Pierre Michaux (1813-1883) et son fils Ernest occupent une place unique dans l'histoire de la bicyclette.
Pierre -forgeron, carrossier et charron- fonda une entreprise de carrosserie à Saint-Brieuc avant de s'installer à Paris en 1850.
En 1861, un événement fortuit allait changer la fortune familiale. Ernest, alors âgé de dix-neuf ans, ayant trouvé fatigant pour les jambes l'usage d'une draisienne, eut l'idée d'adapter un repose-pied sur la roue avant.
Il en parla à son père qui lui conseilla d'adapter plutôt une manivelle qui permettrait de faire tourner la roue. La pédale était trouvée ! Ces pédales permirent de rouler en équilibre, sans poser pied à terre. Absolument révolutionnaire ! Les michaudines connurent un engouement d’autant plus extraordinaire qu’en 1867, les Michaux s’associèrent aux frères Aimé et André de Sanderval en créant la Compagnie parisienne des vélocipèdes et en apportant plusieurs modifications à leur invention comme l'ajout d'un frein et puis le doublement du diamètre de la roue ou le rayon en fer.
Draisienne
Ernest Michaux et une michaudine
Les pédales sur une bicyclette Michaux en 1869
Cette société fut la première à lancer une usine de vélocipèdes améliorés et, de1867 à 1870, employa jusqu’à trois-cents ouvriers pour produire deux cents vélocipèdes par jour. On ira même jusqu’à inventer un vélocipède à vapeur atteignant les 30 kms/heure.
Une première course cycliste eut lieu le 8 décembre 1867 des Champs-Elysées au Château de Versailles. Puis, de nombreuses compétitions de vitesse ou d’obstacles attirent les coureurs lesquels, vêtus comme des jockeys, chevauchaient gaillardement leur « cheval à deux roues ».
En 1869, sortit à Paris le premier magazine spécialisé, Le Vélocipède illustré qui, la même année, lança la première course longue distance, Paris-Rouen.
Tenue de jockey pour Henri Michaux, frère d'Ernest.
20 novembre 2015
Succès phénoménal qui s’arrêta brutalement en 1870. Déjà, l’année précédente, une mésentente avait séparé les associés. Les frères Sanderval qui n’avaient pas déposé de brevet avant 1870 eurent à faire face à la concurrence dont l’invention de la chaîne et du dérailleur lui permirent de progresser. La guerre de 1870 et le siège de Paris ruinèrent irrémédiablement l’entreprise. Il n’empêche que c’est bien aux Michaux que l’on doit la première grande révolution et la naissance de la vélocipédie !
Ernest Michaux fut inhumé le 21 janvier 1882 au cimetière parisien d'Ivry. Malheureusement, impossible de rendre le moindre hommage sur sa tombe puisque celle-ci a disparu depuis bien longtemps. Quant à Pierre, qui mourut l'année suivant le décès de son fils, on ne retrouve aucune trace de sa sépulture.
Reste différents hommages, tel le monument érigé en 1894 en leur l’honneur à Bar-le-Duc, ville natale de Pierre Michaux.
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