En mai, l’armée française voulut reprendre le fort Douaumont, situé à proximité de Verdun. Elle intervint alors pour galvaniser les troupes, en interprétant « la Marseillaise » et « En passant par la Lorraine » devant la 133ème division du général Passaga (1863-1939). Caporal, puis sergent, malgré plusieurs blessures, elle termina son parcours par des interventions au Chemin des Dames et en Champagne, où elle reçut le titre de « Française d’élite », accompagné d’une cinquième Croix de guerre qu’agrémenta la Légion d’honneur par la suite.
L’armistice signée, elle rentra à Paris, continua comme infirmière, elle soigna notamment les prisonniers français revenus d’Allemagne, et créa une fondation pour lutter contre les maladies héréditaires. Sur scène, auréolée d’une notoriété nouvelle, elle était copieusement applaudie à chaque représentation.
Veuve depuis dix ans, la « fée de Verdun » ne rejoignit pas la tombe de son mari au cimetière du Montparnasse, mais fut inhumée à celui de Montmartre auprès de ses parents.