Son brevet de pilote de tourisme en poche, le 21 juin 1931, elle s’attaqua à celui de pilote professionnel de transport public qu’elle obtint un an plus tard après avoir cumulé 100 heures de vol et réalisé un vol de nuit. Elle était la quatrième femme en France à le décrocher.
Inscrite à de nombreuses manifestations, l’année 1933 la vit s’envoler dans tous les sens du terme : le raid Paris – Saïgon ; les 12 heures d'Angers et le 2 août, elle inscrivait son premier record du monde, celui d'altitude féminin pour avion léger deuxième catégorie, avec 5 900 mètres à bord de son avion Mauboussin 60CV.
Audacieuse et courageuse, elle se lança dans l'acrobatie aérienne avec un tel talent que son moniteur déclara : « Dans quelques mois, elle sera la meilleure acrobate du monde ! »
Engagée par la société Caudron-Renault pour tester la maniabilité de ses appareils, le 8 août 1934, aux commandes d'un Caudron-Renault monoplan de 140 CV, elle enleva, d'une part, le record international de vitesse toute catégorie sur 100 km à 412 km/h et, d'autre part, le record des 1 000 km à la moyenne de 409 km/h. Le 11 août, elle s'adjugeait le record du monde féminin à 445 km/h .
Dans le même temps, auprès d’autres aviatrices, elle devint militante féministe et combattit pour le droit de vote des Françaises.
Malheureusement, sa carrière fulgurante, couronnée de tant de lauriers et par la célébrité, allait s’arrêter net de façon dramatique. Le 30 novembre 1934, lors d'un vol d'entraînement sur l'aérodrome de Guyancourt, aux commandes d'un Caudron C.430 Rafale, l'avion accrocha la cime des arbres au-dessus de la forêt de la Croix du Bois de Magny-les-Hameaux et s'écrasa. Une borne indique toujours le lieu précis de l’accident. Gravement blessée, elle décéda dans l’ambulance qui l’évacuait vers l'hôpital de Versailles.