En dépit d’une vie écourtée, il fut au cœur de tous les combats de son époque avec pour seule boussole la lutte des classes. Ne se considérait-il d’ailleurs pas davantage comme « propagandiste » que journaliste ?
Critique littéraire puis reporter gorgé d’idéal, il sculpta l’horizon par sa plume incandescente, tels Les Chiens de garde (1932) qui constituent un pamphlet impitoyable contre les philosophes académiques de la IIIe République. Il sonna à nouveau la charge en 1939 avec Chronique de Septembre, dans laquelle il déjoue les postures et impostures des journalistes aux ordres.
De 1934 à 1935, il résida Moscou avec sa femme. Fidèle à ses valeurs, en 1939, à la suite de la signature du pacte germano-soviétique, il quitta bruyamment le PCF. Un an plus tard, il mourait au combat au château de Cocove à Recques-sur-Hem, au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de l'offensive allemande contre Dunkerque. Il avait 35 ans
Bien qu’assez brève, un temps oubliée, de nos jours beaucoup considèrent l’œuvre de ce pamphlétaire à la plume acide comme l'une des plus remarquables de l'entre-deux-guerres.
Il fut inhumé dans le cimetière militaire de Targette, ouvert en 1919, avec 592 autres soldats français morts pendant la Deuxième Guerre mondiale.