europe jusqu'à faire de lui le musicien le plus fêté et admiré du continent.
A l’abri des soucis financiers, libre de son temps grâce à Nicolas II Esterházy, petit-neveu de son premier protecteur, qui ne le sollicitait guère tout en le conservant dans ses fonctions, les décès successifs de ses deux frères l’affectèrent beaucoup. Fatigué et malade, sa dernière apparition à un concert public eut lieu le 27 mars 1808.
La fin de sa vie fut beaucoup occupée par les visites de nombreux compositeurs et musiciens admirateurs du vieux maître qui mourut paisiblement à Vienne alors occupée par les troupes de Napoléon Ier. L’Empereur marqua son respect au compositeur en faisant poster une garde d’honneur à sa porte.
Une dépouille sans tête !
Après le service funèbre, suivi par les officiers français, Joseph Haydn fut inhumé dans l’ancien cimetière du Hundsturm, fermé en 1874 et transformé depuis en petit parc portant le nom du compositeur (parc Haydn du Meidling). Seul vestige conservé de l’ancien cimetière, sa pierre tombale portant l’inscription
« Non omnis moriar » (Je ne mourrai pas tout à fait)