As des As des pilotes allemands de la Première Guerre mondiale, gare à qui était pris dans sa ligne de mire. Avec un palmarès de quatre-vingt victoires contre soixante-quinze à René Fonk et cinquante-quatre à Guynemer, il était une véritable une légende volante quand, à son tour, il fut abattu. Il put poser son avion, mais succomba peu après des ses blessures.
Les autorités, soucieuses de l’impact qu’aurait sa mort sur le moral des troupes et la population allemande, avaient bien tenté de calmer son ardeur en le mettant à « la retraite ». Mais, pour Manfred, il n’était pas envisageable de se retirer tandis que d’autres mouraient sur les champs de batailles. Malgré les pressions, il avait refusé.
Sa célébrité fit qu’on voulut savoir qui l’avait atteint le 21 avril au lieu-dit La Terrière à Vaux-sur-Somme. Ce fait d’arme fut officiellement attribué à un redoutable pilote canadien, Arthur « Roy » Brown. Mais, l’autopsie laissa penser que ses blessures provenaient du tir de mitrailleuses australiennes positionnées à cet endroit et non de celui de Brown. La polémique continue encore de nos jours.
Le lendemain, la dépouille du « valeureux et estimable ennemi » était inhumée par les Anglais dans le petit cimetière de Bertangles, situé près de leur base aérienne, avec les mêmes honneurs militaires que pour un pilotes allié et comme il ne le sera plus jamais fait pour un ennemi durant ce conflit mondial.