Son premier succès, Belles ! Belles ! Belles ! (1962), agrémenté d’un scopitone tourné par Claude Lelouch et diffusé à la télévision, marqua le lancement de son impressionnante carrière. Pris en main par l'imprésario Paul Lederman, les tournées s'enchaînèrent au rythme de ses nombreux succès avec des titres qui, comme Si j’avais un marteau (1963), restèrent classés n°1 plusieurs semaines.
Succès artistiques, succès auprès du public féminin qui s’arrachait la moindre de ses apparitions, rentrées d’argent, tout semblait réussir à ce travailleur, autant acharné que maniaque, qui ne laissait rien au hasard.
Soucieux de son image qu’il soignait dans la presse et au travers de son fans-club, bête de scène à sa façon, en 1966, il créa l’évènement à Olympia et déchaîna le public en apparaissant entouré de danseuses, les clodettes ou claudettes, qu’il accompagnait dans leurs chorégraphies.
Confirmant sa consécration nationale, sa carrière internationale, notamment en Angleterre, signa un nouveau triomphe.
Fondateur de sa propre maison de disques, La Flèche ; propriétaire du magazine Podium, qui supplanta Salut les copains, et de la revue de charme, Absolu ; créateur d’une agence de mannequins, etc., l’artiste menait aussi en parallèle une véritable carrière d’homme d’affaires.
On pouvait se demander combien de temps il pourrait encore se maintenir à ce rythme infernal quand la mort vint le frapper brutalement à la suite d’un stupide accident. Alors qu’il prenait sa douche, agacé par une applique électrique de travers au-dessus de sa baignoire, sans faire attention aux fils dénudés, il voulut la redresser et s’électrocuta.
Le rideau venait de tomber sur le chanteur populaire, interprète de dizaines de tubes restés gravés dans la mémoire tels que, Cette année-là, Le Lundi au soleil, Le téléphone pleure, Magnolias for Ever, ou encore Comme d'habitude, devenu un succès international sous le titre de My Way.
Quatre jours plus tard, ses obsèques eurent lieu en l’église d’Auteuil en présence de nombreuses personnalités du show business. A l’extérieur, des milliers de fans en pleurs se bousculaient jusqu’à l’évanouissement.
Le même jour, son ultime succès, Alexandrie Alexandra, arrivait chez les disquaires.
Après la cérémonie religieuse, son corps embaumé et vêtu d'un costume en velours bleu nuit et d'une chemise blanche, fut inhumé dans l’intimité au cimetière de Dannemois où il possédait une propriété depuis plusieurs années. Depuis, sa tombe n'a jamais cessé d’être l’objet d’un véritable culte.