Toujours en Hollande en 1673, il servit sous Turenne en Allemagne en 1674. Toujours en Allemagne, il devint successivement maréchal de camp, colonel général du Royal-Dragons, et lieutenant général des armées du roi (1681).
Après la campagne de Flandre (1684), Louis XIV lui confia le commandement de la Guyenne et du camp de l’Adour, puis le gouvernement de la ville et province de Luxembourg (1686). Gouverneur général de la Lorraine, de la Sarre et commandant en chef des Trois-Evêchés (Metz, Toul et Verdun) et de la principauté de Sedan (1687), charge dont il se démit en 1694 après avoir brillamment participé à la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697). Il contribua, notamment, à la victoire de Fleurus (1690) et infligea au duc de Bavière une défaite à Furnes qu’il prit en 1693, ce qui lui valut son bâton de maréchal la même année.
Gouverneur général de Flandre et du Hainaut, en 1695, encore dans le cadre de la guerre la Ligue d’Augsbourg, il conduisit une défense héroïque de Namur contre Guillaume d’Orange pendant deux mois, mais dut capituler en ayant essuyé de lourdes pertes. Le roi n’en érigea pas moins sa terre de Coigny en duché.
Resté à la tête de l’armée de la Meuse jusqu’à la signature de la paix de Ryswick (1698), une guerre en remplaçant une autre, il participa à celle de la Succession d’Espagne (1701-1714). A la tête de l'armée française aux Pays-Bas espagnols, il vainquit les Hollandais à la bataille de Nimègue, mais fut ensuite repoussé par le duc de Marlborough.
Commandant des Gardes du corps du roi (1704), en 1708 il se jeta dans Lille assiégée et y tint un siège désespéré de trois mois avant d’accepter de se rendre, avec tous les honneurs, sur les ordres réitérés du roi. « En considération de cette défense », ce dernier le créa pair de France.
En 1709, il organisa d’une main de maître la retraite française qui suivit la bataille de Malplaquet, la plus sanglante de la guerre de Succession d'Espagne qui frappa les esprits dans toute l'Europe.
En remerciements des immenses services qu’il avait rendus, le roi lui accorda les grandes entrées de Versailles.
Le maréchal de Boufflers mourut à Fontainebleau. Quatre jours plus tard, il fut inhumé en l’église Saint-Paul-des-Champs où son oraison funèbre fut prononcée par le prêtre et prédicateur jésuite Charles de La Rue (1643-1725). Alors qu’un nombre très conséquent d’inscriptions (épitaphes, fondations, etc) de cette église a pu être noté, pas la moindre trace de sa tombe n’a manifestement été trouvée ou conservée. Un monument lui fut-il érigé ? Tout disparut avec la démolition de l’église.
Sources principales :
-Dictionnaire des maréchaux de France –Ed. Perrin (2000)
-Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, des pairs, grands officiers […], commencée par le père Anselme et continuée par M. Du Fourny - Tome cinquième (1730)