Après que Marcel Pagnol lui eût offert une belle opportunité dans Merlusse (1935), Rellys définit un type de comique provençal qui n’était pas sans finesse. Vedette dans Narcisse (1939) d’Ayres d’Aguiar, un triomphe regardé comme l’un des films les plus drôles de l’avant-guerre, sa carrière se poursuivit après la guerre comme Croquignol dans deux aventures des Pieds nickelés (1947 et 1949) de Marcel Aboulker et bien d’autres longs métrages.
Mais son accent provençal, sa voix douce et chaude et son air attendrissant ne pouvait que trouver leur place dans le petit monde de Pagnol pour lequel il campa l'employé de M. Panisse dans César et surtout l’émouvant Ugolin dans Manon des Sources (1952).
Du comique au drame, capable d’interpréter tous les registres des sentiments, tout en poursuivant une activité théâtrale, Rellys se retira de la scène en 1977 et du grand écran en 1978. Après l’avoir vu naître et vivre, Marseille fut aussi sa dernière demeure.
Inhumé au cimetière Saint-Pierre, sur sa tombe, une plaque ornée de son portrait en médaillon porte ces mots:
"Vous qui passez,
Peut-être m'avez-vous applaudi.
Une fois encore, Aujourd'hui,
Je vous dis merci."