Mais sa carrière bascula lorsqu’il rencontra, dans un night-club de Téhéran, Sylvie Vartan et Carlos qui l’invitèrent en France, bien qu'il ne parlât pas le français et à peine l'anglais. Qu’importe, car dès 1969, grâce à ses mentors et à leurs relations, tout s’accéléra avec un premier tube, Laisse moi t’aimer (1970), suivi d’autres hit-parades : Qui saura ?, C'est ma prière, Rien qu’une larme, C’est comme ça que je t’aime, Qui pourra te dire ?, et bien d'autres succès.
A enchaîner les enregistrements, les tournées, les émissions médiatiques, etc., derrière le chanteur à minettes se cachait un travail intense et une pression de plus en plus difficile à supporter mais imposée par des producteurs peu scrupuleux. Epuisé, affecté psychologiquement par la guerre en Israël et une vie privée décevante, diagnostiqué dépressif, il partit dans une maison de repos en Suisse.
Alors qu’il aurait dû prendre de longs congés sabbatiques, à peine sa convalescence terminée, l'industrie du spectacle exigea qu'il se remette rapidement au travail. Pas le temps non plus de s’éloigner d’un environnement qui lui était néfaste. En 1974, excédé par un nouveau producteur malhonnête, il fit une première tentative de suicide en se défenestrant du cinquième étage d’un hôtel à Genève. Il en fut quitte pour un traumatisme crânien et deux fractures aux jambes. Il était immobilisé, mais les fans respirèrent, C'est à cette époque qu’il commença sa consommation de cocaïne qui déboucha sur plusieurs overdoses.
Au printemps 1975, il enregistra le titre Dis-lui qui lui tenait beaucoup à cœur. Il paraissait reprendre goût à la vie, ce que semblaient confirmer de nouveaux projets artistiques.
Mais le 25 avril, il tomba du sixième étage d'un immeuble du 16ème arrondissement de Paris, et mourut dans l’ambulance qui le transportait à l’hôpital.
Les rumeurs les plus folles se mirent alors à courir : outre les réels motifs d’une profonde dépression, on parla d’assassinat, d’espionnage en lien avec le Mossad, d’un accident suite à une violente dispute avec son producteur, Simon Wajntrob, etc. Les suicides respectifs, quelque temps plus tard, de Wajntrob et d’Alain Krief, secrétaire du chanteur, alimentèrent de plus belle la controverse entourant sa mort tragique.
Ramené en Israël, Mike Brant fut inhumé au cimetière Camp David à Haïfa où reposent également ses parents non loin de sa tombe.