Arrivée dans la salle des Tuileries, où siégeait l'Assemblée, dans un chaos indescriptible, la populace, les musiciens et le corps de ballet envahirent le lieu. Chaumette, instigateur de l’évènement, conduisait la déesse en la présentant aux élus de la Nation la désignant avec emphase comme le « chef d'œuvre de la nature ». « Tous voulurent l'embrasser, et la représentation nationale dans son ensemble décida de lui servir d'escorte afin de la reconduire dans son Temple ; redescendant de la tribune au bras du président, elle remonta sur son pavois, et, une nouvelle fois, le cortège, grossi des membres de la Convention, acclamé par une foule immense, reprit le chemin de la cathédrale Notre-Dame où la fête se poursuivit fort tardivement dans la nuit. ».
Thérèse-Angélique Aubry survécut à la Révolution. Mais, en 1807, durant une représentation du ballet pantomine Le Retour d’Ulysse de Louis Milon (1766-1849) elle fut grièvement blessée : la machine sur laquelle elle descendait s'effondra, la blessant grièvement ; le tout-Paris s'intéressa à son sort et l'impératrice Joséphine, qui assistait à la représentation, fit donner, aux Tuileries, une représentation à son bénéfice. A sa mort, l’éphémère déesse de la Raison fut inhumée au cimetière de Montmartre où sa fille, Marie, la rejoignit deux mois plus tard. Etonnamment, l’emplacement de sa tombe est toujours marqué. Sur l’une des deux petites colonnes, on pouvait lire : « A la mémoire d’Angélique Aubry »